Sous le patronage de M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques, le Groupe «Délice» a organisé une matinée de sensibilisation, le 28 avril courant, à Gammarth, portant principalement sur l'agrément sanitaire pour la collecte du lait. Ouvrant la matinée, M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques, a mis l'accent sur l'importance du secteur de l'élevage qui a été confronté, essentiellement, à un problème d'ordre structurel. Il s'agit des petits éleveurs, notamment des éleveurs de bovins, dont le nombre s'élève actuellement à 112.000 personnes et 83% de ces éleveurs possèdent 5 vaches et moins. Ce problème incombe aux parties concernées d'organiser au mieux les structures professionnelles en vue de faire face aux exigences de développement du secteur, et partant, de réaliser les objectifs de qualité et de sécurité escomptés. Le ministre a tenu à préciser que la promotion de la filière laitière nécessite pour les différentes parties concernées (administration, structures professionnelles) de collaborer davantage afin d'assurer la complémentarité requise. Le but étant de contourner l'ensemble des obstacles auxquels la filière est confrontée. Il est à noter que le secteur de l'élevage qui représente 38% du PIB agricole et emploie 32% de la main-d'œuvre agricole, constitue l'un des piliers du système de production agricole. Il constitue également une source de revenus pour de nombreux agriculteurs et prestataires de services agricoles. Il est considéré aussi comme étant un facteur de stabilité dans le milieu rural.
L'agrément sanitaire, garantie de la pérennité de la filière laitière Les différents intervenants dans la filière laitière sont appelés à œuvrer à l'effort national visant l'amélioration du rendement de cette activité agricole. Dans ce contexte, il a été décidé que la fin de l'année 2009 constitue la date limite pour soumettre les centres de collecte et les unités de production du lait et dérivés au contrôle sanitaire vétérinaire, avec pour objectif final l'obtention de l'agrément sanitaire en la matière. Par ailleurs, le secteur laitier en Tunisie, toutes composantes confondues (producteurs, centres de collecte, unités de transformation) est, de nos jours, confronté à une série de défis qui entravent, en quelque sorte, la réalisation des objectifs souhaités pour la filière, que ce soit en matière de rendement, de qualité, ou de durabilité. Il importe de noter que l'agrément sanitaire s'inscrit dans le cadre des mesures présidentielles décidées, le 19 décembre 2008, au profit du secteur de l'élevage. Ces décisions visent, essentiellement, à faire de la qualité une des exigences du cahier des charges régissant la collecte de lait, à mieux organiser l'activité laitière et à développer les cultures fourragères afin d'en réduire le déficit.
Pour une meilleure productivité de la filière laitière La filière laitière, qui a bénéficié depuis les années 70 d'une stratégie de développement bien définie, est appelée, actuellement, à valoriser davantage la production nationale et à lui conférer davantage de valeur ajoutée. Ainsi, cette filière est confrontée à une série de défis relatifs à l'amélioration du rendement et de la compétitivité du secteur de l'élevage, et ce, à travers le renforcement de la productivité du bétail, la maîtrise des coûts de production et le développement de la qualité de la production animale. A ce propos, le ministère a déjà mis en place des stratégies de développement des différents secteurs agricoles à l'horizon 2016, notamment les filières de l'élevage et des fourrages. Dans cette optique, le ministère s'emploie à limiter à 9% le déficit des fourrages destinés aux ruminants et à atteindre graduellement l'équilibre escompté entre les besoins fourragers et le volume du cheptel. D'autre part, plusieurs autres objectifs escomptés concernent notamment l'amélioration de la productivité des vaches de races pour atteindre une moyenne de 5.500 litres par an ou plus, à travers notamment un meilleur encadrement des producteurs, plus particulièrement les adhérents aux structures professionnelles de base, outre la consolidation des programmes de la qualité engagés au niveau des différentes chaînes de production laitière et de viandes et l'amélioration de la couverture sanitaire du bétail.