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Après le recours à l'armée pour la protection des sites de production : La démocratie tunisienne hypothéquée par ses déboires économiques ?
Publié dans L'expert le 25 - 05 - 2017

Le président Béji Caïd Essebsi avait affirmé lors du discours du 10 mai dernier, que l'armée interviendra désormais pour protéger les sites de production de phosphate, de pétrole et de gaz. Dès lors, pour la première fois, des manifestants ont provoqué la fermeture d'une installation pétrolière et gazière dans le sud de la Tunisie. Une autre vanne de gazoduc fermée, celle de la localité d'El Argoub à Douz.. Plus tôt, l'armée avait procédé à des tirs de sommation pour disperser les manifestants.
Comment parviendra-t-on à calmer les esprits ?..L'économie tunisienne se portera-t-elle mieux ?
60 installations vitales, dont 30 installations pétrolières et gazières, sont déjà sous protection militaire.
Un discours ne laisse pas indifférent, inaugure pour les observateurs une nouvelle étape dans le processus démocratique. L'après-discours, ou l'«après 10 mai», ouvre la porte à un scénario qui peut susciter une réelle effervescence et de véritables bruits… Pour certains, le discours est une réponse musclée à la contestation sociale qui s'est fortement exercée ces dernières semaines autour des sites de production de pétrole et de phosphate.

Le processus démocratique est -t-il menacé ?
L'armée nationale protègera donc dorénavant les sites de production pour contrecarrer les mouvements sociaux susceptibles d'empêcher leur exploitation…
Le discours et ses décisions en disent long sur l'affaissement de la gouvernance démocratique, le marasme économique prévalant, la recrudescence de la corruption et l'irréalisme des ambitions démocratiques.
Des analystes et spécialistes de la Tunisie retiennent de ce discours deux messages clairs et sans détour. Le premier annonce l'appel aux militaires pour intervenir dans les «régions-ressources»; celles qui produisent principalement pétrole, gaz et phosphate. Le second prône une certaine «réconciliation forcée», qui sonne comme une détermination sans précédent pour blanchir la corruption et gracier les plus corrompus.
Des analystes estiment que le discours cultive de nouvelles contradictions et plante diverses dissonances improductives, au lieu de ramener une bouffée d'espoir..
Des franges de la société civile s'attendaient à de grandes réformes, des perspectives... et ultimement de l'espoir mobilisateur et unificateur
Pour rappel, les protestataires du sit-in d'El Kamour (champ pétrolifère à 120 km de la ville de Tataouine) réclament la création de 1500 postes d'emploi dans les sociétés pétrolières, la création de 3000 postes dans la société d'environnement et jardinage et l'attribution de 100 millions de dinars au profit du Fonds du développement de la région.
Même si ceux qui organisent des sit-in à El Kamour « sont dans leur droit, on ne peut pas applaudir leur action. Il est inadmissible de bloquer les routes et la production » a estimé le président tunisien. Le chef de l'Etat tunisien a annoncé, par ailleurs, une restructuration du ministère de l'Intérieur et a rappelé que le pays menait une guerre contre le terrorisme. »
Le Chef de l'Etat a estimé que les contestations des décisions des institutions légitimes constituaient une menace sérieuse contre le processus démocratique. Le respect de l'Etat de droit est un préalable pour la démocratie.
En Tunisie, comme ailleurs, la logique militaire peut répondre aussi à des pressions internationales faisant fi des enjeux nationaux et des «pouvoirs locaux». Plusieurs pays latino-américains et africains en ont fait les frais, durant les dernières décennies. Et l'Egypte constitue le comparable le plus proche et le plus «inspirant» pour les velléités (nationales et internationales) qui menacent la démocratie tunisienne.
Les parties prenantes agissantes en Tunisie (partis, société civile, média, organismes communautaires, etc.) doivent mesurer les risques associés et agir en conséquence.
Haut du formulaire A qui profite le crime d'une nouvelle instabilité ?
