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M. Harbaoui Fadhel. S G du Syndicat National des Architectes Tunisiens : Non à la prolongation de l'âge de la retraite
Publié dans L'expert le 28 - 08 - 2015

Le secrétaire général des Architectes Tunisiens, Mr HARBAOUI Fadhel, a largement critiqué le projet de la prolongation obligatoire de l'âge du départ à la retraite jusqu'à 62 ans et celui de la retraite volontaire jusqu'à 65 ans. Il avait avancé que ce projet ne peut être qualifié que d'extravagant et peu fondé. Il est classé parmi les solutions simplistes et faciles. C'est une tentative démesurée et une tendance de fuir vers l'avant une difficulté dont les prémices remontent à plus de 10
ans et ne cessent de s'accroitre.
Pour de plus amples détails, nous avons en cet entretien avec M. Harbaoui Fadhel.
Ecoutons-le.
Comment qualifiez-vous ce projet ?
Le projet en question ne peut être qualifié que d'extravagant et peu fondé. Il est classé parmi les solutions simplistes et faciles. C'est une tentative démesurée et une tendance de fuir vers l'avant une difficulté dont les prémices remontent à plus de 10 ans et ne cessent de s'accroitre.
Où résident ses impacts négatifs, selon vous ?
Ce projet, une fois appliqué, aura de retombées néfastes et indésirables aussi bien sur l'économie nationale et le développement de la patrie, que sur la société tunisienne elle-même.
Sur le plan économique et de développement, une prolongation pareille de l'âge du départ obligatoire à la retraite jusqu'à 62 ans ou volontaire jusqu'aux 65 ans aura pour impact la diminution de la concurrence et de la compétitivité au sein services publics et privés, et par la suite la baisse du rendement et la productivité. L'occupation exagérée des postes fonctionnels, prive le reste des fonctionnaires et surtout les jeunes cadres de leurs droits à l'évolution de leurs carrières professionnelles et accéder aux fonctions et postes de responsabilité qui demeurent occupés volontairement par leurs précédents.
Ce projet mal calculé va obturer les issues devant les futurs responsables et dirigeants, ce qui va enterrer, la compétitivité, et par la suite, alourdir davantage le travail administratif et trainer le futur du développement vers plus de stagnation. De ce fait, nous le considérons comme à une atteinte au principe de l'égalité des chances et de l'identité des fonctionnaires par rapport aux services publics. si le projet est considéré comme une mesure de restructuration, pour nous c'est plutôt creuser dans les contradictions pour en trouver un faux équilibre temporaire qui ne pourrait jamais perdurer.
Sur le plan social, ce projet portera un préjudice notable à la nécessité absolue d'instaurer un modèle social juste et équitable, en optant pour une réduction des écarts et un rapprochement des différentes couches, étant donné qu'il va être en mesure d'accroitre le taux de chômage, et par conséquent, ses multiples dérives. Il prive également les parents durant les années adduites d'accompagner leurs enfants et de s'occuper de leur encadrement, d'où un autres effet néfaste sur les foyers et l'accompagnement parental des jeunes et par la suite, l'accroissement éventuel de la déscolarisation prématurée, de la délinquance et des dérives au sein d'un modèle de société qui boite déjà.
La santé des employés jusqu'à un âge aussi avancé sera ,a son tour ,affectée, Ladite compensation du déficit sera absorbée par la contribution de l'Etat au dispositif sanitaire national.
Que pensez-vous alors de son adaptation par maints pays européens ? Seraient-ils dans leur tort?
Calquer intégralement d'autres modèles européens sans avoir les mêmes conditions et circonstances ne pourra mener qu'à un échec. « Le cabri saute la table, la chevrette saute le mur », on ne doit jamais comparer l'incomparable puisque on ne dispose plus des mêmes services que les caisses sociales européenne(allocations, taux de remboursements, pensions de chômage,...) En plus, tous les pays européens souffrent d'un vieillissement de la population, ce qui a mis leurs activités économiques en danger, et c'est pour cette raison qu'ils accueillent quelques dizaines de millions d'employés étrangers. Chez nous la tranche de la population active domine les autres tranches d'âges. Un projet pareil tendra à accroitre davantage le chômage et mettra en quarantaine une lourde population active au temps où on est dans l'impératif de chercher le modèle économique adéquat afin de l' introduire aux cycles de la production.
