Une campagne médiatique vient d'être lancée par les médias tunisiens pour boycotter la soirée de la star américaine Akon qui fait des siens. En effet, à J-2 dudit concert, un communiqué de presse a été publié par le comité organisateur du Festival International de Carthage, dans lequel il somme tous les médias tunisiens, abstraction faite de leur organe de presse, de ne pas filmer ou de prendre des photos du concert. Et pour ajouter son grain de sel, la direction du festival précise que toute "infraction" sera punie et le matériel confisqué. Au début du communiqué en question, le comité déclare que l'équipe de l'artiste interdit radicalement la participation des médias télévisés et audios ainsi que tous les photographes professionnels bossant pour des médias web ou traditionnels. Leur présence est formellement interdite au sein de l'amphithéâtre de Carthage avant et même après le concert! De son côté, le comité organisateur, outre les menaces qu'il profère à l'encontre des journalistes (confiscation du matériel), se permet de solliciter ces derniers à être compréhensifs ! Outrés par tant d'arrogance de ces stars internationales qui, chaque fois qu'elles viennent, réclament des cachets faramineux et imposent des conditions irrespectueuses aux journalistes et face à un comité qui se laisse faire et s'incline aux exigences humiliantes, les médias tunisiens décident de boycotter et la soirée d'Akon et le reste du festival. Quand on cessera de nous regarder de haut et qu'on apprendra à respecter la valeur d'un tel festival, les journalistes reviendront sur terrain. En attendant, aucune censure ou violation n'est permise!