Trancher dans les questions en suspens Des textes de loi sont restés en suspens, a-t-il ajouté, comme la loi relative à l'état d'urgence, en raison de la divergence des points de vue entre le gouvernement et les députés, soulignant son intention de trancher la question pour qu'elle ne reste pas ouverte. Par ailleurs, le chef de l'Etat a indiqué avoir reçu un traitement d'une équipe médicale compétente lors de son séjour à l'hôpital militaire, « ce qui a accéléré mon rétablissement », a-t-il dit. Il s'est, en outre, félicité des communications téléphoniques qu'il avait reçues de la part de « frères et amis », tels que le Roi Salman et les Emirs du Koweït et du Qatar, outre des « amis » en Tunisie qui se sont enquis de sa santé. Dans un post, sur sa page Facebook, la porte-parole de la présidence de la République a annoncé que le chef de l'Etat a signé le décret portant convocation des électeurs pour les législatives et la présidentielle 2019 ainsi que la prolongation de l'état d'urgence. Le président de la République Béji Caïd Essebsi a signé le décret convoquant le corps électoral pour les élections législatives et présidentielle de 2019, a annoncé, vendredi, le membre du conseil de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), Anis Jarboui. La présidence de la République a publié, vendredi dernier, le décret présidentiel portant convocation des électeurs aux législatives et présidentielle 2019, signé le même jour par le président Béji Caïd Essebsi. L'article premier du décret présidentiel indique que le vote pour les élections législatives se déroule à l'intérieur du pays le 6 octobre 2019. Les Tunisiens établis à l'étranger voteront du 4 au 6 octobre 2019. L'article 2 du décret présidentiel, prévoit que le premier tour du scrutin présidentiel à l'intérieur du pays sera le 17 novembre 2019 et du 15 au 17 novembre 2019 pour les tunisiens résidant à l'étranger. L'article 3 du décret souligne qu'en cas d'un deuxième tour pour l'élection présidentielle, le scrutin se déroulera deux semaines après l'annonce des résultats définitifs du premier tour. L'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) devra fixer la date pour le second tour de la présidentielle et publiera dans ce sens une décision dès l'annonce des résultats définitifs du premier tour. L'UE félicite BCE Première réaction concrète, celle de l'Union européenne et son Ambassadeur en Tunisie, Patrice Bergamini, a adressé ses félicitations au chef de l'Etat. « Félicitations Monsieur le Président de la République au nom de l'Union européenne. La Tunisie et l'UE partagent un même socle de valeurs communes avec, au cœur de ces valeurs, la démocratie », a twitté Patrice Bergamini sur son compte. Cette décision du président de la République a été, aussi, saluée par le mouvement Tahya Tounes qui a estimé que le pays a « surmonté la phase d'hésitation et d'incertitude ». « La Tunisie avance à pas sûrs vers la consolidation de la démocratie et des attributs de l'Etat de droit et des institutions », s'est félicité le parti, présidé par le chef du gouvernement Youssef Chahed. Le parti a affirmé, dans une déclaration, son attachement à l'organisation des élections dans les délais impartis, « en concrétisation de la Constitution et de la souveraineté du peuple ». Il a appelé les forces politiques et civiles à « coopérer afin de garantir un climat propice à l'organisation des élections et à respecter les principes de la concurrence loyale et les règles du jeu démocratique dans le respect de la loi. » Tahya Tounes a appelé aussi tous les Tunisiens à « rester vigilants pour préserver cette échéance nationale décisive face aux menaces qui guettent le pays, notamment en renforçant l'unité nationale, en favorisant les dénominateurs communs et les principes de paix sociale tout en œuvrant à promouvoir l'économie du pays ». Le président de la République Béji Caid Essebsi a signé le décret convoquant le corps électoral pour les élections législatives et présidentielle de 2019, a confirmé, le membre du conseil de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), Anis Jarboui. Dans une déclaration médiatique en marge de la rencontre tenue, à Tunis, par l'ISIE, avec les partis politiques, sur les préparatifs de l'instance pour la période de dépôt des candidatures, Jarboui a précisé qu'après cette promulgation officielle, il n'est plus question de report des prochaines élections. Plus de 7 millions d'électeurs Les nouveaux inscrits sur les listes électorales pour la présidentielle, entre le 16 juin et le 4 juillet, s'élèvent à 10916 en Tunisie et 596 nouveaux électeurs dans les circonscriptions à l'étranger, selon Farouk Bouaskar, vice-président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). Lors d'une réunion avec les représentants de partis politiques, organisée vendredi à Tunis, par l'ISIE, Bouaskar a annoncé que le nombre total des inscrits pour la présidentielle s'élève à 7 millions 81 mille 307 électeurs à l'intérieur du pays et dans les circonscriptions à l'étranger. Et de préciser que 51% des nouveaux inscrits pour la présidentielle sont des femmes et 49% pour les hommes, ajoutant que le taux le plus élevé des nouveaux inscrits est enregistré dans la catégorie d'âge 26 à 35 ans, soit 29,9%. Bouaskar a aussi rappelé que la période d'inscription pour les élections législatives a été prolongée, dans un premier temps, au 22 mai, puis jusqu'au 15 juin. Quant à la présidentielle, les inscriptions ont pris fin le 4 juillet courant. Des élections sous surveillance Répondant aux questions des représentants des partis présents à la rencontre, le président de l'ISIE Nabil Baffoun a indiqué que l'instance a créé une commission pour superviser toutes les campagnes électorales d'une manière efficace, et ce dans un souci d'égalité des chances pour tous. Cette commission est composée des représentants des parties concernées à l'instar de la Cour des comptes, le ministère des finances, la Douane et la Poste tunisiennes, la commission des analyses financières, la Banque centrale de Tunisie, l'association professionnelle des banques et la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA). Selon Baffoun, parmi les principaux défis auxquels est confrontée l'ISIE figure le contrôle de la campagne électorale. Ainsi, dans le cadre de ses activités, l'ISIE va assurer le monitoring des médias en partenariat avec la HAICA et contrôler les sondages d'opinion à partir du 16 juillet. L'ISIE, a encore affirmé Baffoun, est habilitée à annuler les résultats des élections en cas de violations entachant leur déroulement et n'hésitera pas à dénoncer les dépassements touchant le bon déroulement de l'opération électorale. Il a annoncé dans ce sens la décision en vertu de laquelle le chef du centre de vote soit assermenté pour constater les dépassements devant les bureaux de vote. Le but étant de conférer la transparence requise à l'opération électorale. A propos des amendements introduits à la loi électorale, Baffoun a indiqué que la position de l'ISIE était claire et contre certains changements sur lesquels elle n'a pas été consultée. D'autant, a-t-il précisé, que ces amendements ont été apportés quelques jours avant la date de réception des candidatures. Toutefois, a-t-il dit, l'ISIE refuse de s'ingérer dans les travaux d'autres institutions à l'instar de l'Assemblée des représentants du peuple, précisant que l'instance est ouverte à toutes les issues possibles concernant l'adoption de la nouvelle loi. Maintenant, les dés sont jetés et les politiciens les plus performants et ceux qui présentent des programmes concrets pour sauver les pays doivent convaincre les électeurs qui aspirent à des élections transparentes, avec une compétition saine, sans interférences étrangères.