Bien qu'il soit un des secteurs prometteurs à divers plans, le secteur des industries pharmaceutiques rencontre certains problèmes qui entravent son développement, comme il se doit, dont notamment la lenteur des procédures d'octroi des autorisations de mise sur le marché des nouveaux médicaments (AMM), ce qui a entrainé un grand retard dans ce domaine, selon la représentante de la Chambre nationale des industries pharmaceutiques qui intervenait lors d'une réunion consacrée à cette question au ministère de la Santé publique, hier. Des solutions ont pu être trouvées à ce problème grâce à un dialogue approfondi entre les fabricants de médicaments relevant du secteur privé et les structures publiques chargées de l'octroi des AMM dont la direction de la pharmacie et des médicaments au sein du ministère de la Santé publique et le laboratoire national de contrôle des médicaments. La directrice de la pharmacie et des médicaments, Dr Inès Fradi, a indiqué que le nombre des dossiers présentés pour l'obtention d'AMM était de 300 par an en 2011, et il est passé actuellement à 600 dossiers par an, ajoutant que devant la lenteur des procédures de traitement des dossiers et d'octroi des AMM, un grand retard a été enregistré dans ce domaine, entraînant l'accumulation de dossiers en suspens qui attendent d'être traités de sorte que les délais de traitement atteignent deux et trois ans. Il a été décidé de constituer un groupe d'évaluateurs spécial pour traiter les dossiers en suspens et un autre groupe pour traiter les nouveaux dossiers, outre le renforcement du corps des évaluateurs de médicaments et de leur conformité aux normes tunisiennes. On espère ainsi que les délais de traitement et d'octroi des AMM seront ramenés à un an, dans une première étape, puis à 6 mois, conformément aux standards internationaux. Développement des exportations de médicaments Les intervenants ont souligné que la réduction des délais d'octroi des AMM ne manquera pas d'impulser les exportations tunisiennes en médicaments à l'étranger qui ne représentent actuellement que 6%, parce que les importateurs étrangers exigent les AMM ainsi que les prix locaux des médicaments. Aussi, la fixation des prix des médicaments est l'une des questions soumises à la discussion dans le cadre de ce dialogue entre les structures publiques chargées de l'octroi des AMM et les entreprises opérant dans le secteur des industries pharmaceutiques qui regroupent des entreprises locales et des firmes internationales. Les importateurs étrangers de médicaments désirent des niveaux de prix qui leur assurent la marge souhaitée de bénéfice.