C'est a priori un adversaire démobilisé contre lequel la Tunisie va chercher le point du bonheur Les Zèbres n'ont pas fait le poids dans un groupe composé rien moins que de poids lourds : Tunisie, Egypte et Sénégal. Cette fois, point de surprise : ils durent se contenter de faire de la simple figuration, perdant toutes leurs sorties et ne parvenant à inscrire qu'un seul but, justement celui de Joel Mogorosi face aux Aigles de Carthage à Monastir. Contrairement aux éliminatoires de la CAN 2012, où il s'imposa par deux fois devant les nôtres, à Tunis et à Gaborone, le Botswana ne réussit pas, cette fois-ci, à piéger les copains de Chikhaoui quand bien même il leur mena la vie dure. On se rappelle qu'au match aller, le but de la victoire (2-1) n'a été inscrit qu'à la toute dernière minute, les visiteurs menant longtemps au score. Mais qu'à cela ne tienne! Ils sont toujours animés par le désir d'arrêter l'hémorragie et d'inscrire leurs premiers points, ce soir contre la Tunisie et mercredi face au Sénégal. La fédération locale a besoin de ces performances de prestige afin de faire taire toute une polémique féroce visant l'entraîneur, James Peter Butler. Car, au fond, elle le soutient quoique ce pays ne soit pas parvenu à valider, pour la deuxième fois de son histoire, son billet en phase finale de la CAN. Des choix contestés Le 99e mondial compte, certes, pour du beurre sur l'échiquier continental : une seule participation en phase finale de la CAN pour tout haut fait d'armes. Sinon, ce sont des ardoises qu'il ramasse régulièrement parce que l'effectif manque de qualité. On n'y trouve que des joueurs évoluant à un niveau modeste, celui du championnat local, sinon celui d'Afrique du Sud et même de l'Inde. Le cas de Nato, en conflit avec son entraîneur, écarté pour indiscipline. Certains choix suscitent pourtant la polémique : le cas du retour de Mogakolodi, transparent face à l'Egypte, tout comme Topo Piet, le milieu des Gunners, jamais au mieux de sa forme. Bref, les «Zèbres» ne dégagent pas la santé actuellement. Pourtant, on ne se méfie jamais assez d'un tel rival qui peut donner l'impression d'agoniser.