Triste nouvelle pour les «aficionados», et ils sont nombreux... à l'avoir toujours soutenu, et cru en sa pérennité: le parti de «l'Ouverture et de la Fidélité» n'existerait plus. Il se serait auto-dissous. Après mûre réflexion de ses ayants-droit, lesquels n'en pouvaient plus de lutter contre des moulins à vent, lorsque leur crédo propre aurait toujours été la défense d'une République à advenir. Comme l'exprime un certain jargon, pas complaisant pour un sou, oh que non, Bahri Jelassi est aujourd'hui «un homme seul». Pleurez- pas, il s'en remettra. La nouvelle est tombée comme un couperet hier, en date du 1er septembre, suscitant une vague d'inquiétude à travers tout le pays, et infligeant un désespoir sans bornes à tous ceux qui avaient placé tous leurs espoirs, dans un parti autrement avant-gardiste, persuadés que toutes les réponses à leurs questionnements, ne pouvaient être apportés que par ce bastion de la libre-pensée, citadelle imprenable laquelle a toujours été pourvue d'une vision, autrement prospective sur l'avenir de la nation, portant, comme un talisman tatoué sur le cœur, le souci d'une Tunisie qui s'emmêle les pinceaux, privée, qui plus est, du génie d'un «politicien», nourri à l'Ecole des Lumières, au point que ça en devenait gênant, pour tous ceux qui ne pouvaient aucunement, se prévaloir comme lui, d'un charisme aussi aveuglant. Du coup, il en faisait de l'ombre... O rage! O désespoir... Nous sommes perdus sans lui intra-muros. Notre guide suprême, faites qu'il change d'avis, et qu'il remette sa clé dans la serrure. Nous avons tant besoin de lui, tant de choses encore à lui dire... Par exemple comme bon vent! Faute d'autre chose...