Lors d'un point de presse tenu, hier, à la veille de la rentrée scolaire 2016/2017, ce jeudi 15 septembre, le ministre de l'Education, Néji Jalloul, a indiqué qu'il sera procédé, à partir de cette année scolaire, à la généralisation progressive des classes préparatoires dans l'ensemble du pays, conformément au principe de l'équité et de l'égalité des chances qui constitue un des fondements de la réforme éducative, outre la garantie de la qualité de l'enseignement et l'amélioration de son niveau au seul service de l'intérêt de l'élève qui est le pivot de l'action éducative. Le ministère de l'Education entreprend dès cette année scolaire la mise en application de la réforme éducative qui comporte, principalement, un ajustement radical du temps scolaire à travers l'adoption du système des semestres au lieu des trimestres, de sorte que l'année scolaire sera divisée en deux semestres ponctuées par des vacances de 15 jours, alors que le temps consacré aux cours est subdivisé en périodes de cinq semaines suivies de vacances d'une semaine. Les cours s'arrêteront le 27 mai, pour laisser la place aux examens, tandis que l'année scolaire 2016/2017 sera clôturée le 30 juin. Le ministre de l'Education a indiqué qu'il a été décidé aussi de supprimer le régime des groupes dans le primaire, qui consiste pour un seul instituteur à enseigner deux années à la fois dans la même classe et en même tems, émettant l'espoir que ces deux mesures contribueront à réduire l'interruption précoce de la scolarité étant donné que leurs objets en sont les principales causes. Il a confirmé la suppression du bonus de 20% dans le calcul de la moyenne du Baccalauréat. Un arrêté ministériel a été publié à ce propos. Il a affirmé que les diplômes nationaux ont retrouvé leur valeur et leur considération grâce aux diverses mesures prises en vue d'élever le niveau de l'école tunisienne à tous les points de vue et plus particulièrement l'école publique. Il a insisté sur le rôle dévolu à l'Office des œuvres scolaires qui vient d'être créé, cette année, également, pour l'amélioration des prestations scolaires comme le transport, les cantines scolaires et les activités culturelles et sportives, faisant remarquer que la différence entre l'école publique et l'école privée réside justement dans le fait que l'école privée offre des prestations scolaires de qualité, contrairement à l'école publique qui souffre d'insuffisances dans ce domaine, et c'est pour cette raison que l'Office des œuvres scolaires a été créé afin de surmonter ces insuffisances, car la réforme éducative, a-t-il noté, est une réforme globale qui couvre tous les aspects et en particulier la vie scolaire et l'infrastructure des établissements éducatifs, parallèlement aux manuels et aux programmes. Il a signalé que les établissements éducatifs dans les zones urbaines et côtières font face à des problèmes d'encombrement, alors que dans les zones rurales, c'es tout à fait le contraire et il arrive de ne trouver que 3 élèves dans une seule classe. Aussi, il a été procédé au regroupement de beaucoup d'écoles dans les zones rurales. Le ministre de l'Ea déclaré, d'autre part, que la grande part des difficultés avec les syndicats ont été aplanies et les divergences concernent uniquement les méthodes relatives à la gestion des ressources humaines, en ce que le ministère s'attache à appliquer à ce sujet les règles de la bonne gouvernance. Il a indiqué que le ministère de l'Education n'a pas arrêté les recrutements mais il en a modifié les formules à travers la création d'une licence pour la formation des instituteurs et un master pour la formation des professeurs, car le ministère de l'éEducation a été souvent acculé à résorber le chômage aux dépens de la qualité de l'enseignement. Un rapport détaillé a été présenté, au cours du point de presse, sur la rentrée scolaire, les manuels scolaires ainsi que sur les grandes lignes de la réforme éducative en général dont on signale pour cette nouvelle année scolaire, l'application progressive de la séance unique dans 248 établissements contre 38 l'année scolaire écoulée, alors que le régime de la séance unique sera appliqué intégralement à l'échelle des première et deuxième années primaire, parallèlement à la mise en place des conseils des établissements appelés à être un trait d'union entre les différents intervenants dans l'action éducative, administration, enseignants, élèves et parents d'élèves. Le nombre des élèves du primaire atteint un million 93 mille, soit une augmentation de 14 mille élèves par rapport à l'année scolaire écoulée. Ils sont répartis entre 4563 écoles, dont 16 nouvelles alors que le nombre des instituteurs atteint 64350. Le nombre des élèves du préparatoire et du secondaire atteint 911 mille, soit 5 mille de plus que l'année écoulée, répartis entre 1508 établissements et encadrés par 77260 enseignants.