La messe est dite dans l'enceinte du parlement européen à Strasbourg. C'est la droite et l'extrême-droite qui y feront la pluie et le beau temps. Leur mainmise sur les rouages de l'Union européenne est plus forte que jamais, aidée en cela par la gauche qui a pris une veste sans précédent. Une veste qui, d'ailleurs, n'étonne point quand on se réfère à l'état de décrépitude atteint par cette gauche dans ses pays d'origine. En France, la gauche patauge entre le centre et l'extrême-gauche, ne sachant où diriger le gouvernail. De quoi d'ailleurs donner des regrets devant la mise à l'écart de Ségolène Royal laquelle était peut-être la seule à pouvoir porter les vraies valeurs de la gauche. En Grande-Bretagne, la déconfiture de Gordon Brown laisse pantois. D'autant plus pantois qu'il s'est débrouillé mieux que les autres responsables européens dans le traitement de la crise financière et économique mondiale. En Italie, la situation de la gauche n'est guère différente quoiqu'avec moins de virulence que dans d'autres nations du Vieux Continent. En Allemagne, la CDU savoure sa victoire au grand dam des sociaux démocrates. Mais il y a pire et plus grotesque. Les pays qui ont rallié tardivement l'attelage européen se montrent encore plus royalistes que le roi, eux qui avaient insisté désespérément pour y être admis. C'est sous la poussée de courants europhobes, xénophobes et islamophobes qu'ils font maintenant la fine bouche. L'Europe a-t-elle emprunté une voie glissante? On le dirait.