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Elections-Tunisie: Des chatons se croient lions !
Publié dans L'expert le 10 - 11 - 2011

Une première analyse de la scène politique en Tunisie prouve que certains politicards n'ont jamais mis entre les mains les fameux fables de « Ibn El Moukaffaa » et de « George Orwell » et/ou bien n'ont pas tiré les principales leçons.
La preuve irréfutable réside dans les analyses et approches anté-processus du 17 décembre 2010 et les auto-évaluations anté et post-élections de la constituante du 23 octobre 2011. Or, quelque soit le domaine d'action, délaisser les expériences ancestrales n'est que de l'empirisme pur et simple. Que dire alors quand il s'agit du domaine politique, un domaine si vaste et si compliqué, qui touche à toutes composantes de la vie(social, économique, culturel, environnemental)!

Certes, l'erreur est humaine et « à force de forger on devient forgeron », mais fallait-il distinguer entre « erreur involontaire » et « entêtement », d'une part, et entre la volonté d'apprendre à « forger » et celle de « forcer », d'autre part.

Sans trop tarder sur les péripéties du déclenchement du processus révolutionnaire ni sur les caractéristiques de ce processus, il est important de rappeler certaines étapes importantes et l'attitude des « politicards » et des citoyens.

La politique discriminatoire adoptée depuis 1956 et les approches engagées en matière de développement sont à l'origine d'un cumul de frustration entrecoupé par des réactions, individuelles et/ou de groupes, localisées ou généralisées. La riposte des gouvernements successifs était un amalgame d'actions dissuasives et répressives, politico-social et économique. A chaque fois, le torchon était sujet d'une torsion entre le couple de forces Gouvernement-UGTT. L'UGTT était, en fait, l'unique rempart derrière lequel se cache toutes les forces opprimées (socioprofessionnelles, partis politiques). Mais, la politique engagée par ZABA était si répressive et personnalisée, que la bureaucratie syndicale (UGTT, UTICA, UTAP) était si complice et agenouillée, que les partis « légaux » étaient si fragiles et enchaînés, que l'administration était si bureaucratique et verrouillée, que la population (toutes les catégories sociales) était délaissée, seule devant son propre destin. La politique des « chiffres à la puissance 12» et des « pourcentages fallacieux », bien médiatisée par les instances nationales (administrations et partis politiques « légaux » et étrangères (FMI, BM, Forums), occultait la réalité du pays. La mainmise de la famille « Ben Ali- Trabelsi » et l'escroquerie de la nébuleuse des opportunistes ont détruit l'économie du pays. Les indicateurs, sur terrain, sont tellement nombreux qu'il suffisait de faire le tour du pays pour s'en apercevoir à l'œil nu sans fouiller dans les dossiers chiffons et poussiéreux des administrations et de l'INS. Mais, les politicards vivaient dans leur palais d'ivoire aux fenêtres fumées, sans aucune relation avec la réalité du pays et surtout l'arrière-pays. Bien sûre que, dans ce cas de figure, que les analyses ne sont pas basées sur des indicateurs réels, que la prédiction des phénomènes sociaux leur est impossible et que les approches ne sont pas réalistes et réalisables.

Les résultats d'une telle attitude politicarde sont enregistrés dans les annales de l'histoire de la Tunisie:

Un processus révolutionnaire spontané, de nature sociale sur un fond de dignité et de liberté ;

Une contre-révolution tentaculaire et bien armée (médias, finances, discours démagogiques) ;

Une Constituante multicolore sur un fond consensuel prémédité ;

Ces faits ou indicateurs ne permettent pas, à eux seuls, d'établir un diagnostic et un pronostic judicieux ! D'autres indicateurs sont occultés, non par négligence, mais par opportunisme. Il suffit d'évoquer quelques uns dont :

Le large boycottage des élections de la constituante et ce malgré les moyens mobilisés pour cet événement ;

L'ingérence directe et indirecte des pays occidentaux (USA et France particulièrement) et de certains pays arabes (Qatar, Arabie Saoudite) ;

Le fiasco des partis et listes « modernistes » et « démocrates » ;

La relative large «victoire » du parti « Ennahdha »et « El Aridha » ;

Le caractère « régionaliste » de certains résultats de vote (Sahel/El Moubadra et Sidi Bouzid/El Aridha).

En prenant en considération ces derniers indicateurs, on peut énoncer qu'il s'agit d'un processus doublement blâmable parce qu'il est faux et faussé. Il est faux en se référant au caractère social du processus et faussé par les minables manipulations (techniques électorales, moyens financiers engagés, l'inéquitable médiatisation des projets constitutionnels…etc.). Ces indicateurs sont à de semblables témoins d'un tableau de bord, qu'il faut prendre en considération pour ne pas duper soi-même et les autres. Il s'agit de témoins clignotant au rouge et non en vert !

Or, les échos des auto-évaluations engagées par le camp des « perdants » (partis, associations et indépendants) sont tous unanimes à jeter la responsabilité sur les médias, Ennahdha, les RCDistes (via El Aridha), d'une part, et sur le manque d'autofinancement et le manque de coordination/collaboration (La gauche politique). Quant au second camp (Ennahdha , la liste El Aridha, CPR, Afek et El Moubadra), il paraît que la satisfaction est totale !

Dans les deux camps, on peut symboliser l'auto-vision des uns comme celle des autres par la métaphorique image du «chaton qui se voit lion » dans un miroir. Cette perception est celle des « modernistes centristes » (PDP ; PDM ;Ettakattol) et « la gauche »(POCT et MPD). Elle est aussi celle d'Ennahdha post-élection.

Mais, une chose est certaine : les conditions objectives qui sont le générateur de processus entamé le 17/12 2010 sont toujours existantes voire exacerbées et le moindre faux pas dans la gestion des affaires socio-économiques par le prochain Gouvernement Provisoire (made by Ennahdha et Cie) ainsi que toute manipulation touchant aux droits fondamentaux et le non respect du délai consensuel (un an) par la Constituante seront fatales ! L'année 2012 s'annonce difficile, les choix économiques et sociaux paraissent limités et/ou mal appropriés (Cf le programme économique et social 2012/2016 proposé par le Gouvernement sortant). Le pays a besoin, A COURT TERME, d'inciter les entreprises (moyennes et petites) et l'agriculture (activité principale dans les régions de l'intérieur) plutôt que l'infrastructure de base et les grands œuvres (autoroutes, ports maritimes, travaux de CES, forêts, barrages…).

Ennahdha et Cie (prochain Gouvernement Provisoire) seront-ils aptes et capables d'éloigner les allumettes de la poudrière ? wait and see !


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