Après près de douze heures de vol pour rallier Monastir à Johannesburg, via Douala (Cameroun, escale technique), l'appareil transportant la délégation sahélienne s'est posé hier en début de soirée sur le sol sud-africain (19h30'). De l'avis des voyageurs, le vol a été sinon fatigant en tous les cas long. Anticipant sur les difficiles conditions du voyage, les dirigeants étoilés ont pris les devants par l'attribution de trois sièges pour chaque joueur. Pour autant et après transfert à l'hôtel, le staff technique a soumis le groupe à une séance de décrassage pour éliminer la fatigue due au voyage. De l'ambiance en plein vol Durant le vol pour rallier Johannesburg, l'ambiance dans l'appareil était à la décontraction. En effet, mis à part quelques moments de léger sommeil pour certains, les présents s'occupaient comme ils pouvaient (jeu de cartes, lecture, film, musique) pour passer le temps. L'animation venait essentiellement du côté du public qui a eu la chance de faire le voyage, puisque les supporters n'ont pas cessé de chanter durant le vol. Kom et Baghdad à Douala Convoqué par leur sélectionneur respectif, le pivot camerounais de l'ESS, Franck Kom et l'attaquant algérien Baghdad Bounedjah n'ont pu prendre part à la totale préparation de leur équipe. De surcroît, faute de temps, n'ayant pu embarquer au départ de Monastir, ont été récupérés à l'escale technique de Douala ( C'est même l'objectif de cette escale). Inutile de vous décrire l'accueil réservé par le groupe dés l'embarquement des deux joueurs. Il est vrai qu'ils constituent tous deux, les pièces-maîtresses du dispositif tactique de Faouzi Benzarti. Mathlouthi dans l'expectative Blessé lors du dernier match Tunisie-Mauritanie, et remplacé par son coéquipier Rami Jeridi au bout de 30 minutes, Aymen Mathlouthi souffre de quelques douleurs musculaires. Elément indissociable de l'équipe sahélienne, le gardien de l'ESS fait le voyage pour l'Afrique du Sud. Sa titularisation samedi face « Pirates » aux sera fonction de sa pleine disponibilité d'ici demain. La 6 ème pour Faouzi Benzarti Sûrement de tous les entraineurs tunisiens, Faouzi Benzarti, et pour cause il en est le doyen, compte dans son parcours d'entraineur le plus de finales joués et de titres à l'échelle africaine. En effet, il faut remonter à l'année 1994 pour voir le « Général » remporter son premier titre continental avec l'EST, c'était la Champion's League dans son ancienne version. Suivi, cinq ans plus tard (1999), d'une finale perdue en Coupe des coupes avec le CA (Africa Sport (CI)). En 2006, Benzarti renoue avec le succès en remportant sa première coupe de la CAF avec l'ESS (FAR Maroc). En 2010, le coach étoilé retrouve la Champion's League avec l'EST en perdant la finale face à TP Mazembe. Une année après, le coach tunisien perd une autre finale en coupe de la CAF avec le CA face au Moghreb EL-Fessi. Bref, un parcours non négligeable pour le doyen des entraineurs tunisiens. Par ailleurs, faut-il rappeler que l'enfant de Monastir a remporté son premier titre de champion de Tunisie (1987), et sa première coupe de Tunisie (2015) avec l'ESS ainsi d'ailleurs sa première coupe de la CAF (2006). L'idylle entre cet entraineur et l'ESS continue. Visionnage de l'adversaire Avant d'entamer son périple sud-africain, le staff technique étoilé qui a pu récupérer quelques cassettes grâce à l'entremise de tunisiens vivant en Afrique du Sud, a procédé avec les joueurs au visionnage de l'adversaire en étudiant le jeu de ce dernier ainsi que les particularités de certains éléments de l'équipe. On sait que l'équipe d'Orlando Pirates si elle souffre de quelques lacunes sur le plan défensif, au niveau de l'axe notamment, elle affiche en revanche quelques arguments offensifs loin d'être négligeables. En effet, grâce au talent de ses joueurs du milieu, particulièrement Qalinge,Makola Meyni, Matupa, Masalesa etc..., les « Pirates » savent imposer leur ton pour acculer l'adversaire dans ses derniers retranchements. Efficaces également sur le plan offensif, les avants sud-africains à l'image de Majoro, Gabuza, Erasmus et autres Pelembe sont redoutables par leur rapidité et leur techniques. Les coéquipiers de Ammar Jemel sont prévenus. Ils ont déclaré Faouzi Benzarti «Ma consigne aux joueurs a été claire, la finale se joue à Johannesburg pas question d'attendre le match retour à Sousse pour aller chercher la coupe. Donc tout a été programmé et préparé en ce sens. Certes, nous avons un peu pâti par l'absence de prés de la moitié de l'équipe convoqués par ailleurs avec leur sélection, mais on peut leur faire confiance tant ils savent ce qu'ils ont à faire le jour venu. Ammar Jemel et Aymen Mathlouthi en bons joueurs à l'expérience consommée savent encadrer leur camarades dont c'est une première pour eux ». Ridha Jeddi «Lors de ces derniers mois, l'ESS a pu battre de grandes équipes, l'EST, le CA, RAJA AC, Ahly, Zamalek, ce fait d'arme explique du reste que notre position de finaliste n'est nullement usurpée. Pour autant nous sommes tenus de confirmer ce statut en transformant l'essai en victoire. Pour cela et ce en dépit des qualités certaines des joueurs sud-africains nous allons tout donner pendant ce match de Johannesburg car nous nous leurrons pas la finale se jouera ce samedi. Notre équipe a suffisamment d'arguments offensifs et défensifs de nature à nous motiver et pousser les joueurs vers l'avant. »