Après le classico des huitièmes (ESS-CA), la coupe de Tunisie nous gratifie d'un autre dans la foulée. En effet, les quart de finale mettra aux prises étoilés, vainqueurs aux dépens des clubistes de la capitale et les clubistes du Sud, qui se sont qualifiés aux dépens des courageux Nordistes du CAB. Bref, CSS –ESS, une belle affiche en perspectives. Voici ce que pensent les deux entraineurs,aprés la défaite du champion en titre et la qualification de l'Etoile. Faouzi Benzarti: «Un vrai match de coupe qui a nécessité de notre part engagement physique et présence mentale. De fait la motivation était bien forte, ce qui nous a permis de dominer dans l'ensemble notre adversaire. Je suis content pour mes joueurs qui ont su donner le meilleur d'eux-mêmes. Un autre rendez-vous nous attend samedi, j'espère qu'on jouera avce le même engouement » Daniel Sanchez: «Que dire sinon que c'est un match de coupe qui n'est soumis à aucun pronostic. Notre adversaire a été meilleur que nous, en tous les cas plus compétitif pour exercer sa domination sur l'ensemble de la rencontre. Pour autant, j'estime qu'il ne faut pas rougir du comportement de nos joueurs, nous ne sommes qu'en début de saison, avec le temps cette équipe retrouvera ses repères ». ESS : La motivation en plus Ce qui a fait la différence mardi dernier lors des huitièmes de finale entre l'ESS et le CA, c'est assurément dira le coach étoilé «la présence physique et mentale de mes joueurs, de fait ils avaient plus de motivation sur le terrain ». En effet, l'entame du match qui est à mettre au crédit des clubistes (BenYahia et la parade de Belbouli) qui ont pris les devants en pressant leur adversaire, n'a pas altéré pour autant de la motivation des sahéliens qui ont réagi immédiatement par Brigui. C'est qu'il s'agit bien d'un match de coupe. Mais les minutes suivantes nous bien ont révélé les intentions des vingt deux acteurs. Plus entreprenante, la bande à Benzrati après un mano à mano au niveau de la possession de la balle, la balance s'est vite penchée du côté étoilé, avec un entrejeu travailleur où la densité voulue dans ce compartiment ( Lahmar, Ben Amor, Mouihbi et Tej) a obligé les clubistes à battre retraite et se contenter de défendre. Là effectivement les étoilés étaient plus perspicaces dans la mesure où ils ont fait étalage de leur savoir faire en ayant une meilleure progression de balle, utilisant au mieux les espaces derrières Mikari et Tka pour lancer Bounedjah et Bangoura, et surtout faisant appel aux diagonales ( 8 dans le match) pour renverser et déstabiliser le vis-à-vis. Bref, les étoilés étaient mieux lotis tant au niveau de la possession de la balle qu'en phase de transition de jeu. Preuve ? L'action de l'unique but de la partie en témoigne, une action au départ avortée mais vite récupérée par Ben Amor qui a pris à court la défense clubiste un moment perturbée pour servir Bounedjah. Bref l'Etoile ce jour-là était meilleure que son adversaire. En fin de match, le coach étoilé n'a pas manqué de louer les efforts des siens en espérant que samedi la motivation face aux Ahlaouis soit sinon meilleure au moins la même. CA : l'engagement physique en moins La principale déduction que l'on peut tirer de la confrontation ESS-CA, c'est l'équipe vaincue, le CA, n'était pas en possession de tous ses moyens. En effet, la différence sur le plan de l'engagement physique et partant mentale entre les deux équipes était bien visible à l'œil-nu. Au bout d'une demi-heure de jeu, le rendement côté clubiste, a légèrement décliné laissant l'initiative à l'adversaire qui en a profité pour se créer maintes occasions, sur lesquelles, n'eut été la partialité de l'arbitre pour refuser au moins deux pénalties flagrants, aurait pu aggraver la note. C'est dire si les coéquipiers de Ben Yahia n'ont confondu agressivité et engagement physique ( 21 fautes pour le CA contre 11 à l'ESS) au cours de ce match. Mais ce qui était inquiétant ce jour-là c'est manifestement la fébrilité défensive des « rouges et blancs ». Plus d'une fois, les latéraux clubistes (Tka, Mikari) furent aisément débordés par Mouihbi ou Bangoura, sans parler des chevauchés d'un Brigui qui était bien avancé. Mieux encore, l'axe clubiste n'était pas exempt de tout reproches au niveau du jeu aérien où Bounedjah, a pu dévier de la tête à plus d'une occasion. Bref, si le CA, ce mardi-là à Sousse n'a rien à voir avec la verve du champion sortant, force est de reconnaitre que le staff technique clubiste l'attend beaucoup de travail pour atteindre le niveau de cohésion escomptée. Après tout on est encore au mois d'août.