L'inflation repart à la hausse en mois de mai 2016 pour atteindre 3,6% contre 3,3% enregistrés en mois de février de la même année. Une hausse due principalement à la frénésie des prix du groupe des produits alimentaires et boissons de 2,9% par glissement annuel. Une tendance haussière qui risque de se poursuivre notamment en mois de juin. La consommation frénétique au cours de ce mois Saint se maintiendra et les dépenses prévus au cours des vacances estivales viendront accentuer la hausse généralisée des prix des produits de consommation courante. D'où l'appel à la rationalisation des dépenses qui ont tendance à s'accentuer durant la saison estivale et à la préservation du pouvoir d'achat des consommateurs, qui est largement entamé. Selon le bulletin mensuel de l'INS sur l'évolution de l'indice des prix à la consommation familiale, la hausse des prix est généralisée et concerne tous les éléments du panier de consommation à l'exception de la moyenne des prix du tabac et des boissons alcoolisées, qui se situe en repli de 0,6%. Une hausse de 7,5% a été enregistrée dans les prix des articles d'habillement. Les loyers en hausse de 7,3% Idem pour les prix du logement et de l'énergie domestique, lesquels notent un accroissement de 4,8% et où une hausse de 7,3% des loyers a été par ailleurs calculée au terme du mois de mai 2016. Pour ce qui est du groupe de consommation sous la catégorie : éducation on note une hausse moyenne des prix de 10,1% expliquée en majorité par la hausse des dépenses au titre de l'enseignement préparatoire et de base de 6,5% et de 8,9% pour l'enseignement secondaire. Ainsi et conformément aux prévisions de la BCT, le retour des tensions inflationnistes se précise. « Les pressions sur les prix auraient tendance à augmenter au cours des prochains moins et leur hausse pourrait provenir du risque de rebond des prix des produits alimentaires frais, au cours du mois de Ramadhan et à l'approche de la saison estivale. Selon l'exercice de prévision du mois d'avril 2016, l'inflation devrait atteindre 3,7% au terme du deuxième trimestre en raison d'une progression mensuelle moyenne de l'IPC de 0,5% durant la même période », prévoit l'institut d'émission.