Accompagnant l'événement « Sfax, capitale de la culture arabe », la Télévision nationale « Wataniya 1 et 2 » ne cesse de diffuser depuis plus d'une semaine d'anciens programmes consacrés à Sfax et des variétés réalisées à Tunis et à Sfax par l'unité de production télévisée de la capitale du Sud. Où sont donc passés les programmes spéciaux ? Le genre de programmes diffusés datent de plusieurs décennies depuis le noir et blanc, jusqu'à l'avènement de la couleur. Ils ont le mérite de remonter le temps chez les téléspectateurs qui se souviennent de ces atmosphères d'antan, comme avec les variétés irremplaçables de Mohamed Jammoussi et de permettre aux générations d'aujourd'hui de voir ce qui se passait sur le petit écran depuis des décades et particulièrement du côté de Radio Sfax. Toutefois, raconter Sfax, se limite certes aujourd'hui au niveau de notre télévision nationale aux innombrables programmes musicaux avec quelques documentaires qui insistent sur les spécificités architecturales et sur la vie sociale dans cette ville. Les chansons anciennes des artistes de Sfax sont parfois peu connues ou oubliées. Elles reprennent vie après une longue période de léthargie. On y a revu un Saber Rebaï à ses débuts interprétant l'une de ses toutes premières chansons, la troupe de Radio Sfax, dont la majorité de ses membres ne sont plus de ce monde aujourd'hui, la troupe des arts populaires de Sfax qui était dirigée par feu Mohamed Boudaya, auquel avait succédé feu Mohamed Aloulou. Le seul programme réalisé à l'occasion de l'événement « Sfax, capitale de la culture arabe », est celui qui a invité le chanteur Jamel Chebbi en compagnie de sa troupe. Dans ce programme, ce chanteur a rendu hommage à Mohamed Jammoussi avec un cocktail de chansons qui lui tiennent à cœur et qu'il a magnifiquement interprétées. Jamel Chebbi a côtoyé dans sa prime jeunesse Si Mohamed Jammoussi et a pu en apprendre les secrets du chanter juste et beau. Attente et espoir Attendrons-nous encore d'autres programmes qui insisteraient sur les côtés littéraire et artistique de la ville de Sfax ? D'autant plus que cette célébration a démarré tardivement et il ne reste que quelques mois avant la fin de l'année 2016. Le retour à l'ancien, par diffusion de programmes télévisés d'hier, à l'occasion d'un tel événement, n'est pas du tout à exclure, mais il ne faut point en abuser. Car le téléspectateur lambda voudrait connaître les réalités culturelles de Sfax aujourd'hui pour avoir une idée sur ce qui se passe du côté de sa production dans les diverses expressions artistiques. Et faut-il rappeler, que la troupe musicale de Radio Sfax ne fait plus parler d'elle depuis au moins une quinzaine d'années, de même que celle du théâtre radiophonique. Et sans aller plus loin, comment écouter Radio Sfax ? Car elle a perdu depuis des dizaines d'années son emplacement sur les ondes radiophoniques moyennes. Faut-il rappeler à ce propos que des duplex avaient lieu dans le temps entre la radio nationale et celles régionales de Sfax et de Monastir. Mais les temps ont changé. Ne faudrait-il pas, à l'occasion de la célébration de l'événement « Sfax, capitale de la culture arabe », redonner vie aux petites merveilles perdues du côté de la radio et de la télévision de l'ancienne Syphax ?