Ne pensez-vous pas que ceci permettra aux établissements publics de profiter du savoir faire et de l'expérience de leurs compétences ?
Même s'il y'avait des compétences au sein des volontaires, nous affirmons que l'admirable patrie qui les a mis est capable d'en avoir d'autres. Le service public ne devrait jamais s'arrêter sur une personne bien déterminée. L'Etat a lourdement investi pour former et encadrer ses fonctionnaires et responsables qui sont dans l'obligation légale de transmettre leurs savoirs et compétences à leurs successeurs. Certains de ces responsables et hauts fonctionnaires ne l'ont pas bien fait qu'ils ont été payés pour le faire.
Une compétence qui n'accomplit pas convenablement tous ses devoirs et surtout l'encadrement et le perfectionnement des aptitudes professionnelles de son personnel ne mérite pas rester à ses fonctions.
En plus, je tiens bon à vous préciser que scientifiquement parlant, cette mesure aura pour impact d'affaiblir la productivité et l'efficacité en optant pour des individus d'âges pareils qui ne peuvent être dotés de la capacité physique et mentale optimale. Benoit Dostie, chercheur canadien (recherches et statistiques relatives à la productivité et les travailleurs) estime que l'âge idéal pour le rendement physique et mental se situe entre 35 et 55. Son collègue Arnaud Chéron, chercheur en économie et emploi, conférencier et directeur de l'EDHEC affirme à son tour que le rendement physique maximal est atteint entre 30 et 45 ans, tandis que le rendement intellectuel maximal et d'encadrement est atteint entre 50 et 57 ans ( étude publiée en novembre 2014).
Avez-vous alors d'autres solutions pour pallier les déficit des caisses sociales ?
«Fuir les problèmes ne fait qu'augmenter la distance de la solution »… Cette proposition ne peut en aucun cas constituer la bonne solution du fait qu'elle nous éloigne du traitement adéquat de la conjoncture et « même les plus longs voyages commenceront toujours par un pas ». Le plus inquiétant est qu'aucun des gouvernements successifs n'a pointé convenablement le bouton du mal. Les origines du déficit étaient reparties entre une mauvaise gouvernance, un système de contrôle et de recouvrement peu fiable et un détournement lourd de fonds par l'ancien parti politique au pouvoir. Ils auraient du accélérer les procédures de liquidation des biens confisqués du « RCD » dissout et qui comptaient 80 milliards. Ces biens sont de l'ordre de 2800 dont 300 en situation encore irrégulière, 1000 comptes bancaires et 1000 compte postaux sachant que son siège à l'avenue Mohamed V vaut 150 milliards et est susceptible de régler toutes ses dettes.
Quelques dizaines de milliards de crédits (voitures, aménagements de constructions, personnels,...) n'ont pas été remboursées, sans parler des arriérés des cotisations et autres...).
Les Architectes tunisiens très largement marginalisés et qui supportaient déjà des préjudices flagrants et souffraient d'une injustice nettement constatée par tous les décideurs du pouvoir public au sein de leur statut à la fonction publique, continuent a « payer les pots cassés ». Le caractère pénible de leur métier (lassitude physique et mentale, déplacements, dangers de chantiers, accidents de travail,...) requiert une éventuelle réduction de l'âge du départ à la retraite et non pas une prolongation.
Que vous demandez exactement au gouvernement ?
De prime abord, je déplore le silence mortel du gouvernement face aux différentes gaffes et prises de positions forts injustes et inquiétantes reconnues par tout le monde au niveau des statuts des Architectes fonctionnaires, sachant que maints dossiers ont été transmis par nos soins à cet effet. Ensuite, j'appelle les différents pouvoirs publics à renoncer à cette décision obsolète et subjective qui affecte le processus de développement et de modernisation de l'administration publique, et à opter pour les solutions durables et constructives d'un avenir prometteur que je viens de préciter. Les architectes, comme partout dans le monde, sont les locomotives du développement urbain et des différentes infrastructures à la nation et les prometteurs de l'image civile de nos villes et de la patrie, les marginaliser ne peut conduire qu'a l'obturation du processus précité et les plonger dans le flou et la médiocrité.
Recueilli par SONIA Chikhaoui


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