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Repenser l'art chorégraphique en Tunisie
Publié dans Le Temps le 22 - 07 - 2016

Quelles sont les politiques culturelles dans le domaine de la danse? Comment faire évoluer ce secteur riche en artistes de qualité mais pauvre en structures? Par la parole et la chorégraphie, les principaux intervenants dans ce domaine dressent un état des lieux et esquissent des solutions pour un nouvel essor...
L'espace Mad'Art de Carthage accueillait hier jeudi 21 juillet deux tables rondes pour parler de la danse et de son avenir en Tunisie. Cette rencontre organisée dans le cadre du festival international de Carthage était modérée par Nesrine Chaabouni et Mariem Guellouz et a permis aux nombreux intervenants dans ce domaine d'apporter éclairages, idées et bonnes résolutions.
Quel devenir pour la danse?
Cette rencontre marathon de quatre heures aura aussi permis au public de découvrir plusieurs extraits de performances artistiques qui soulignent la vitalité des chorégraphes tunisiens ainsi que le savoir-faire des danseurs formés à plusieurs écoles.
D'ailleurs, la question de la formation devait être au centre des débats avec un plaidoyer de Malek Sebai autour de son projet de structuration de l'apprentissage de la danse. Soutenu par le Goethe-Institut, ce projet bénéficie également de l'expertise de l'université Palluca de Dresde, en Allemagne.
Dans le même esprit, Cyrine Douss défendait un projet associatif, celui de Hayou Raqs qui trouve son élan dans la pratique de cette chorégraphe tunisienne, révélation de ces dernières années.
Structurée en trois articulations, cette rencontre a pour objectif de réunir les artistes de ce domaine afin d'évoquer ensemble le devenir de la création chorégraphique en Tunisie tout en passant en revue les politiques culturelles dans le domaine de la danse. Parmi les participants, Bahri Ben Yahmed intervenait au nom du projet Lang Art, Chouaib Brik pour Art Solutions, Selim Ben Safia pour le festival Hors-Lits et d'autres encore qui permettaient de constater une réelle profusion dans ce domaine qui a une longue histoire mais continue à buter sur un défaut de reconnaissance malgré les initiatives pionnières de Nawal Skandrani ou Anne-Marie Sellami et la véritable pépinière d'artistes actuels.
S'inspirer de l'exemple des artistes lyriques
La démarche de Nesrine Chaabouni et Mariem Guellouz est de mettre en valeur cette profusion et ce désir de relance du secteur. Au-delà, les deux modératrices de cette rencontre ont aussi choisi de présenter plusieurs artistes dans leurs oeuvres. En effet, cinq performances étaient à l'ordre du jour et démontraient la grande variété des approches et l'étendue des talents.
Des artistes comme Karim Touwayma, Wafa Thabti, Mohamed Cheniti ou Nejib Khalfallah pourraient trouver leur place dans n'importe quelle compagnie européenne tant leur maîtrise est évidente. Toutefois, c'est l'absence de structures qui handicape ce domaine qui pourrait s'inspirer de la démarche qui a prévalu en ce qui concerne le bel canto et l'opéra.
En effet, les efforts qui ont été déployés dans le monde du chant lyrique nous ont valu bien des satisfactions et les solistes tunisiens ont pu s'imposer un peu partout et démontrer qu'il existe bel et bien une tradition lyrique dans notre pays. Il est dommage que la danse chorégraphique malgré un ancrage plus profond ne parvienne pas à effectuer ce saut en avant qui à notre sens pourrait aussi venir des solistes eux-mêmes s'ils rejoignaient des compagnies européennes.
Un déclic qui ne vient pas, une équation à plusieurs inconnues
En fait l'insoluble équation de la danse réside dans une contradiction flagrante: les talents existent bel et bien mais rien de concret ne peut se faire car ils ne parviennent pas à s'épanouir en Tunisie, faute de structures, de moyens et de politiques.
Et pourtant les Tramoni-Capparos et Debolska et Foutline ont formé bien des générations à la discipline. De plus, les conservatoires sont très nombreux et apportent une formation de base indiscutablement de bonne facture. En ce sens, l'enseignement de la danse bénéficie aussi de l'apport d'une école russe et ukrainienne qui apporte un apprentissage de qualité grâce aux Tunisiennes d'origine slave, installées au pays après leur mariage.
Les assises existent et les projets fleurissent régulièrement. Pourtant le déclic salvateur n'a pas encore eu lieu et se fait attendre. Entretemps, les créateurs travaillent et le mouvement se structure...
Un nouveau pas dans la bonne direction était fait dans le cadre de cette rencontre. Souhaitons qu'il soit suivi d'effets et de concrétisation. Dans cet esprit, le ministère de la Culture organisera prochainement une rencontre de concertation par le biais de "Joussour", la récente initiative de Sonia Mbarek.
Quelque chose bouge dans le monde de la danse! Aux acteurs du domaine de transformer ce frémissement estival en réalité palpable et, surtout durable...


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