La décision devra se faire en amont. Pas en aval. Histoire de ne pas tomber, les pieds joints, dans le cercle infernal des pis-aller de service et des ronds de serviette. Lesquels peuvent servir de bouche-trou, ou de faire-valoir, le temps qu'une porte soit ouverte ou fermée, mais ne peuvent pas empêcher la bourrasque d'entrer, pour tout balayer sur son passage, sur la durée, sachant que s'ils ont la volonté de le faire, ils n'en n'ont pas les moyens, la plus belle des belles ne pouvant donner que ce qu'elle a, il serait trop tard, après coup, de lui demander des comptes, l'accablant sous les invectives, parce qu'elle n'aurait pas été à la hauteur de la mission, dont elle aurait été investie à son corps défendant. Gouvernement d'union nationale ? Qu'est-ce à dire d'ores et déjà: que l'on était en pleine désunion et que l'heure est venue d'en rectifier le tir? Qu'à cela ne tienne puisqu'il faut bien assumer ses manquements. C'est bien de l'invoquer, et d'en convoquer l'imminence, en faisant grand bruit autour, pensant régler l'ardoise, aujourd'hui très lourde, en un tour de magie, en choisissant d'autres alternatives, qui seraient plus solvables, ou qui seraient données comme telles, parce qu'il y aurait urgence en la demeure et qu'il faut aller de l'avant pour entraîner la dynamique de la locomotive, avant que le chef de gare ne siffle, à nouveau la rame, par manque de carburant. Mais ce qui serait bien aussi, c'est de ne pas se tromper de cible, et de ne pas s'emmêler les pinceaux, en arrêtant ses choix. Au fait, en parlant de choix: le degré d'incompétence, et le Principe de Peter, en politique, faudrait-il vraiment que cela devienne la marque maison? Vu la conjoncture, ce serait la banqueroute avérée, pour l'ensemble de la nation. Et Il n'y aura même pas de clé à mettre sous la porte...