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Etablissements de rééducation ou de punition ?!
Publié dans Le Temps le 08 - 05 - 2016

En dépit d'efforts certains et d'une volonté réelle de réforme et d'amélioration de la part des autorités et de l'administration, les prisons tunisiennes demeurent des établissements de punition et non pas des établissements de rééducation et de réhabilitation, a déclaré le président de la Ligue tunisienne de la défense des droits de l'homme (LTDH), Abdessattar Ben Moussa.
M. Ben Moussa présentait, hier, à Tunis aux journalistes de la presse nationale, arabe et internationale, le rapport annuel de la Ligue sur la situation dans les prisons tunisiennes, pour 2015 , à la lumière de 37 visites inopinées effectuées dans plusieurs prisons tunisiennes, durant les six derniers mois, conformément à une convention conclue à cet effet avec le ministère de la Justice, le 10 juillet 2015.
Il a indiqué qu'à une exception près, les membres de la Ligue et de ses sections régionales ayant fait ces visites, ont pu accomplir leur mission en toute quiétude et ont trouvé toutes les facilités auprès de l'administration pénitentiaire, ajoutant que le rapport général est une synthèse des rapports établis à l'occasion de ces visites et vus par les services compétents du ministère de la Justice.
Selon le président de la LTDH et les indications fournies dans le rapport général remis aux journalistes, les prisons tunisiennes souffrent encore de beaucoup de lacunes et ne répondent pas aux normes et standards internationaux;
En effet, outre la vétusté des bâtiments, les mauvaises conditions sanitaires et hygiéniques, le plus grand problème des prisons tunisiennes demeure la surcharge qui a atteint des proportions intolérables et qui est à l'origine de la plupart des insuffisances et manquements constatés.
Il existe en Tunisie 27 prisons alors que le nombre des détenus et des prisonniers atteint 23 mille prisonniers, et bien qu'avant la révolution, ce nombre était plus grand, atteignant 31 mille prisonniers, il reste supérieur à la capacité d'accueil réelle des prisons tunisiennes qui est 16 mille lits.
Quant au taux de surcharge, il atteint parfois 150% et même 200%, et davantage, au point que les prisonniers partagent le même lit pour dormir ou encore dorment sur de simples matelas, à même le sol, et parfois à même le sol directement. Ainsi, la prison de Kairouan possède une capacité d'accueil de l'ordre de 270 lits alors que le nombre des prisonniers qui y sont détenus dépasse les 800, ce qui donne un taux de surcharge supérieur à 300%.
La cause principale de la surcharge est que parallèlement aux prisonniers déjà jugés et condamnés par les tribunaux, il existe dans les prisons tunisiennes un grand nombre de prisonniers en détention préventive qui attendent d'être jugées. Or, le nombre des prisonniers en détention préventive (13 mille) est largement supérieur aux prisonniers condamnés (9600). Le président de la LTDH a signalé aussi le peu de recours aux peines alternatives et une certaine hâte à la condamnation à la prison, comme le dédommagement par la prison, et autres cas qui peuvent être traités autrement, par la conciliation par exemple.
Aussi, il a estimé nécessaire de procéder à des réformes législatives de nature à favoriser les peines alternatives, et à réduire le recours précipité à l'emprisonnement, tout en insistant sur la nécessité de changer les mentalités aussi, à ce sujet.
Cette surcharge est, en effet, à l'origine des mauvaises conditions sur le plan hygiénique, propices au développement des maladies comme la gale, ou encore à l'encouragement de la violence carcérale, et la création de situations tendues en permanence, qui affectent la psychologie des détenus. Il a indiqué que selon les déclarations de la direction elle-même, pratiquement tous les prisonniers détenus dans la prison de Borj Erroumi souffrent de problèmes psychologiques et sont malades psychologiquement à un point tel qu'ils doivent être, impérativement, hospitalisés à l'hôpital Errazi des maladies psychiatriques.
L'autre lacune des prisons tunisiennes est la vétusté de plusieurs d'entre elles, car certaines remontent à l'époque coloniale et étaient des fermes de colons, tandis que les prisons construites après l'indépendance ne répondent pas aux normes convenues.
Une belle exception dans le tableau, signalée par le président de la LTDH, le centre de rééducation des mineurs de Mejez El Bab qui est un véritable centre de formation professionnelle intégré, a-t-il dit.


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