Depuis plusieurs mois la grogne sociale monte et la pression sociale devient insoutenable. Les manifestations persistent dans plusieurs régions…La tension de la rue demeure palpable, un peu partout pour protester contre la marginalisation, réclamer l'emploi et un développement plus équitable. Les revendications portent notamment sur les conditions de recrutement et la répartition des revenus des entreprises pétrolières de la région.
La Tunisie, unique pays rescapé du Printemps arabe, n'est toujours pas parvenue à résoudre les maux (pauvreté, chômage…).
Bien sûr, la disparité régionale est la résultante de politiques publiques qui ont duré une soixantaine d'années, avec une aggravation perpétuelle, et qui ne peuvent trouver des réponses efficientes en sept mois à peine. Mais tout le défi consiste aujourd'hui à «prioriser» le développement en fonction du retard de certaines zones par rapport à d'autres et, plus largement, en faveur du Sud par rapport à un Nord qui a accaparé tous les efforts au nom de la vitrine touristique. Et ce défi renvoie à un autre, plus urgent et plus conséquent, celui de la sécurité publique.
Sans oublier, bien entendu, que le concept « Rezk El Bilik » cause une dégradation du bien public, une baisse de la production pétrolière.
Les Tunisiens au bord du désespoir ?
D'après l'enquête d'opinion mensuelle du bureau de sondage Sigma Conseil, 80,1% des Tunisiens, c'est-à-dire quatre citoyens tunisiens sur cinq interrogés, ont le sentiment que «la Tunisie n'est pas sur la bonne voie». Pareille inquiétude aussi aiguë en dit long sur la perception que le Tunisien moyen a de la situation actuelle du pays.
Traduisons ce verdict sévère en image: crûment, le verre de l'espoir en Tunisie est au 1/5e plein et aux 4/5e vide.
Cela veut dire qu'au bout du parcours des 6 dernières années, le fossé séparant les décideurs et les gouvernés n'a jamais été aussi béant. L'incompréhension entre les élites – toutes les sensibilités politiques confondues, de gauche comme de droite, au pouvoir aussi bien que dans l'opposition – et le peuple tunisien n'a jamais été aussi criarde.
Selon une deuxième enquête, deux tentatives de suicide par jour sont enregistrées. 64 cas de tentatives de suicide ont été enregistrés lors du mois précédent selon l'Observatoire Tunisien des Droits économiques et sociaux .
Quant aux mouvements sociaux, l'organisation a repéré une hausse remarquable au cours du mois d'Avril. Les gouvernorats les plus touchés par les mouvements de protestation sont : Tataouine avec 191 mouvements et Kairouan avec 185 mouvements. Au total, 1496 actions protestataires ont été enregistrées lors du mois d'avril, contre 1089 au cours du mois de mars.
Qui peut calmer le feu dans les régions ?
Depuis quelques semaines, le désarroi des Tunisiens n'a jamais été aussi immense. ..La Tunisie offre-t-elle un visage sombre?. L'impuissance des uns, l'ambition des autres… il n'y a que de pauvres ego surdimensionnés qui attendent la chute de l'actuelle coalition gouvernementale pour essayer de mettre pied à la Kasbah.
Et c'est cette impuissance qui nourrit les appétits de ses adversaires et en particulier tous ceux qui n'avaient pas eu les faveurs des urnes, ni en 2011 ni en 2014 et qui cherchent à prendre leur revanche en se cachant derrière des slogans creux, des discours démagogiques et des prises de position irresponsables, jetant de l'huile sur le feu, mettant en danger la paix sociale et compromettant, ainsi, la relance d'une économie exsangue.
Que ces illuminés sachent qu'à force de parler de «régions marginalisées», on finit par démobiliser les jeunes de ces contrées, en étouffant, chez eux, toute velléité d'action, en tuant, en eux, tout esprit d'initiative, et en les réduisant, ainsi, à des assistés qui ne rêvent que d'«une planque» dans la fonction publique.
La vraie révolution consisterait à libérer les énergies, à encourager les initiatives et à donner un nouvel espoir pour la jeunesse. La victimisation ne saurait être une solution pour résoudre une question aussi cruciale que celle du chômage.
