La Tunisie vit un mois Saint d'une haute valeur spirituelle, le mois où l'Ange Jibril révéla au Prophète le livre divin, le Coran. Mois où le jeûne, acte de sublime dévotion, vise, avant tout, à la possession de soi, à la maîtrise de ses propres passions. Bref, c'est un mois propice à l'exercice de la volonté, c'est-à-dire à la soumission aux ordres de Dieu et non aux caprices de l'homme. Car en toute chose il importe d'aguerrir l'âme et le corps à lutter contre l'adversité, à cultiver cette vertu cardinale qu'est la patience. Et surtout à craindre Dieu en se privant de tout ce que désirent les sens. Le Très-Haut a dit: «Ô vous qui croyez! Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit aux générations qui vous ont précédés. Peut-être craindrez-vous Dieu ainsi» [La Vache]. De son côté le Prophète a dit ceci: «Quiconque jeûne le mois de Ramadan, poussé par la foi et dans le désir de plaire à Dieu, le Très-Haut lui pardonne ses péchés antérieurs». Le jeûne est donc une obligation qui, tout en entraînant l'homme à surmonter par sa volonté les obstacles et les entraves, vise à le familiariser à la haute spiritualité, à purifier son âme et à consolider sa foi. Il lui permet de s'élever au rang des anges. Ces hautes valeurs de Ramadan, le Président Zine El Abidine Ben Ali ne cesse d'y inviter le citoyen. C'est par une volonté inébranlable que l'on peut construire une nation digne de ce nom. C'est par la maîtrise de soi que l'on peut éviter les pièges des passions, des actes irraisonnés, des comportements agressifs. C'est par l'apprentissage de la souffrance que l'on prend conscience de la souffrance des autres, et qu'on intériorise ce qu'ils ressentent comme misères et privations. Le jeûne est donc une école de solidarité, de fraternité, et de compassion. C'est le sens profond que revêt Ramadan dans la démarche de l'Artisan du Changement qui veille à ce que, en ce mois saint, les démunis et les nécessiteux soient à l'abri des frustrations, trouvent table garnies de mets, fournitures scolaires à la portée de leurs bourses. Bref éprouvent, dans leur quotidien, les vertus de la justice sociale.