* « Nous allons lentement, mais surement » * Chekib Nouira, président de l'IACE " Nul n'est parfait et ne pourra l'être". Comme à l'accoutumée, le Forum Economique Mondial de Davos publie chaque année les résultats de l'enquête mondiale classant les nations par degré de compétitivité. Il s'agit d'un support à la prise de décision et un étalon de mesure de l'étendue des réformes engagées dans un pays. Pour la première fois, les résultats du rapport mondial sur la compétitivité édité par le Forum Economique Mondial (WEF) et les différentes modifications méthodologiques qui lui ont été apportées, ont été présentés hier par M.Chekib Nouira, Président de l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE), partenaire local du WEF. La Tunisie se classe cette année : 32ème sur 131 pays, 3ème économie arabe et 1er africaine en terme de compétitivité globale. La Tunisie figure ainsi dans la première moitié du tableau à côté entre autres du Koweït, du Qatar, de l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Présentant les principales modifications se rapportant au modèle de calcul et à la révision du classement 2006-2007 ainsi que les résultats du nouveau classement 2007-2008, M.Chekib Nouira, président de l'IACE a affirmé : «Quelle que soit l'évaluation, nous allons pouvoir renforcer les points forts et améliorer les faiblesses...Nul n'est parfait et ne pourra l'être ». La nouvelle méthodologie agréé par le Forum Economique de Davos concernent la prise en compte de 12 piliers ou déterminants au lieu de 9 piliers en 2006 et l'adoption de nouvelles pondérations pour les variables constituant le modèle. Le Global Competitivity Index (GCI) a été ainsi affiné à la lumière du feed-back d'experts. «Pour la première fois, le WEF nous informe sur son système de pondération faisant ainsi preuve plus de transparence», souligne M.Chekib Nouira. L'indice global de compétitivité est composé de 113 variables dont 79 bariables issues de l'enquête d'opinion du WEF et 34 variables quatitives. Les 12 piliers prises en considération sont : les institutions, l'infrastructure, la stabilité macro-économique, la santé et enseignement primaire, enseignement supérieur et formation, efficience du marché des biens, efficience du marché de travail, sophistication du marché financier, l'aptitude technologique, la taille du marché, la sophistication des affaires et l'innovation. Sur 12 piliers, nous comptons 8 avancées pour la Tunisie En tenant compte des trois nouveaux piliers de calcul, la Tunisie a été classée 33ème sur 122 économies dans le rapport 2006-2007 au lieu de 30ème parmi 125 économies. En ce qui concerne le nouveau classement 2007-2008, six nouvelles économies ont été introduites. Donc la prospection a couvert 131 pays et plus de 11.000 chefs d'entreprises ont été sondé. Avec un indice global calculé à 4.59, la Tunisie a gagné une place et est classée 32ème sur 131 pays, 1ère en Afrique et 3ème économie arabe. La Tunisie affiche des avantages comparatifs dans nombreux déterminants de la compétitivité globale et enregistre des regréssions dans d'autres. Hormis les insuffisances, le président de l'IACE s'est félicité du bon classement enregsitré par la Tunisie. En effet dans la région arabe, nous sommes uniquement devancés par deux pays à savoir : le Koweït (30ème) et Qatar (31ème). En Afrique, la Tuinsie est placée à la tête du peleton. « Nous devons utiliser ce classement pour faire du Marketing et promouvoir le site-tunisien en tant que site de production et d'investissement de référence», affirme M.Nouira. Et d'ajouter : « Nous allons lentement, mais sûrement ». Sur 12 piliers, nous comptons huit avancées par rapport au classement de l'année dernière, une stagnation et trois baisses. La Tunisie a gagné 15 places en matière de sophistication du marché financier ; 6 places dans le domaine d'infrastructure ; 4 places dans : les institutions, l'enseignement supérieur, l'efficience du marché des biens et l'aptitude technologique, et 2 points dans l'innovation. La Tunisie a gardé la 60ème place en matière de taille de marché. Du côté des baisses, on enregsitre une perte de 30 places dans le classement pour le pilier : stabilité macro-économique, de 2 en matière de santé et enseignement primaire et d'une place en matière de sophistication des affaires. A noter que la perte substantielle dans le classement en terme de stabilité macro-économique, est dûe à la conjoncture de l'année dernière caractérisée par la hausse de l'inflation et l'envolée des prix des hydrocarbures. Donc, il s'agit d'une perte conjoncturelle et non structurelle. Par ailleurs, il a été question lors de la réunion de présentation des conclusions du rapport , de mettre l'accent sur l'écart de classement entre le rapport doing Business de la Société Financière Internationale (SFI) de la Banque Mondiale et celui du Forum Economique de Davos, où la Tunisie est classée 88ème en terme de compétitivité de l'environnement des affaires par la SFI et 25ème par le WEF. Les participants ont, à ce titre, affirmé qu'il y a une très grande différence entre les déterminants pris en compte pour l'évaluation du climat des affaires. Le WEF s'appuie sur les facteurs macro-économiques ; alors que la SFI s'appuie sur des éléments de litiges. Cela dit, le rapport du WEF ne reflète pas fidèlement certains aspects de l'économie tunisienne dont : 1/Protection des investisseurs : la Tunisie est classée 109ème (rapport 2007-2008), or les experts affirment que devons être mieux placés , vu les évolutions juridiques en la matière dont la loi sur la sécurité financière. 2/ participation de la femme dans la main d'œuvre : la Tunisie est classée 122ème : c'est incensé du fait la situation priviligiée de la femme tunsienne dans le paysage économique et politique.