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Deux générations, deux palettes
Publié dans Le Temps le 10 - 06 - 2016

Dar El Marsa qui se veut être un lieu de rencontres et d'échanges culturels, accueille depuis le 02 juin deux artistes-peintres de générations différentes, au parcours différents et aux sensibilités originales : Habib Bida et Henda Labidi, le premier étant un académicien, la seconde est une jeune artiste autodidacte au talent confirmé, ayant fait ses preuves dans le monde pictural depuis quelques années.
Pour Habib Bida, c'est l'abstraction tachée parfois de la figuration, qui elle, joue aussi le rôle de l'abstrait, puisque l'art est avant tout une abstraction : « l'artiste scrute, regarde, perçoit, admire et il extrait des choses qui ne se voient pas. Il les exploite alors dans son espace pictural en misant surtout sur la beauté absolue, laquelle est recherchée par les philosophes, les mystiques et tous ceux qui ont travaillé pour explorer cette beauté absolue, nous a expliqué l'artiste le jour du vernissage.
Parlant de son style et de son approche picturale, l'artiste a ajouté : « Je crois que l'abstrait est une mer sans fin, la recherche abstraite est donc infinie, ce qui mène à créer un tableau autonome qui se suffit à lui-même et qui n'est pas comparable à autre chose que lui-même, c'est pour cette raison que je tiens toujours à trouver mon propre style et ma vision personnelle à travers l'espace pictural. Mon langage, c'est en premier lieu la couleur-lumière et les formes, ce qui donne des structures différentes et variées, dont l'essentiel est la finalité perceptible qui exerce un impact d'abord sur moi puis sur l'autre et qui s'expose à un jugement. Je joue avec les éléments plastiques, les points, les lignes, les formes, la texture, la transparence, l'opacité, l'ombre et la lumière, tout contribue à une composition. Ces dernières années, je cherche à intégrer le corps dans ce monde abstrait, le corps est ainsi enfoui dans ma composition picturale. Comme le montrent presque tous les titres donnés à ses tableaux : « Corps enfouis dans les couleurs » (Trois tableaux), « Corps ascendants » (Deux tableaux).
Habib Bida utilise l'acrylique sur toile et ses couleurs sont généralement gaies. A ce propos, l'artiste nous expliqua : « Pour moi, les couleurs ne sont pas des personnes pour être gaies ou tristes, mais les couleurs constituent le secret du monde, imaginez un monde sans couleurs. Autrement dit, pourquoi le Bon Dieu n'a-t-il pas créé le monde en noir et blanc ? Donc, la couleur est un langage qui dispose de 300 mille variations offertes à la vision, mais l'œil ne saurait les percevoir toutes. Il y a donc des interactions chromatiques qui donnent enfin la couleur recherchée par l'artiste. Toujours est-il qu'il faut être conscient en travaillant avec les couleurs ! » Pour Habib Bida, une œuvre artistique ne pourrait être qu'intrigante, provocante, car elle doit susciter l'attention et obliger le visiteur à se questionner, à interpréter. Et c'est là où réside le plaisir de la création artistique, a-t-il conclu.
Quant à Henda Labidi, elle participe avec douze toiles qui s'imposent par leur peinture abstraite et où les couleurs dégradées, contrastées et nuancées se mettent en harmonie avec le sujet abordé et qui suscitent l'admiration du visiteur.
« Je suis toujours dans l'abstrait, nous a-t-elle confié, c'est ma vocation artistique à laquelle je ne manquerais jamais ! L'abstrait m'offre une grande marge de liberté et de rêve. J'aime surtout travailler sur les couleurs avec lesquelles je pourrais m'exprimer sur tous les états d'âmes par lesquels je passe, mais aussi sur toutes les situations qui touchent l'être humain en général. »
Toutefois, le visiteur remarquera que la quasi-totalité des toiles de Henda Labidi reflètent la joie de vivre, le côté optimiste du monde, malgré la situation difficile et peu rassurante du pays. Ces tableaux à base d'acrylique évoquent son enthousiasme, ses ambitions et son espoir pour un avenir meilleur. Aussi peut-on lire comme titres : « « Ardeur », « Evasion », « Joie », « Liberté », « Allégresse », « Rayonnement »...
Henda Labidi se désintéresse vraiment des cours théoriques en matière de peinture et ne semble appartenir à aucune école artistique, elle compte sur son propre talent et sa spontanéité : « Sur mes toiles, a-t-elle ajouté, je mets spontanément tous mes sentiments, toutes mes douleurs, toutes mes joies. Je peins au gré de mon pinceau sans jamais penser préalablement à un sujet déterminé : ce sont les couleurs qui me guident dans mon travail et qui finalement déterminent le sujet et l'effet recherchés! »


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