Youssef Trabelsi a été l'auteur d'un très grand match dimanche au Bardo contre le ST. A lui seul il a sauvé au moins quatre à cinq buts qui paraissaient acquis. Sa prestation et son respect de la charte sportive lui ont valu une fin d'après-midi allongé sur le lit d'une clinique de la place après une grave blessure à la tête et un traumatisme crânien qui l'a plongé dans un coma profond qui a nécessité son placement en réanimation sous contrôle médical. Ce n'est que vers 20 heures que Youssef a commencé à réagir tranquillisant son entourage, ses dirigeants, ses coéquipiers et certains supporters qui l'ont accompagné à la clinique. Selon des témoins présents sur le terrain au moment de l'incident (nous étions sur les gradins loin de l'action), le gardien marsois a été la cible des joueurs stadistes (Hachem Abbés, Kaïs Amdouniet Khaled Korbi selon le rapport de l'arbitre Sadok Selmi) et Mohamed Ben Ali (selon les images télévisés) qui l'ont frappé sauvagement lui provoquant une blessure à la tête. Toujours selon des témoins un des joueurs aurait employé une barre de fer dans son agression, et n'était l'intervention énergique des agents de la protection civile qui sont vite venu à son secours, la vie de Youssef Trabelsi aurait été en danger. La victime devait être gardée encore sous contrôle médical toute la nuit du dimanche et hier matin , puis a été autorisé à rentrer chez lui en début d'après-midi mais devra observer un repos de 10 jours au moins. Youssef Trabelsi auquel nous avons rendu visite, était incapable de reconnaître ses agresseurs, nous indiquant que sentant des joueurs courir derrière lui il a voulu aller se réfugier dans les vestiaires, mais a été rattrapé et mis à terre. Un geste condamnable quelque soit les raisons que peuvent invoquer les agresseurs. Par ailleurs nous avons appris que le comité directeur de l'ASM a décidé de porter plainte contre quatre joueurs qui seront Hamdi Rouid, Hachem Abbés, Seiffallah Ben Akremi et Mohamed Ben Ali. Cette escalade de la violence ne fait que confirmer le climat qui prévaut dans nos stades alors que la FTF continue sa fuite à l'avant en adoptant la politique de l'autruche. M.R Le ST a dangereusement réduit ses chances de maintien : Ncibi : « La chance nous a tourné le dos » / Kebaïer : « Sans pression » Le ST a laissé passer sa dernière chance de rester parmi l'élite. En se faisant tenir en échec par une équipe marsoise qui a respecté l'étique sportive avec une mention spéciale pour son gardien Youssef Trabelsi auteur des plusieurs parades décisives et qui a fait l'objet d'agressions de la part des joueurs du ST au coup de sifflet final de l'arbitre Sadok Selmi qui a ajouté 4 minutes aux 6 minutes de temps additionnel avant de siffler la fin de la rencontre qui c'est achevée sur des scènes qui ne font certainement pas honneur à une équipe aussi prestigieuse que le ST. Hichem Ncibi très affecté à la fin du match a estimé que le ST a perdu ses illusions bien avant ce match, mais l'espoir de maintien restait suspendu à une victoire qui n'est pas venue pour manque de réussite. Mondher Kebaier a considéré que la pression du match a joué en défaveur du ST qui a mal géré la pression, alors que son équipe a joué sans stress ce qui lui a permis de rester en éveil dans sa surface défensive et de repousser les tentatives stadistes, tout en profitant des espaces pour remonter le terrain, marque le but égalisateur et raté au moins deux autres. L'équipe du Bardo sous la houlette de son nouvele entraîneur Hichem Ncibi venu relever Maher Kanzari et avec une formation au grand complet qui a enregistré le retour du gardien Kaïs Amdouni et son pivot Khaled Korbi et de son attaquant Cheikh Touré a laissé entrevoir dès le coup d'envoi d'une grande détermination à s'imposer. En face l'ASM qui a assuré officiellement son maintien a joué sans certains de ses cadres. Ainsi, Bilel Ben Messaoud, Maher Laâbidi, Hichem Jebali, Khlil Hnid, Khaled Yahia et Mhamed Ali Ben Hamouda ont cédé leur place à des jeunes que Mondher Kebaier a voulu accorder une chance pour figurer parmi la formation rentrante, à l'instar de Marouene Khalfi, Bilel Khedhiri et Mustapha Chettaoui, puis Amor Fhal en seconde période. Le ST acculé à la victoire a pris d'entrée le match en main et le pressing exercé a donné ses fruits dès la seconde minute lorsque Slim Jedaied a repris victorieusement un ballon repoussé par le gardien marsois après un tir surprise de Fadi Ben Choug. Un but qui a mis en confiance les bardelais qui ont abordé la rencontre avec une option offensive prononcée avec Slim Jedaied et Cheikh Touré aux avants postes soutenus sur les couloir par un trio composé de Marcal Kouassey, Fedi Ben Choug et Zied Ouneli qui ont été très actifs et pris le plus souvent le dessus dans les duels de l'entrejeu, avec une participation active aux opérations offensives. Mais les stadistes ont vite donné l'impression de se contenter de leur maigre avance évitant de prendre des risques inutiles, préférant assurer la couverture et opérer des contres lancés par Ouenli et menés soit par Cheikh Touré sur le couloir droit, soit par Slim Jedaied sur le couloir opposé. Jusque-là les Marsois ont été très discrets malgré l'absence de pression et leur semblant de réaction n'a pas inquiété les défenseurs stadistes qui n'ont trouvé aucune peine à repousser les rares actions menées par Hdhiri, Chettaoui et Baha largement dépassés par les défenseurs