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Entretien avec M. Jean louis Reiffers, Président du Conseil scientifique de l'Institut de la Méditerranée, Femise-ERF et Université de la Méditerranée, Aix Marseille 2
Publié dans L'expert le 28 - 03 - 2009

1/ Il y a aujourd'hui une question qui se pose fréquemment en Europe : la crise va-t-elle pouvoir unifier davantage l'Europe, ou, bien au contraire, va-t-elle diviser, encore une fois, les membres de l'Union ?
Je n'ai pas l'impression que ça va beaucoup désunifier… On serait déjà très content en Europe si l'on ne fait pas de protectionnisme. Parce que, je vous rappelle, lors de la crise de 1929 c'était le protectionnisme qui a mis tout le monde par terre. Donc, si l'Europe arrive à ratifier le Traité de Lisbonne –c'est mal parti pour la République Tchèque et pour l'Irlande- et arrive à avoir une Constitution ce serait déjà pas mal. Puis, il faut attendre deux ou trois ans. C'est tout à fait évident que les élargissements et les approfondissements, aujourd'hui, … Parce qu'on va se retrouver avec des pays européens qui ont complètement dépassé les critères de Maastricht, avec des difficultés très sérieuses. Alors une question qui concernent les pays européens, peut-être moins que la Tunisie, mais qui risque à terme de concerner beaucoup la Tunisie. Cette question, dont je n'ai pas d'ailleurs la réponse, est la suivante : quelle est la capacité de l'endettement international ? J'ai lu ce matin dans la presse que les Anglais n'ont pas pu couvrir leur emprunt d'un milliard et demi d'euros. Ils n'ont pas réussi à le vendre sur le marché. La note de la Grèce est très en baisse. Vous arriverez forcément sur les marchés internationaux. Pour endetter, il faut donc une capacité d'endettement, capacité de prendre des liquidités sur les marchés financiers internationaux. Cela va être assez important. Car vous ne courez pas comme les autres pays une augmentation du déficit budgétaire.
2/ Pouvez-vous expliquer à nos lecteurs qu'est ce qui dérange précisément l'Union européenne dans le plan de relance de Washington ?
Ce qui dérange c'est que l'Europe est partie sur une base qui était la base BCE (Banque Centrale Européenne). L'angoisse c'est l'inflation, à cause des Allemands, bien entendu. On ne veut pas avoir la grande inflation de la fin des années 1920. Donc, on a une banque centrale qui est très ciblée et qui cible la stabilité monétaire avec des taux d'intérêt réels positifs, l'équilibre budgétaire, etc. Et là tout est entrain d'exploser à cause des Etats-Unis. Puis aux Etats-Unis, il y a un deuxième effet qui est aussi meurtrier, à savoir les cartes de crédit. Un système qui est complètement différent. Ce système constitue un facteur de crise typiquement américain et qui n'a rien de voir avec l'Europe. Et cette vague là elle arrive. Alors, il y a encore beaucoup d'inconnus. One ne connait pas bien les actifs pourris.
Ce qui est sûr c'est qu'il n'y pas une crise sociale aux Etats-Unis. La logique dans le monde protestant c'est que lorsque vous êtes pauvre et avez peu d'argent c'est de votre faute. Alors que nous, on ne va pas arrêter de dire que c'est de la faute de l'Etat, etc. On attend donc la crise sociale après la crise financière et économique.
3/ Crise économique, processus de paix en panne chronique au Proche-Orient, précarisation de la situation dans les territoires palestiniens occupés…; il semble que la Méditerranée, objet d'un projet à peine sérieusement institutionnalisé, n'est pas chanceuse. Est-il encore légitime de nourrir de grands espoirs quant à ce projet méditerranéen ?
Oui bien sûr. Il faut faire des projets. C'est la logique. Et l'interdépendance économique fait qu'à un moment donné on espère que cela règlera les problèmes politiques. Mais l'inverse ne risque pas d'arriver, ça c'est sûr. Je suis assez proche de l'UPM et je n'ai pas l'impression que les gens y renoncent du tout malgré qu'il y ait des blocages politiques. Par exemple, on n'arrive pas encore à nommer les secrétaires généraux. Mais personnellement cela ne m'inquiète pas du tout. Au contraire, je pense que çà va se construire normalement. Mais comme on a toujours fait notamment en Méditerranée, on va construire l'usine avant de savoir quand est-ce qu'on va produire. Je pense aussi que la Tunisie est extrêmement active aujourd'hui sur tous les projets.


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