Ayant eu vent d'une grève des transporteurs de carburant, les automobilistes ont commencé la course vers les stations-services, depuis mardi, juste avant le jour férié du 1er mai. Et, déjà, le soir de la même journée, certains kiosques ne disposaient plus d'aucune goutte de carburant et avaient envoyé au repos, leurs employés. Cela implique que la Tunisie va vivre sans carburants, durant cinq jours, ce qui est exaspérant, face à l'indifférence du gouvernement. Et ce n'est qu'hier, mercredi 1er mai, que les transporteurs de carburants avaient annoncé qu'ils observent à partir d'aujourd'hui, jeudi 2 mai 2019,et jusqu'au samedi 4 mai, une grève de trois jours pour revendiquer la signature de l'avenant portant sur l'augmentation des salaires au titre de 2018 et 2019, comme l'a affirmé Mohamed Ali Boughdiri, secrétaire général-adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). La séance de réconciliation tenue mardi au siège de la Direction générale de l'inspection du travail et de la conciliation de Tunis, entre la Fédération générale du transport et la Chambre syndicale avec les présidents des chambres syndicales du secteur des transports de marchandises et de carburant sur les routes relevant de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), n'est parvenue à aucun accord, ni avancement concernant la satisfaction des revendications présentées par les transporteurs de carburant.