stadistes. Lors de la seconde période de jeu, les stadistes ont été maîtres du terrain face à une équipe marsoise très passive et qui a donné la priorité à la couverture défensive, alors que Boughanmi qui avait pris la place de Marcel Kouassey après seulement 20 minutes de jeu a donné plus de solutions offensives à ses coéquipiers et qui Seif Akremi servi sur un plateau a failli oubler la marque n'était la belle parade Youssef Trabelsi. En optant pour l'attaque à outrance, le ST a oublié la couverture défensive et contre le courant de jeu, Nizar Amri a réussi à remettre les deux équipes à égalité sur une retournée devant des défenseurs stadistes médusés. Ce but a atténué l'ardeur des stadistes ce qui a poussé Ncibi à remplacer Ben Choug par l'ex marsois Ala Abbés pour redynamiser ses coéquipiers qui sont parvenus à prendre carrément le match en main et à se procurer plusieurs occasions sans parvennir à marquer le but libérateur. Mondher Kebaier devait déclarer en fin de match que les jeunes lancés dans le bain n'ont pas démérités tout en remarquant que Hichme Ncibi a remarqué à la fin de la rencontre que la chance a tourné le dos à ses joueurs qui se sont donnés sans relache mais qui ont pêché par précipitation et de concentration devant les buts. M. R ST Que d'eau a coulé sous les ponts ! Le choc psychologique tant espéré du côté du Bardo n'a pas eu lieu. L'équipe stadiste a encore une fois raté sa sortie puisqu'elle n'a pas été en mesure de s'imposer face à celle de la Marsa. Elle a ouvert le score très tôt, et a été incapable de se mettre définitivement à l'abri en dépit d'une kyrielle d'opportunités. Ces ratages ont eu pour effet d'encourager les banlieusards du nord qui, au fil des minutes, ont repris confiance en leurs possibilités et égalisé suite à une distraction collective. Lors des dernières minutes les joueurs stadistes pris pas un désarroi sans pareil tombaient dans les travers habituels : l'équipe qu'ils étaient sensés former était coupée en deux, et ne faisait que balancer pour arriver au plus vite devant la cage adverse, mais elle confondait entre précipitation et vitesse d'exécution. Laissons le côté technique aux gens du domaine, mais il est une chose qui ne doit pas passer inaperçue, et elle est relative à ces scènes de corrida qui ont eu lieu juste après le coup de sifflet final. Quel qu'en soit le motif, la cause ou le prétexte, ce plateau de ‘Boxe Thaï' est, reste et restera irrecevable, et ses auteurs ne méritent plus de porter l'écusson si cher aux défunts Abdallah Trabelsi, Brahim Kerrit... et autres figures emblématiques du club du Bardo. Les agresseurs de Youssef Trabelsi, le keeper marsois à qui on reproche le fait d'avoir brillamment défendu sa cage, n'ont ni l'étoffe, ni la dimension de tous ces hommes stadistes qui ont laissé des souvenirs impérissables écrit avec des plumes trempées dans l'encre indélébile de l'histoire de notre football national. On doit s'attendre dans les heures à venir que le bureau directeur du Stade Tunisien prenne des décisions fermes à l'encontre tous ceux qui ont commis toutes ces fautes graves. Le club du Bardo était une école de militantisme, une école sportive mais il ne l'est plus depuis 2011. Oui c'est à partir de cette date, que la descente aux enfers a commencé. C'est à partir de cette date que certains parvenus en quête de se faire un nom entourés d'une faune d'ignares et de surcroît manipulés, sans pudeur et sans retenue se sont accaparés les rênes du club chassant une équipe dirigeante des plus efficaces et des plus intelligentes que le club ait connu tout au long de son histoire, celle de Mohamed Dérouiche et ses colistiers. En cinq ans on a fait disparaître le mot respect, le vocable, fair-play, le terme loyauté, la parole formation et bien d'autres expressions qui faisaient partie des valeurs infaillibles du club. Voila ce qui arrive à un club qui abandonne ses jeunes, qui les brade, qui les brocante et se rue vers un recrutement massif de joueurs de bas étages dont certains avérés de réels mercenaires. Quand on perd toutes ces vertus qui avaient fait de lui, passé un temps, un grand bolide du football envié par tous ses semblables historiques, et avec des joueurs aux propriétés morales suspectes, on ne peut plus espérer battre plus fort que soi, sortir d'improbables situations, ou même renverser le sort d'un match mal embarqué. Que c'est triste d'en arriver là du côté du Bardo, mais attention la situation risquerait d'aller de mal en pis si Ghazi Ben Tounès décidait de claquer la porte comme cela se murmure avec beaucoup d'insistance. On le suppliait depuis bien avant l'été dernier de prendre en mains le club, et maintenant qu'il y est, certains énergumènes qui feraient mieux de clouer leurs becs l'accusent de tous les maux. Il n'est responsable de rien et bien au contraire excepté le volet résultat les affaires du club vont bien dans l'ensemble. Je vous fiche mon billet que si jamais la nouvelle de son départ est vraie, le Stade Tunisien va mourir pour de bon, parce que plus personne n'aura le courage de Ghazi Ben Tounès pour oser ramasser un club par terre. A la majorité honnête et silencieuse de prendre très au sérieux ce chaînon et voler au secours du club, mais si par inadvertance ou indifférence on ne donne pas une suite sérieuse à cet écho, si on continue à se regarder en chiens de faïence, le Stade Tunisien ne se conjuguera plus jamais qu'au passé.