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Entre traditionnel et moderne
Publié dans Le Temps le 23 - 10 - 2014

Parmi les activités proposées dans le cadre du mois culturel japonais, une foire d'articles d'art à la galerie de l'Information, organisée sous l'égide de l'ambassade du Japon à Tunis, en collaboration avec le ministère de la Culture Le Japon, un pays insulaire dont l'histoire est racontée au travers les cinquante photos exposées dans la foire retraçant les multiples aspects de sa géographie, ses traditions séculaires, sa langue et son économie. De nombreux articles artistiques, particulièrement, les ustensiles et les vêtements, (Junihitoe, robe de cérémonie ou encore le kimono), rappellent au visiteur, une image saillante d'un pays asiatique qui a su faire rimer le traditionnel et le moderne.
Bien que ses ressources naturelles soient restreintes, le Japon qui compte plus de 128 millons d'habitants, d'après le dernier sondage démographique, a su tirer profit de sa nature archipélique (culture du riz, la production de courant hydroélectrique dans le plus long fleuve du Japon appelé ''fleuve Shinano'' ainsi que la pêche et les échanges commerciaux avec ses voisins asiatiques et, par exention, avec le reste du monde). Beaucoup de photos mettent en scène le vécu des Japonais de jadis et ce, depuis l'ère féodale gouvernée par les Shoguns. Six périodes de l'histoire du Japon figurent dans la foire, la première est celle du XI siècle, fondée sur la chasse et la culture du riz, la deuxième du VII ème siècle à fin du XII siècle durant laquelle s'opère un passage vers la culture aristocratique, la troisième du XVII siècle à la première moitié du XIX siècle où se voit la montée de «la classe marchande», la cinquième s'étale de la seconde moitié du XIX siècle à la première moitié du XX siècle «fin de l'isolement du Japon» pour devenir après la deuxième Guerre mondiale, l'un des grands pays économiques jusqu'à présent.
Une innovation en matière de technologie de pointe, en robotique et en industrie des TGV et des véhicules en est la preuve de ce développement technologique qui fait parler de lui en Asie et partout ailleurs.Le Samurai, le Sushi, le Yen, le high-tech, les charpenteries des maisons en bois et les grattes-ciel des grandes métropoles japonaises sont les mots qui résonnent le plus dans les médias et même chez les non initiés à la culture du Japon dont les photos exposées dans la foire en question en témoignent et auxquels s'ajoutent, un art culinaire à base de riz et d' yuba et de multiples rituels pratiqués dans ce pays.
Ces coutumes culturelles sont transmises de père en fils dans une langue ayant trois racines linguistiques : les Kanji, les hiragana et les katakana. Ce sont trois types de caractères voire d'idéogrammes.
Venons-en maintenant à l'art proprement dit, celui de la peinture, la gravure et la calligraphie au Japon qui datent d'antan. Tout un volet à l'expostion photographique consacrée à la découverte de «l'Ukiyoe» dont le sens littéral par les trois caractères Kanji est ‘'image du monde flottant''. Qu'appelle-t-on Ukiyoe ? C'est une estampe japonaise dépeinte sur bois naissant à Edo, ancien nom de l'actuelle capitale du Japon, Tokoyo. La production de l'ukiyoe passe par trois étapes : le dessin, la gravure et l'imprimerie. Elle est le constat d'une composition ressortant des esquisses dessinées, des reliefs sculptés et d'une combinaison de couleurs choisies. Souvent l'ukiyoe met en scène des paysages, le vécu quotidien, les acteurs de kabuki, les tournois de sumo dans les temples bouddhiques ainsi que les bijin-ga qui décrivent les légions festives de musique et de chant. Historiquement parlant, la gravure sur bois ukiyoe fut promue comme art poulaire du vieil Edo (1603-1867) au moment où le Japon était coupé du monde du temps du gouvernement féodal du Shogunat.
En dépit de cela, l'ukiyoe demeure un genre artistique majeur pendant longtemps sous forme de gravures, d'illustrations de livres imprimés et de peintures. Certaines ukiyoe furent exportées à l'étranger et suscitèrent l'intérêt de plusieurs peintres et passionnés d'art en outre-mer, notamment, le nouvelliste et le critique Edmond Louis, Antoine de Goncourt et des peintres impressionistes. D'autres également ont apprécié ces estampes comme Degas, Monet, Gauguin et Van Gogh qui fut attiré par la clareté des images multicolores sorties de la presse du graveur, leur absence d'ombres et leurs caractères à deux dimensions.
Parmi les artistes les plus renommés dans la création d'ukiyoe, Hokusai (1760- 1849) et Hiroshige (1797-1858), dont les compositions varient entre l'hardiesse des mouvements dessinés et l'arrangement à la fois de l'inattendu et du lyrique. L'évolution de leur création a débouché sur l'apparition d'un nouveau genre d'ukiyoe appelé «meisho-e» qui servent actuellement à emailler les cartes postales et les brochures touristiques au Japon. Une telle esthétique artistique qui a pu dépasser les frontières archipéliques ne peut que renvoyer à un patrimoine culturel gravé, comme les gravures de l'ukiyoe, à jamais dans la mémoire de ceux qui l'ont découvert !


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