M. Ahmed Nejib Chebbi a rencontré durant ce meeting ses compagnons de l'UGET, qui ont été les relais du combat du PDP pour la démocratie durant les années de plomb de Ben Ali, et les a remerciés pour leur lutte contre la dictature. Il a aussi remercié la France qui a été une terre d'accueil pour les exilés politiques tunisiens. Ce meeting fut d'abord une occasion de présenter les grandes lignes de la vision de la Constitution telle que développée par le Parti Démocrate Progressiste dans son programme, à savoir un régime fondé sur la séparation des pouvoirs, où le président serait élu au suffrage universel direct, mais dont les prérogatives n'empiéteraient ni sur celles du pouvoir judiciaire, ni sur celles des deux chambres du Parlement. Le président nommerait pour les emplois civils et militaires, mais ces nominations, pour entrer en vigueur, devraient être avalisées par le Parlement. Ahmed Nejib Chebbi a ensuite présenté les grandes lignes de son programme en direction des Tunisiens de l'étranger, qui forment « le 25ème gouvernorat » du pays, et qui sont près de 1,2 million disséminés dans le monde, dont 600 000 en France. Il a plaidé pour l'abrogation des discriminations politiques frappant les binationaux, et affirmé que tous les Tunisiens devaient être égaux devant la loi et jouir des mêmes droits. Il a également proposé la création d'un Conseil des Tunisiens de l'étranger, instance représentative, paritaire et apolitique, ainsi que d'un secrétariat d'Etat qui leur serait dédié. Enfin, il a suggéré d'autoriser aux Tunisiens résidant à l'étranger désireux d'investir en Tunisie de conserver leur statut de non résident pendant dix ans. Statut leur permettant de construire des projets en Tunisie sans couper les ponts avec leur pays d'accueil. Aux questions de la salle sur le rôle du religieux dans la politique, M. Ahmed Nejib Chebbi a précisé que dans le programme du PDP, il est prévu que les imams, à l'instar des juges, des militaires et des policiers, soient astreints à une stricte neutralité politique.