Youssef Chahed se rend dans son ancienne école Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, s'est rendu, hier matin, à l'école primaire Hédi Khefcha, à El Menzah 1 (Tunis), où il a assisté à la rentrée scolaire de l'année 2016-2017. Il s'est en outre entretenu avec le cadre enseignant de l'école, à qui il a exprimé sa considération pour son rôle important dans l'éducation de jeunes générations responsables et capables d'assurer l'avenir du pays, indique un communiqué de la présidence du gouvernement. Chahed, qui avait lui-même effectué ses études primaires à l'école Hédi Khefcha, était accompagné de son institutrice Yamina El Gharbi, aujourd'hui à la retraite. Notons que quelque 2.055.000 élèves ont repris, hier, le chemin des 6.070 écoles primaires, collèges et lycées de Tunisie, une rentrée scolaire placée, cette année, sous le signe du renouveau. « Les 4.562 écoles primaires du pays ont ouvert leurs portes à 1.390.000 élèves, alors que 1.508 collèges et lycées ont accueilli 611.000 élèves», a déclaré à l'agence TAP Bouzid Nsiri, directeur des études et de la planification au ministère de l'Education. Le nombre d'élèves inscrits dans les établissements éducatifs privés représente 5% du chiffre global, a-t-il précisé. Séance unique dans 6.000 établissements L'année scolaire 2016-2017 verra l'application de plusieurs mesures issues de la réforme du système éducatif, comme l'a annoncé le ministre de l'Education, Néji Jalloul, lors de la conférence de presse tenue mercredi à Tunis. Le nouveau calendrier scolaire basé sur le système de la séance unique sera ainsi appliqué dans 6.000 écoles situées dans les régions reculées du pays, les après-midi étant réservées aux activités parascolaires (sport, arts et culture...). Le calendrier des vacances scolaires a également changé et se basera, désormais, sur un régime de cinq semaines de cours suivies d'une semaine de vacances. Les deux semestres de l'année scolaire sont séparés par deux semaines de vacances, du 8 au 22 janvier. Les cours s'arrêteront le 27 mai 2017, le mois de juin étant réservé aux examens nationaux. Le 30 juin marquera la fin de l'année scolaire. Le ministère de l'Education a ouvert 32 nouvelles écoles primaires pour une enveloppe de 9 millions de dinars, ce qui porte le nombre global des écoles de la République à 4.597. Neuf autres établissements, entre collèges et lycées, ont été ouverts moyennant une enveloppe de 25 millions de dinars, ce qui porte leur nombre total à 1.499. Aussi, 8 nouveaux foyers scolaires et 7 autres de demi-pension ont-ils été mis en place, pour un coût global de 8 millions de dinars. Restauration et équipements Le collège «Jugurtha» de Toukaber (Béja) a rouvert ses portes après des travaux d'aménagement ayant coûté 842 mille dinars. S'agissant des travaux d'agrandissement, le ministère de l'Education a engagé 780 projets dans 537 écoles primaires, 246 collèges et lycées et 12 foyers scolaires, pour un coût de 41 millions de dinars. Quelque 1.264 établissements éducatifs ont été restaurés (800 écoles primaires et 464 collèges, lycées et foyers) pour un coût global de 131 millions de dinars. Des équipements informatiques et autres outils éducatifs ont également été répartis sur les établissements scolaires, pour une enveloppe totale de près de 80 millions de dinars. Le Centre national pédagogique a édité 372 manuels scolaires: 229 destinés aux élèves, imprimés en 13.418.000 copies, 101 destinés aux enseignants, imprimés en 110.900 copies, ainsi que 27 manuels destinés aux élèves des collèges techniques et 15 destinés aux Tunisiens à l'étranger. Six manuels destinés aux 1ère et 2e années de l'enseignement de base ont été changés (Lecture, exercices, mathématiques), et le manuel des sciences pour la deuxième année de l'enseignement de base a été intégré à celui des mathématiques. Il y a lieu, par ailleurs, de relever que des hommes d'affaires et industriels au gouvernorat de l'Ariana ont consacré une enveloppe de plus de 130 mille dinars pour la restauration et la réhabilitation de plusieurs écoles primaires dans les différentes délégations du gouvernorat de l'Ariana, et ce, à l'initiative de l'Union régionale de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Urica) dans le cadre du Mois de l'école 2, organisé par des entreprises économiques, la société civile et des privés. Le président de l'Urica de l'Ariana, Moncef Ben Jemaâ, a déclaré à la correspondante de la TAP dans la région que l'union a contribué à travers des dons à la restauration et la maintenance des écoles primaires à Kalaat Andalous, Sidi Thabet, Ettadhamen, Ariana, Mnihla et Raoued, en application de la convention conclue avec le ministère de l'Education « l'école amie de l'entreprise». Des travaux de badigeonnage, de menuiserie et de rénovation des unités sanitaires ont été réalisés ainsi que l'extension du réseau d'électricité et d'assainissement dans quelques écoles primaires notamment à la localité Etadhamen. De son coté, la présidente de la section régionale des femmes chefs d'entreprise de l'Ariana, Khédija El Almi, a affirmé que cette organisation avait consacré des aides financières pour l'équipement des salles de classe et la réalisation de travaux de jardinage. A l'occasion de la rentrée scolaire, l'Institut arabe des droits de l'Homme (Iadh) a réitéré sa détermination à faire réussir le processus de réforme du système éducatif et à poursuivre les efforts pour la construction d'une école citoyenne. L'Iadh souligne, dans un communiqué publié hier à l'occasion de la rentrée scolaire 2016-2017, que « le changement que connaîtra l'école tunisienne grâce à ce processus lui permettra de devenir une école de haute qualité ». Partenaire du processus de réforme engagé par le ministère de l'Education, avec la centrale syndicale (Ugtt), l'Iadh se félicite de cette réforme éducative qui « représente un pas important dans le projet de réforme nationale », insiste-t-il. La réforme de l'éducation se fonde sur la conception d'un projet sociétal et civilisationnel qui considère l'école comme le leitmotiv des mutations scientifiques, technologiques et économiques actuelles et futures, et vise à revaloriser la place de l'éducation et du savoir dans la société», relève-t-il.