Le centre culturel Néapolis abrite une exposition collective de gravure. Organisée par l'Institut des Beaux Arts de Nabeul, cette exposition présente 34 estampes de différentes techniques de gravure comme : Xylogravure, linogravure eau-forte, aquatinte, monotype, sérigraphie. « Notre objectif est d'encourager les étudiants pour débuter leurs expériences artistiques et professionnelles. C'est également, pour montrer et témoigner les spécificités de la gravure à l'institut supérieur des Beaux Arts » nous a précisé Samia Ben Hmida Daoud, enseignante spécialité gravure. En effet depuis la préhistoire, la gravure a été utilisée comme moyen de communication. Les Chinois puis les Japonais semblent avoir été les premiers à inventer des techniques de reproduction d'images. En Europe c'est au VIème siècle qu'apparaissent les premières impressions sur tissu. D'une manière générale, les artistes ont toujours cherché à perfectionner les techniques de gravure tout en essayant de les simplifier. Ainsi la gravure sur bois de fil, progressivement délaissée pour la gravure sur cuivre, au trait beaucoup plus fin, puis la taille douce connaît différents développements. Au XIXème siècle de nombreuses nouvelles techniques apparaissent, toujours plus précises : l'utilisation de l'acier, du bois de bout et la lithographie.... les inventions plus récentes telles le carborundum qui avait vocation d'imiter toutes les techniques déjà existantes, le linoléum, la sérigraphie, l'aquagravure qui revient vers des pratiques plus manuelles à l'inverse de l'estampe numérique ... Cinq graveurs se sont embarqués pour cette rencontre. Dans leur travail de graveur, ils ne cherchent pas à représenter la réalité mais à créer des volumes, des objets, des corps qui nous dévoilent un monde ambigu. Ouverte sur le monde, cette exposition tire profit de son enracinement culturel tunisien pour témoigner de la manière dont des jeunes artistes ont su s'approprier la peinture venue d'ailleurs tout en y insufflant quelque chose de leur propre héritage artistique.