Publiés par la revue « Nature GeoScience », des recherches effectuées par une équipe de géologues japonais révèlent que les fonds marins de l'océan Pacifique recèleraient d'immenses gisements de terres rares. Inquiétant les écologistes, les perspectives économiques de ces découvertes sont collossales. Les gisements de terres rares découvert dans les fonds marins par les géologues se situeraient entre 3500 et 6000 mètres de profondeur et s'étendraient sur 11 millions de mètres carrés. Le professeur Yasuhiro Kato, de l'Université de Tokyo, précise que la taille de ces gisements est 1000 fois supérieure à celle que l'on trouve sur la terre ferme. Selon les estimations, ce sont entre 80 et 100 milliards de tonnes de ces métaux qui seraient contenu dans ces gisements sous-marins. Très recherchés par l'industrie « High Tech » pour la fabrication de lecteur mp3 ou de disques durs par exemple, les immenses gisements de terres rares découverts dans l'océan Pacifique pourraient permettre au Japon de ne plus dépendre de la Chine, qui est le premier producteur mondial. En effet, 97% des terres rares seraient produites par la Chine, ses gisements renfermeraient 55 millions des 110 millions de tonnes de réserve de terres rares connues sur les terres émergées. Avec ces découvertes la Chine ne pourraient plus avoir d'influence sur les prix de ces matières premières, son monopole serait sérieusement affecté. Selon les chercheurs, sur une zone d'un kilomètre carré entourant les sites découverts, les terres rares contenues pourraient permettre de satisfaire 20% de la consommation annuelle mondiale. Seulement les terres rares nécessiteraient un bain d'acide pour être extraites, selon les chercheurs japonais cette technique ne serait pas dangereuse pour l'environnement. Mais l'extraction de ces terres rares inquiète les écologistes, notamment un océanographe de l'Université d'Hawaï qui indique qu'étant donné que la régénération des écosystèmes dans les fonds marins froids est très lente, il faudrait plusieurs décennies voire des siècles pour réparer les dégâts causer par l'extraction de ces minerais. L'or et l'argent, deux valeurs refuges en 2011 Le métal jaune vole de record en record depuis fin mars et a frôlé les 1480 dollars l'once, prenant 12% depuis fin janvier, alors à son niveau le plus bas depuis le début de l'année. Le métal gris a explosé: il a fait un bond de 60% au cours de cette même période et a dépassé les 42 dollars l'once, un niveau inégalé depuis trente et un ans. Tous deux jouent parfaitement leur rôle de valeurs refuge pour des investisseurs inquiets face à la montée des risques et cherchant à protéger leur capital. Les tensions géopolitiques se sont accrues dans le monde arabe, avec notamment l'enlisement de la situation en Libye. Les incidents au Japon ont aussi joué un rôle de catalyseur, de même que les incertitudes liées à l'endettement dans la zone euro. Par ailleurs, nombre de matières premières ont vu leur cours s'envoler, surtout le pétrole (+28% depuis fin janvier, pour un prix plus atteint depuis l'été 2008). Les craintes de nouvelles pressions inflationnistes ont ainsi resurgi, incitant les investisseurs à se tourner vers l'or et l'argent, de véritables remparts contre l'inflation. Quant à la dépréciation du billet vert, au plus bas depuis un an face à l'euro et pénalisé par une politique monétaire américaine très accommodante, elle rend plus attrayants les achats de métaux précieux libellés en dollars. L'intérêt pour le métal jaune ne s'est pas démenti ces dernières années, avec une demande particulièrement forte en provenance de Chine (+66% en 2010) et d'Inde (+26%). Un rapport récent le voit à 1600 dollars d'ici à la fin de l'année. Le métal gris était moins recherché. Mais, depuis un peu moins d'un an, il a retrouvé grâce auprès des investisseurs et il profite également de nouvelles applications dans l'industrie (électronique, mécanique, panneaux solaires…). Plus d'un expert lui prédit d'atteindre les 50 dollars l'once.