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Un art pluriel
Publié dans Le Temps le 10 - 06 - 2016

Linda Doll (pseudonyme de LBS) expose à l'Aire Libre... chez Mahmoud Chelbi (notre animateur perturbateur national d'arts plastiques). Mahmoud Chalbi, malgré des apparences quelque peu fantaisistes, a toujours maintenu une ligne éditoriale de la galerie dont il a la charge, de lancer de jeunes talents afin de les faire découvrir.
Certains de ces jeunes ont confirmé les espoirs mis en eux. Le dernier en date de ces talents fut Faten Ben Slama qui nous a émerveillés par son mode chatoyant coloré oscillant entre le fantasme surréaliste et l'hybridité de l'étrange. Des talents assez nombreux, comme Leïla Salmaoui, Amor Bey, Mohamed Ben Slama, Atef Maâtallah, Nabil Sawabi, Malek Saâdallah, Hamdi Mazhoudi, sont passés au début de leur carrière, aujourd'hui, pleine de succès, par L'Air Libre. Mais, il arrive aussi, que certains jeunes, parce que peut-être, trop pressés, ne préparent pas comme il se doit, leurs manifestations. Linda Doll qui expose aujourd'hui à l'Aire Libre, fait partie de ce lot. Cette hâte est peut-être due à des considérations académiques (attestation d'activités artistiques sociales....) et non pas purement plastique, ce qui fausse l'enjeu !
L'exposition de Linda Doll se présente comme une exposition plurielle variée qui s'ouvre sur plusieurs possibilités et qui sollicitent plusieurs techniques. L'exposition associe à sa démarche aussi bien l'art actuel pictural dominant en Tunisie que l'art contemporaniste centré sur les moyens technologiques nouveaux de la photo numérique, le workshop, le collage... et la sculpture en plastique de Barby et de Doll... L'éclectisme des moyens cache un peu l'éclectisme des objectifs esthétiques de l'opération de Linda Doll.
Linda Doll se soucie dans son travail de vouloir se cultiver avec le kitch en partant de Barby, en passant par Doll et autres succédaires... elle se transforme en autre kitch !
Linda Doll, se saisit de ce thème... puisque Amel Bouslama s'en est saisie déjà... mais, avec beaucoup de tendresse et d'amour !
Linda Doll se saisit du même thème pour dénoncer la surproduction et la surconsommation de tous les produits mondialisés. Les « créations » de Linda Doll... sont multiples en « rafale », numériques mais manquent leur but. La qualité technique et l'exécution semblent rater la cible... L'art y est absent... La laideur est par contre, dominante.
La peinture réalisée apparemment très rapidement couvre de grandes surfaces mais aussi de petites surfaces. Le thème principal de ces tableaux, est Barby en position renversée est disloquée démembrée. La composition est très peu élaborée. Les couleurs mal étalées.
D'autres œuvres réalisées en photos sont également peu soignées, mal montées. Les prises de vue, en rafales quelquefois de Doll n'atteignent pas leur objectif... L'image se multiplie, l'espace est occupé mais l'expression n'arrive pas à poindre et à naître. Ce qui est dénoncé... La surproduction, la surconsommation revient en surcharge des objets représentés en photos ou même un objet en plastique... L'essentiel artistique échappe...
Le kitch est repris dans toute sa multiplicité matérielle et dans toute sa laideur.
Linda Doll nous oblige à ne pas perdre patience devant tant de détresse visuelle en gardant notre calme respectueux des efforts fournis par nos jeunes plasticiens trop pressés... !
L'art semble ici se détourner des catégories du beau et du sublime et se réfugier dans celle du laid, du pathétiquement laid sous prétexte de dénonciation de la sommation et du ketch. Il reste que cette condamnation de la surproduction et de la surconsommation dans une société d'abondance et d'opulence pourrait paraître juste parce que exagérée et immorale.... Mais, dans une société comme la nôtre qui soufre d'insuffisance de production, de sous-production, de malnutrition... cette dénonciation n'est pas pertinente. Ce thème est-il récurrent ?
En outre, esthétiquement, lorsque les surréalistes, les expressionnistes allemands juste après la première guerre mondiale, ont fustigé les crimes contre l'humanité, en recourant à la laideur, ils l'ont fait comme une protestation contre la mort, contre l'injustice, contre la faim....
Le recours à la laideur, aux démembrements, aux dislocations des corps dans l'oeuvre de Guernica, de Picasso, ne faisaient pas l'apologie de la laideur mais visaient à dénoncer la guerre et à l'arrêter... Les plasticiens l'ont fait... Les Vietnamiens aussi, avant eux !
Cet exercice, censé montrer au public... au jury de thèse que la candidate se soucie de problématiques esthétiques liées à la vie, s'est tournée en horreur artistique sans que la candidate-artiste le veuille réellement. Nous l'invitons à revoir sa copie.


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