Nous avons tous remarqué l'augmentation du nombre des vendeurs de figure de Barbarie dans nos rues. Ce phénomène n'est pas anodin puisqu'il se propage quotidiennement en raison de divers facteurs que nous essayons de les découvrir. Historiquement, le figuier de Barbarie est originaire du Mexique. Il a été importé dans le bassin méditerranéen à partir du XVIe siècle. Il s'y est très bien adapté, au point de faire aujourd'hui partie de sa végétation typique. Ce nouveau commerce d'été est source de revenus appréciables pour ses vendeurs puisqu'il ne nécessite pas des moyens financiers énormes, juste un chariot en bois et une quantité de figues de Barbarie couverte de glaçon afin de préserver la fraîcheur de la marchandise. En plus ce travail ne demande pas un effort physique ou mental surhumain. Il faut noter que, l'objectif de ces vendeurs c'est la fidélisation de la clientèle tout au long de la saison. Une clientèle qui évite, ce faisant, de se faire piquer par des épines très collantes. Nous avons croisé Salah, 69 ans vendeur de figue de Barbarie dans un coin de Lafayette. Il est originaire du Kairouan, et il exerce ce métier depuis son jeune âge. «Je tiens à ce métier et je le respecte énormément. C'est le métier de mes aïeux». Dans ce commerce, il existe deux types de fruits, la première du «Kairouan», et la seconde de «Thala». Mais laquelle désire le consommateur? Selon Mabrouk, un fournisseur de figues de Barbarie «le client ne s'intéresse pas à l'origine de la marchandise, il est guidé par ses caprices et il cherche le bon goût en premier lieu». Certes, ce délice jugé salubre se heurte à de nombreux acheteurs, tel que Lotfi qui a indiqué que le prix de vente de ce fruit est très élevé. En plus, il a l'impression que le marchand trompe généralement les consommateurs, il leurs sert des fruits à moitié mûres, voire blet et qui donc nuient à la santé. Sachant que, le figuier est en recul depuis une décennie suite au phénomène de l'urbanisation, divers régions encouragent son implantation afin d'éviter l'érosion des sols. Bientôt l'automne. La figue de Barbarie disparaîtra du paysage urbain. Alors que faire? En profiter ou faire la fine bouche?