L'IACE tire la sonnette d'alarme La menace des « listes noires » pèse toujours sur le pays La situation demeure toujours opaque, au niveau des financements occultes, de l'argent sale et celui du terrorisme, surtout que de nombreux partis bénéficient, sans qu'on cherche la provenance de l'aide de certaines parties étrangères, selon leur humeur. Des raisons d'être blacklisté par l'Union européenne et, surtout le GAFI, il en existe, encore, beaucoup, même si le Conseil européen nous a jeté une fleur, en faisant sortir la Tunisie de la liste grise de l'UE. Pour les hommes d'affaires et les entrepreneurs crédibles, cette initiative de l'UE ne doit pas cacher les défaillances existant dans le pays, avec une contrebande florissante, un marché parallèle des plus florissant qui a accouché d'une classe de nouveaux riches qui cachent leur argent, loin des banques, des politiciens corrompus qui n'ont aucune vergogne pour utiliser leur position, afin de gagner de l'argent… sale. Quelques jours après la sortie de la Tunisie de la liste grise, l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises(IACE) a tiré la sonnette d'alarme sur le risque de voir la Tunisie de nouveau » blacklistée », si l'amendement de certaines lois n'est pas adopté, selon son communiqué renddu public. Pour l'IACE, qui se présente en tant que « Think tank économique », ce retrait progressif des juridictions non-coopératives en matière de fiscalité des entreprises, constitue « une très bonne nouvelle qui permettra de baisser le niveau de contrôle des transactions internationales avec le pays », mais la vigilance demeure « de rigueur ». Selon l'institut « le risque de voir la Tunisie de nouveau sur une nouvelle liste noire voire de rester dans la liste relative aux paradis fiscaux et aux pays exposés au blanchiment d'argent n'est pas à écarter », en l'absence de l'amendement de certaines lois à l'instar de la loi des finances 2019. Il s'agit précisément, « de l'Article 33 de la loi des finances 2019, relatif à la levée du secret professionnel pour les professions libérales, un article décrié par l'ordre des avocats et autres ordres professionnels » notamment, les experts comptables. « Ainsi et afin d'éviter de tomber dans une nouvelle liste noire, il est impératif de se mettre aux normes de l'UE et en particulier celles relatives à la levée du secret professionnel, d'autant plus que l'UE est catégorique » quant à l'adoption de la levée du secret professionnel pour les avocats », d'après l'Institut. L'IACE a également, estimé « que le chemin est encore long pour la Tunisie » appelant le gouvernement » à trouver rapidement un terrain d'entente avec les avocats …pour se conformer aux normes internationales ». « L'Adoption des lois n'est, en soi, pas suffisante, leur application effective reste une condition sine-qua-non pour ne plus figurer à l'avenir dans cette liste noire », a conclu encore l'institut dans son communiqué. Malheureusement, les dirigeants politiques sont préoccupés, actuellement, par les prochaines échéances électorales et se mènent une guerre sans merci, pour un nouveau positionnement, pour les cinq prochaines années. Entretemps, les malfaiteurs, les contrebandiers et les financeurs du terrorisme poursuivent leurs actes odieux qui risquent de conduire le pays vers le désastre, avec l'aide de fonctionnaires véreux qui mangent au râtelier.