Suite à la crise économique mondiale, le chômage continue d'augmenter partout dans le monde dans des proportions inquiétantes. Rien qu'en Europe et depuis le début de 2009, le chômage a augmenté de 19%. A elle seule, l'Allemagne compte déjà 3,5 millions de chômeurs et atteindra d'ici décembre 2009 les 4 millions. Hélas, ce grave phénomène s'accentuera tellement que le monde vivra bientôt une période de banalisation du chômage. D'ailleurs, tout secteur est à un moment ou à un autre touché par le chômage mais certains le sont moins que d'autres Néanmoins, dans cette conjoncture morose, plusieurs secteurs de l'économie parviennent à se maintenir, voire même à croître. C'est le cas, par exemple des entreprises qui produisent des biens ou des services jugés partout indispensables, tel que l'agro- alimentaire. Pareille, le secteur du commerce en ligne, celui des énergies renouvelables, de la téléphonie mobile et de l'Internet envisagent également l'avenir avec optimisme et continuent réellement à se développer. Déconnectés des cycles économiques, les services à domicile connaissent –eux aussi-- une croissance régulière et remarquable en raison du vieillissement relatif de la population ou même du dynamisme de la natalité un peu partout dans le monde. Par contre, le transport, le bâtiment, la sidérurgie, l'automobile, la chimie, ainsi que d'autres secteurs s'enfonceront de plus en plus dans la crise. Parallèlement, les conflits sociaux consécutifs aux fermetures d'usines ou aux licenciements se multiplieront. Certains secteurs (banques, industrie automobile, construction, services immobiliers, biens intermédiaires pour la construction…) seront directement touchés par la crise, phénomène dû surtout au recul de la demande des ménages pour les biens achetés à crédit. Si les secteurs privés sont touchés par la crise, le secteur médical l'est beaucoup moins car il y a et il y aura toujours des malades. Idem, les secteurs liés au bâtiment sont en partie en reprise d'activité en raison des politiques gouvernementales mais, si cette dernière change, ils pourront de nouveau être en crise. Enfin, autant cette crise est considérable, autant elle sera structurante et mènera à un changement radical dans la carte industrielle dans le monde ; d'où les opportunités offertes par cette crise aux pays émergents tel que notre pays.
LA TUNISIE MISE SUR DES SECTEURS DIVERSIFIES Face à la crise économique mondiale, la Tunisie a jusqu'à présent réussi à tirer son épingle du jeu. Pour ce qui est de l'avenir, les difficultés existeront certainement. En effet, étant ouvert sur son environnement, notre pays est forcément exposé aux répercussions de cette crise et à la baisse d'activité dans certains secteurs. De son côté, l'Etat a clairement précisé que l'on s'attendra à des répercussions sur les IDE dans certains secteurs. Mais, l'optimisme reste de mise. Un optimisme justifié d'abord, par la poursuite de la réalisation des méga- projets annoncés. La Tunisie n'a en effet, enregistré quasiment aucun report, ni annulation d'aucun des projets, bien que la plupart évolue dans des secteurs touchés par la crise : les composants automobiles, le bâtiment, le textile … D'ailleurs, la stratégie de la Tunisie pour l'année 2010 s'inscrit dans la continuité ; notre pays poursuivra la diversification des sources d'investissement en visant un certain nombre de secteurs non- touchés par la crise et connus par leurs fortes valeurs ajoutée. Idem, notre pays accordera une attention particulière aux services liés à l'industrie, en particulier dans les domaines des technologies TIC, à l'instar des services informatiques, de la communication, de l'ingénierie industrielle, des bureaux d'études,… et ce afin d'asseoir les bases d'une économie moderne et d'exploiter toutes les opportunités offertes dans ce domaine. Mais autant les efforts de l'Etat seront concentrés sur la promotion des secteurs touchés par la crise (composants automobiles textile et habillement), autant il ne négligera nullement ceux qui sont épargnés des répercussions de cette crise et dont le potentiel reste considérable dans particulièrement l'aéronautique, l'électrotechnique et les TIC. Modulée par pays et par région, la stratégie d'avenir de la Tunisie privilégiera le « Near shoring » touchant l'informatique, les technologies de l'environnement et les secteurs à haute valeur ajoutée utilisant une technologie évoluée en suivant l'exemple de « l'Off shoring » mis en place depuis 1972,.