Animé par une équipe de jeunes promoteurs, travaillant au plus près des besoins du public, le nouveau centre culturel international de Carthage organise des journées Portes ouvertes du 23 au 25 septembre. Un espace culturel à découvrir et aussi un exemple de ce que devrait être l'animation de proximité... Une nouvelle génération d'espaces culturels privés est en train de voir le jour. Concentrée pour le moment autour de la capitale, cette nouvelle vague est initiée soit par des artistes ou bien par des jeunes qui fédèrent leurs énergies pour réaliser un rêve ou rencontrer une vocation. Pour une éducation artistique et citoyenne Le dernier-né de ces espaces culturels vient d'ouvrir ses portes à Carthage Dermech sous le nom de "Centre culturel international de Carthage"(CCIC). Installé dans une villa, bénéficiant d'un vaste jardin, cet espace a pour promoteurs deux jeunes qui sont Mohamed Khomsi et Omar Ferrerro et qui escomptent y installer un lieu de vie doublé d'une école artistique. L'équipe des animateurs du projet est complétée par une sociologue de la culture, la Slovène Simona Sanaren qui vit en Tunisie depuis plusieurs années. Après avoir ouvert ses portes de manière expérimentale depuis le mois de juin, le centre culturel international de Carthage se prépare à son ouverture officielle lundi 26 septembre. Avant cela, des journées Portes ouvertes sont organisées au centre du 23 au 25 septembre afin de rencontrer le public et aussi présenter le projet qui sera celui de cet espace pour lequel la culture de proximité et l'éducation à la citoyenneté sont des enjeux majeurs. Ouvert à tous, ce centre a commencé par organiser des expositions, des formations ou encore des stages. Par exemple, un premier stage de guitare a réuni des participants de trois nationalités différentes âgés de 10 à 60 ans. En ce sens, l'équipe du centre escompte brasser large dans la vaste communauté expatriée résidant en banlieue nord tout en ayant soin d'inclure les jeunes des quartiers environnants à la vie du centre. C'est d'abord la promotion d'une culture de proximité, d'un centre de vie local que souhaitent mettre en oeuvre les promoteurs de ce projet. Pour cela, ils se sont mis à l'écoute des habitants de la région pour mieux comprendre leurs besoins et, de la sorte, ajuster leur offre. C'est pour cela qu'il y aura un peu de tout au CCIC avec des activités allant de l'aide scolaire au montage vidéo en passant par le yoga, la peinture ou l'apprentissage des langues. Plusieurs actions en direction des enfants sont aussi à l'ordre du jour. L'éveil artistique et les apprentissages pratiques occupent une bonne partie de l'offre du CCIC. De plus, des excursions sur le site de Carthage et des sensibilisations à la protection de l'environnement structureront l'approche pédagogique des animateurs du centre qui se voient aussi comme des acteurs engagés dans la construction d'une citoyenneté nouvelle. Dans cette optique, une grande action est envisagée avec le soutien souhaité de la municipalité de Carthage pour une journée de propreté et de lutte contre la prolifération du plastique et des déchets en tous genres. Le CCIC voudrait ainsi donner un sens au concept de l'animation enfantine trop souvent considérée seulement comme ludique alors qu'elle pourrait parfaire plusieurs apprentissages. Entre rêves artistiques et ambiance conviviale Le devoir de proximité prend d'autres illustrations comme l'ouverture du centre aux jeunes mamans qui pourront suivre des ateliers tout en bénéficiant d'un espace-garderie pour leurs enfants en bas âge. Cette notion de lieu de vie, de forum communautaire à la croisée de plusieurs quartiers est chère aux promoteurs de ce centre culturel qu'ils souhaitent non seulement ouvert à tous mais aussi bénéficiant aux besoins de tout un chacun. Considérant la culture dans un sens inclusif et la déployant au sens large, les animateurs du CCIC sont à l'orée d'une belle aventure et ont déjà engrangé le soutien des habitants de Carthage et environs. A la veille de l'ouverture de leur centre, ils espèrent aussi un appui des pouvoirs publics et de tous les mécènes qui pourraient contribuer au développement de leur projet. A Carthage, entre rêves artistiques et ambiance conviviale, un nouveau projet culturel vient de naître. Modestes mais avec un coeur gros comme ça, ses promoteurs se préparent à dissoudre leur utopie dans l'action et démontrer, une nouvelle fois, qu'il faut savoir penser globalement pour agir localement...