Grande victoire (4-2) du Club Sfaxien à Oumdourman face à Al Merrikh en finale aller de la Coupe de la CAF Sans trois titulaires, Bnouni, Hammami et Naby, sous quel visage allait se présenter le Club Sportif Sfaxien, face à une équipe soudanaise d'Al Merrikh, qui puise sa force dans une ligne offensive de feu, composée de l'impitoyable duo Fayçal Ajab et Endurance Idahor. La réponse n'a pas tardé à se faire jour puisqu'en cinq petites minutes les coéquipiers de Nafti allaient montrer de quel bois ils se chauffaient. Première minute de jeu, Lolo M'bélé ne se fait pas prier pour donner le ton et ouvrir le score. Cinquième minute, et après avoir manqué une occasion similaire, deux minutes plus tôt, Blasie Kouassi, profite d'un joli travail de débordement de Karim Nafti pour bien exploiter le centre lobé et loger le cuir dans les filets adverses, d'une belle tête qui a heurté un défenseur soudanais et pris le gardien à contre-pied. Un quart d'heure, plus tard, (19'), le même Blaise Kouassi déjoue le hors-jeu piège, dribble le portier de la poitrine et s'en va tranquillement tuer le match en inscrivant le troisième but. Déjà K.O debout, les Soudanais vont complètement perdre pied, permettant aux Sfaxiens de dérouler sans coup férir. Dès lors, on verra pratiquement une seule équipe sur le terrain et les joueurs d'Al Merrikh, après avoir fait illusion à (0-2), en se créant deux occasions (10' et 15') annihilées par un Lotfi Saïdi, impérial sur sa ligne, ne vont plus trouver les jambes pour parvenir jusqu'à la surface du portier sfaxien. Il n'en fallait pas plus pour que les protégés de Decastel mènent le jeu à leur guise en gérant le rythme de la partie qui allait baisser d'un cran, avec de temps à autre quelques accélérations offensives sfaxiennes pendant que les Soudanais continuaient de cafouiller leur football. Un scénario qui allait se poursuivre jusqu'à la pause malgré le changement opéré par Otto Pfister avec l'incorporation de Amir Damem.
Des renversements de situation passionnants Un repos salvateur pour les locaux qui leur a permis de reprendre leurs esprits et de revenir avec de meilleures intentions. Voyant ses poulains dominer, le coach allemand va lancer le dangereux Haythem Tombol. Une entrée qui va concorder avec la réduction du score (53') du Brésilien Paulino qui trompa la vigilance de Saïdi avec l'aide du poteau sur une belle frappe du gauche à ras de terre. Un but qui va donner des ailes aux Soudanais d'Al Merrikh, mais le portier sfaxien a retenu la leçon et va tout stopper, même sur la frappe à bout portant de Tombol (55'). Les mouches avaient-elles changer d'âne ? Pas tant que cela, les gars de Decastel avaient, en effet, encore des ressources. Un centre tir de Mbélé est difficilement dévié en corner par le portier soudanais et sur l'exécution du coup de coin, Blaise Kouassi, encore lui, esseulé au second poteau ne trouve aucun mal à inscrire son troisième but de la tête, et le quatrième pour son équipe. Dès lors, la rencontre va s'emballer et les deux équipes vont se rendre coup pour coup. Offensives, contre-offensives, un jeu qui allait se poursuivre et auquel les Soudanais vont se montrer plus opportunistes. Il faut avouer que l'arbitre zimbabwéen leur a bien facilité la tâche en accordant un penalty imaginaire après avoir expulsé inexplicablement le latéral droit sfaxien, Hamdi Rouid. Fayçal Ajab ne s'est pas fait prié pour transformer l'aubaine (77') et permettre aux siens de revenir à (4-2). Coup du sort qui n'allait altérer en rien la combativité des coéquipiers de l'intenable ivoirien, véritable homme du match. Continuant de répondre du tac au tac à leurs adversaires qui voulaient minimiser encore un peu plus les dégâts, les « Noir et Blanc » vont parvenir à préserver ce résultat que le plus optimiste des Sfaxiens n'osait même pas rêver. Chiraz OUNAIS