Amnesty International vient de publier un rapport sur l'offensive israélienne à Gaza de décembre-janvier. Le rapport est accablant. Mais ce rapport avait-il sa raison d'être car les images retransmises par toutes les télévisions du monde et les chiffres communiqués de morts, de blessés, d'immeubles et d'infrastructure détruits, parlent d'eux-mêmes et se suffisent à eux-mêmes. Pendant 22 jours, la soldatesque israélienne s'en était donné à cœur-joie dans son travail macabre comme pour éradiquer à jamais, chez les Palestiniens, toute idée de résistance à la servitude et à l'occupation de leur pays. C'est là un nouveau massacre qui s'inscrit dans le chapelet des crimes horribles perpétrés par un Etat siégeant à la tribune des nations et qui ne cesse de se proclamer bastion de la démocratie. Et dont il veut s'en convaincre et convaincre l'assistance en le répétant sans relâche à la cantonade. Et d'ailleurs, le massacre de Gaza peut d'ores et déjà être considéré comme un grand tournant dans le conflit israélo-palestinien. Les bourreaux de l'Etat hébreu ont, en effet, eu la malencontreuse idée de le faire coïncider avec l'avènement d'un président américain. Obama s'était, à l'époque, abstenu de prendre position, mû par l'obligation de réserve mais, quelques semaines plus tard, développait une thèse contraire aux ambitions expansionnistes de Tel-Aviv: la thèse des 2 Etats. Alors une abomination pour rien ? On se le demande quand on lit et quand on entend les réactions affolées d'Israël à la publication du rapport d'Amnesty International. Mieux! Israël a déconstruit, par lui-même, l'œuvre machiavélique entreprise depuis un siècle. On ne peut mieux faire!