Le massacre perpétré par l'Etat hébreu dans des eaux internationales (et qui le hisse au rang d'un Etat terroriste) contre des militants de la paix et de la solidarité, ce massacre donc a révulsé la planète entière. Tel Aviv s'attendait certes à une réaction dénonciatrice mais pas de cette ampleur. Elle s'attendait à une condamnation du bout des lèvres et qui disparaîtra avec le temps, notamment du côté occidental. Mais quelle n'a été sa surprise d'entendre une brochette de responsables politiques de stature internationale manifester avec force leur réprobation! Et, en particulier, ce qui est en lui-même un symbole fort, la réprobation très ferme du premier responsable onusien, Ban ki Moon, lequel, il ne faut pas hésiter à le souligner, est en train de faire montre d'une réelle connaissance de la réalité du conflit et du drame de la Palestine. Les Israéliens ont perdu, là, un combat, qui vient d'ailleurs s'ajouter au récent chapelet de bourdes monumentales commises. C'est le travail de près d'un siècle de propagande mensongère et de menées diaboliques qui est en train de tomber à l'eau. Les Palestiniens, eux non plus, ne s'attendaient pas à une telle condamnation universelle d'Israël. Ils ont avalé tant de couleuvres les pauvres malheureux qu'ils n'y croient plus. Cette tragique bavure israélienne s'est transformée pour eux en une éclatante victoire malheureusement entachée par le sang de victimes innocentes. Mais leur combat désespéré en a acquis une dimension qui donne du baume au cœur. Tout ceci est gratifiant. Mais quand même une petite remarque à faire. A force de parler du blocus de Gaza ne risque-t-on pas de perdre de vue qu'au-delà de ce blocus, ce qui est encore plus vital c'est d'avoir surtout en point de mire la libération totale de la Palestine occupée?