Les discours populistes qui cherchent à séduire les âmes fragiles ne font qu'exacerber les frustrations, provoquer des colères malsaines et générer des désordres qui, en fin de compte, ne bénéficieront pas à ceux que l'on prétend défendre.
Dans un tel climat, on navigue d'un événement à un autre sans trouver d'issue. On s'interroge sur le temps qu'il faudrait pour redresser un pays alors qu'on a du mal à se faire entendre. On doute de pouvoir remettre les choses à l'endroit dans un cadre apaisé. On est pris d'inertie et d'abattement devant ces vagues de mécontentements devenues incontrôlables. Enfin, on craint par-dessus tout de se retrouver ardemment désabusé d'avoir cru pouvoir produire des résultats tangibles et des solutions quantifiables, qui s'inscrivent dans la durée.
L'endettement une pente dangereusement glissante.
Selon «Crisis Group», le processus politique est otage d'une guerre entre hommes d'affaires. Dans un rapport intitulé « La transition bloquée : corruption et régionalisme », publié en mai 2017, l'ONG relève que, dans sa lutte contre la corruption et pour le redressement économique, le gouvernement se trouve systématiquement freiné. La cause serait, d'après elle, l'absence d'une initiative politique visant à réduire le pouvoir occulte de ces opérateurs.
Le rapport préconise le renforcement de l'Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), en ressources suffisantes humaines et financières, l'encadrement juridique du courtage et portage d'affaires afin de réduire le trafic d'influence à l'œuvre dans les plus hautes sphères politiques et la réduction du pouvoir discrétionnaire des responsables administratifs. Il recommande également la soumission par les partis politiques de leurs rapports financiers à la Cour des Comptes.
Plusieurs observateurs avertis ont constaté que l'endettement de la Tunisie emprunte une pente dangereusement glissante. Le taux d'endettement relativement à la richesse produite annuellement (PIB) frôle les 60%, et ce n'est pas une bonne nouvelle pour les Tunisiennes et Tunisiens. Malgré l'organisation de plusieurs événements et forums internationaux pour «quêter» des dons et des prêts à taux avantageux, les résultats sont décevants, voire inquiétants. Les partenaires traditionnels de la Tunisie commencent à se questionner sur l'utilisation des financements consentis et sur le sérieux des gestionnaires et des instances gouvernementales et politiques. Plusieurs pays dits amis, nombreux donateurs traditionnellement généreux et divers lobbys financiers doutent de la capacité du gouvernement à gérer sainement les finances publiques, au point qu'ils n'excluent plus la banqueroute du gouvernement tunisien... et de la Tunisie! Quoi qu'on en dise, le risque est grandissant!
Récemment, le gouvernement de la Tunisie a dû recourir, non sans difficultés, au marché financier international pour mobiliser des financements (prêts) à des conditions draconiennes et inhabituelles : taux d'intérêt très élevés, sans délai de grâce, sans subvention et pour un remboursement sur un horizon de remboursement très court (6 à 7 ans). Les observateurs ont vu, dans ce recours, un signe qui ne trompe pas : l'économie est en mauvaise posture et, malgré les avertissements, le gouvernement actuel s'avère incapable de renverser la vapeur. Les ministres actuels et leurs conseillers-experts n'arrivent pas à gérer les contingences, à trouver les marges de manœuvres budgétaires nécessaires et encore moins à innover dans leurs politiques et processus de remise en marche de l'économie et de la création de la richesse collective.
Une sonnette d'alarme doit être tirée pour réveiller l'opinion publique, les ministres asthéniques les élus naïfs et un Raïs somnolent ! Certains ministres incompétents, hautes personnalités de l'establishment bancaire, financier, monétaire (Banque Centrale notamment) et autres responsables des rouages institutionnels attenants doivent reconnaître leur incapacité et se retirer en conséquence. Le contexte ne permet plus d'indulgence ou de tolérance à des jeux de coulisses imposés par des dictats dogmatiques ou des idéologies partisanes.
Si rien n'est fait, cinq risques guettent les Tunisiens et les Tunisiennes.
