Tout d'abord qu'est-ce que le crowdfunding ? C'est une formule autre façon pour les entreprises. Au lieu de compter sur une personne, on peut toucher une multitude d'individus, la masse, pour récolter des fonds pour leurs projets. Dans la plupart des cas, c'est l'association d'un grand nombre de personnes investissant un petit montant qui permettent aux porteurs de projets de trouver les fonds demandés. Ce mode de financement est également un moyen de fédérer le plus grand nombre de personnes autour de son projet. Les difficultés d'accès au financement, tous les entrepreneurs les expérimentent au moment de lancer leur projet. Les banques vous proposent des taux d'intérêt beaucoup trop lourds pour la nouvelle startup que vous êtes et il est difficile de trop se tourner vers vos amis et familles ... Depuis quelques années, les entrepreneurs utilisent un outil qui avait été originellement pensé pour financer les artistes qui ne trouvaient plus de fonds pour enregistrer et commercialiser leur musique : le crowdfunding. Quels sont les types de plateformes de ce financement ? Il y a trois types de plateformes de financement participatif : les plateformes de dons, qui permettent de récolter des contributions monétaires pouvant donner lieu à des contreparties non-financières diverses (ex: places de spectacle, CD etc.);les plateformes de prêts, qui permettent le financement de projets via des prêts gratuits ou rémunérés et les plateformes d'investissement qui permettent le financement d'un projet entrepreneurial via la souscription de titres de capital ou de créance, et dont la contrepartie est la participation aux éventuels bénéfices du projet. Aux Etats-Unis, 76% des sociétés ayant eu recours au crowdfunding ont pu augmenter leurs ventes, 60% d'entre elles ont pu participer à la création de nouveaux emplois et un tiers s'est vu attribuer un investissement extérieur Peut-on parler de liberté de projet pour une telle initiative ? Absolument, c'est le modèle même du financement du développement économique dans des projets ambitieux que les banques ne suivent pas car elles ne peuvent pas en mesurer les risques. Ce sont des projets innovants, futures entreprises du 21ème siècle Quels sont les risques financiers encourus ? Le financement participatif présente des risques spécifiques. Ces risques sont notamment un risque de perte de tout ou partie du capital investi ou des fonds prêtés, notamment en cas de difficulté de l'entreprise ou du particulier porteur de projet. Se basant sur la masse, la perte sera limitée pour chaque individu mais n'engendra pas de perte pour la collectivité Y a-t-il des contraintes juridiques ? Elles sont adaptées à chaque pays qui essaie d'encadrer ce système. Différentes plateformes ont vu le jour en s'adaptant, d'une manière ou d'une autre, au cadre législatif de chaque pays Peut-on développer plus ce « crowdfunding » en Tunisie ? La Tunisie est aujourd'hui un pays à grand potentiel qui n'attend que d'être révélé. Et, dans ce sens, le Crowdfunding représente une opportunité inouïe pour le développement des PME en Tunisie. La Tunisie est un Etat de droit. La sanction implique la responsabilité. La Tunisie dispose d'une multitude de jeunes diplômés qui ont du mal à trouver leur place dans la société. Leur société à eux, c'est l'internet. Tous les modèles économiques ne tiennent pas de cette innovation qui est l'ouverture aux autres (la globalité). En Tunisie toute une partie d'un secteur informel a besoin de ressourcer ses finances. Des conseils aux jeunes ? Il faut toujours rêver et redoubler d'efforts. Je suis venu ici pour encourager les jeunes, pour leur demander de rêver et de bosser dur afin que leur rêve devienne réalité. Les jeunes doivent rêver parce que rien n'est impossible dans la vie. Seul le travail paie.