A l'instar des musulmans de toute la planète, les Tunisiens accueillent avec joie et ferveur le mois de la révélation du message divin à notre Prophète. Le Très-Haut a en effet dit: «Ô vous qui croyez! Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit aux générations qui vous ont précédés. Peut-être craindrez-vous Dieu ainsi. Jeûnez durant des jours comptés» (La Vache). Le mois de Ramadan est la période de l'exaltation de Dieu et de la reconnaissance de ses bienfaits. Cet acte de dévotion est empreint de plusieurs vertus. Il vise à la possession de soi, à la maîtrise des pulsions de la chair, au dépassement des caprices. Un de ses bienfaits est de s'élever à des hauteurs insoupçonnées de la spiritualité. Ce faisant, le jeûne est une école de volonté: une volonté libérée de toute passion, orientée vers l'accomplissement du devoir. L'âme s'habitue à supporter les aléas du destin, à lutter contre l'adversité, à faire preuve de patience et d'endurance face aux sirènes du Mal. Ce qui implique la culture de la vertu du travail et de l'effort, tant est que la foi est en même temps adoration d'Allah et sanctification du travail. Cette vertu est d'autant plus impérieuse que, en ces temps qui courent, la nation qui ne produit pas est laissée sur le bas-côté de la route. Le mois de Ramadan est aussi le mois de la solidarité, la solidarité au service des indigents et des démunis. Penser à eux est un acte d'intense miséricorde, une preuve d'amour et de respect pour la vie humaine. Et ce n'est pas étonnant que la Tunisie de l'Ere du Changement ait consacré la solidarité comme valeur majeure, valeur de justice, de compassion et de charité.