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Vite... le développement régional !
Publié dans Le Temps le 05 - 11 - 2016


Mémoire du temps présent Par Khaled Guezmir
Le chef du gouvernement semble avoir pris la mesure de l'importance de l'environnement et ses implications économiques, sociales sur la qualité de la vie, après six ans de laisser-aller et de négligences intégrales. Tout le monde s'accorde pour dire que la Révolution du « Jasmin » n'a pas été de l'odeur du jasmin ou du « Fell » de Tunisie, mais plutôt l'ennemie déclarée et intraitable de l'environnement et du tissu écologique.
Tous les concepts empruntés aux villes allemandes, françaises et espagnoles ont été classés « ancien régime » sur les « villes jardins » où la création d'espaces verts, de parcours de santé et de parcs nationaux, ont été légués aux oubliettes, parce que beaucoup d'habitants, (je ne dis pas « citoyens» au sens aristotélicien du terme), associent la « Révolution » à la destructuration de l'ordre ancien, y compris la nature, le bien-être collectif, la discipline sociale et donc, nous revoilà au temps des Béni Hilal et Béni Souleim, ou même la pierre n'a pas échappé à leur vandalisme. Ibn Al Athir, le grand historien arabe, raconte comment ces hordes venus du « Saïd » - sahara égyptien -, avec pour mission de détruire Kairouan la capitale aghlabide de l'Ifriqiya, ont tout détruit sur leur passage. Il disait notamment : « Chaque fois qu'ils entraient dans une cité de l'Ifriqiya, ils la brûlaient... croyant que c'était Kairouan, la capitale... du fait de leur ignorance de la géographie et de l'Histoire ». Ceci prouve par ailleurs, l'extension urbaine dans les régions du Sud et du Centre et pas seulement en bordure de mer à l'époque.
Le Colisée d'El Jem, porte encore sur certaines de ces pierres géantes, les traces du feu de la horde des Béni Souleïm et des Béni Hilal.
Par conséquent, l'Histoire de notre pays a été marquée pendant des siècles par ce cycle infernal de la violence sur la ville parce que les rébellions sociales et politiques assimilaient « l'urbanité » à une sorte de pouvoir « aristocratique » (bourgeois) dominant et antipopulaire.
Plus proche de nous, un certain Hachemi El Hamdi, du mouvement populiste « Al Aridha Achaâbiya », la pétition populaire, n'arrête pas de haranguer les foules du monde rural et de la Tunisie profonde (non sahélienne, en bordure de mer) sur le thème de « El Hogra » qu'il agite pour dire « le mépris » des gens des villes à l'encontre de la paysannerie des campagnes et des habitants des petits villages ruraux. La révolte de Ali Ben Ghedhahom, chez les tribus de « Majers » et « Fréchiches », de Kasserine et de Thala, en 1864, avait désigné le chef rebelle « Ali » comme « Bey El Aârab » (le Bey des Arabes ou plutôt des aârab ou orbanes-bédouins), donc Roi du peuple des contrées profondes et continentales, opposé au « Bey des Troks » (ou Bey des Turcs), donc, Roi de l'aristocratie citadine et des « citoyens-beldis » de la capitale et des métropoles du littoral.
Par conséquent, la Révolution a éveillé quelque part ce que Bourguiba désignait par le « démon berbère » avec cette haine en veilleuse, dissimulée, au fin fond du subconscient populaire des habitants de la Tunisie profonde et qui ont été à l'origine de la « Révolte-rébellion » du 17 décembre 2010 et 14 janvier 2011, comme au bon vieux temps de Ali Ben Ghedhahom.
Mais, alors, la décomposition des cités, serait-elle une fatalité pour de longues années encore, jusqu'à l'épanouissement des régions intérieures ?!
Je le pense sérieusement ! Pour preuve, de quoi est composée la population « citadine » de la capitale ou des villes comme Sousse, Sfax, Bizerte, Gabès ou Djerba !
Les statistiques totalement erronées et hors circuit, nous ont donné une véritable fable qui ne tient pas, comme quoi le « grand Tunis », ne fait que 1,5 million et demi à 2 millions d'habitants ! C'est une véritable mascarade car le grand Tunis fait au moins 40% de la population tunisienne, sinon plus !
Certaines villes de l'intérieur comme Makthar ou Kasserine, Sidi Bouzid, ont été dépeuplées, pour aller encombrer les cités périphériques de Tunis, Sousse, Nabeul, Bizerte et Sfax.
D'où ces constructions anarchiques par milliers, dans des espaces non aménagés, sans infrastructures de voiries ni de canalisations des eaux pluviales et usées !
Maintenant, que le mal est fait... que faire ?! Et par où commencer... le développement régional pour fixer ce qui reste des populations de l'intérieur ou réhabiliter les cités périphériques pour donner un minimum de bien être et d'espoir aux « exodés » déracinés !
Eh bien, les deux à la fois, et vite !
Le développement régional est tout aussi prioritaire que la remise à niveau urbaine des cités périphériques où la pauvreté et la misère des villes sont plus ressenties que dans le milieu rural où les traditions de solidarité familiales sont plus actives.
Un grand chantier attend l'ensemble du gouvernement car tout se tient et s'enchaîne. Ça va de l'Equipement, à la Planification des villes et des espaces urbains, qu'au Développement économique, industriel et agricole et aussi à la Santé où les nouvelles les plus alarmantes et les plus désagréables nous attendent, au niveau de la démographie à nouveau galopante dans les périphéries et les cités populaires ruralisées.
Les imams obscurantistes ont trouvé là, la poule aux œufs d'or... en appelant à boycotter le planning familial de « Bourguiba »... Ce « Martien » venu de l'Occident pour « désislamiser » l'Ifriqiya reconquise à nouveau par les Béni Hilal !


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