– La faillite de l'Etat peut survenir rapidement si l'Etat continuait à se financer aveuglement grâce à une dette asphyxiante, nocive, coûteuse en frais d'intérêts, mal négociée et hypothéquant les ressources rares du pays et l'espoir des générations montantes.
– Dans un contexte de pression financière internationale (exercée par les prêteurs sur le budget de l'Etat), le gouvernement risque de se mettre à gérer en parant aux dépenses les plus pressantes (visant l'insécurité, les troubles, les licenciements, les sabotages, etc.), sacrifiant au passage les attentes légitimes en santé, en éducation, en pouvoir d'achat et en bien-être collectif. Le dinar tunisien s'érode dramatiquement.
– Plus que jamais depuis la révolution tunisienne, le cercle vicieux de l'endettement se fait sentir de manière latente, diffuse mais grandissante. Il peut amener la Tunisie à s'embarquer dans des trajectoires et scénarios intenables vécus dans des pays africains ou latino-américains : salaires non payés, retraits bancaires massifs, Caisse de retraite en faillite, services publics exsangues, vente massive des actifs nationaux, taxation aberrante, hausse de prix des biens de première nécessité, etc.
– Suite à l'enlisement de la situation avec un endettement effréné, parce que le gouvernement, les parlementaires, les intellectuels, les médias et lobbys influents restent aveugles, sourds et muets face au péril latent, les tensions ne peuvent que dégénérer en faveur d'un coup d'Etat militaire, dans la veine du scénario égyptien.
– Avec ce qui se passe chez le voisin libyen, dans d'autres pays arabes en guerre et surtout avec l'avènement de l'ère Trump aux Etats-Unis, le contexte international risque d'occulter les attentes sociales et étouffer des aspirations démesurées issues du Printemps arabe, initié justement quelque part dans les fiefs de Sidi Bouzid en Tunisie.
Le rêve tunisien est -t-il possible?
En somme, plusieurs lumières sont au rouge : les équilibres des finances publiques en Tunisie sont boiteux, les mécanismes de gouvernance actuelle sont déficients et les amortisseurs sociaux connaissent une surchauffe inhabituelle.
Le tout impose un sursaut de conscience de toutes les parties prenantes, y compris celles des partis dominant la scène politique et s'imaginant à l'abri des soubresauts en gestation. Le temps est compté, et comme le dit la sagesse : «Le temps c'est de l'argent»!
Malgré la crise qui perdure, les Tunisiens devraient demeurer optimistes pour pouvoir sortir leur pays de l'impasse..
Pour cela, il faut affirmer une volonté réelle de lutter efficacement et sérieusement contre toute forme de corruption qui mine les fondements de l'Etat
Il appartient à toutes les forces démocratiques et progressistes de notre pays de se rassembler autour d'un grand projet national, digne d'une vraie nation moderne et œuvrer à préserver l'intérêt supérieur de la patrie.
La Tunisie pourrait se redresse et offrir à sa population justice, dignité et progrès objet pour lequel elle s'est soulevée il y a un peu plus de six ans. Cela est possible dans les cas suivants :
1/Si les Tunisiens deviennent plus solidaires, plus altruistes, et auront plus d'empathie envers la souffrance de leurs compatriotes là où ils se trouvent à travers le territoire national, afin qu'ils leur viennent en aide, et contribuent à changer leur quotidien.
2/Si les hommes et femmes politiques deviennent plus engagés, plus déterminés, et plus animés par les valeurs de patriotisme, d'intégrité et de désintéressement, faisant passer l'intérêt national suprême, à leurs intérêts partisans étriqués. S'ils concentrent tous leurs efforts à trouver des solutions aux problèmes socio-économiques qui éreintent le pays, au lieu de focaliser leur action sur la négation et l'exclusion de l'autre, habités qu'ils sont par l'obsession d'accéder au pouvoir et de faire main basse sur les centres de décision, dans le but de se servir, et de satisfaire leur égo, au lieu de servir, de relever les défis et de répondre aux attentes populaires.


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