« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort » Winston Churchill
« Pour pouvoir dépasser ou rattraper ceux qui ont précédé par les escaliers, il faut prendre l'ascenseur » John Maxwell La Tunisie pourrait profiter de la crise économique mondiale en attirant davantage d'investisseurs, étant donné que notre pays est une des rares nations dans le monde qui connaîtra encore une croissance positive en 2009. Notre pays, qui a affiché ces six dernières années une croissance supérieure à 5%, devrait en effet enregistrer en 2009, selon notre Ministère de l'économie, de l'énergie et des PME, une expansion de 3 à 4%, alors que tous les pays riches sont d'ores et déjà entrés en récession. D'ailleurs, ces 20 dernières années, la Tunisie a connu une très bonne croissance et aujourd'hui, notre PIB est bon et même intéressant pour les investisseurs étrangers. Notre pays apparaît donc comme plus propice pour les investissements que de nombreuses autres régions du monde. Comme les investissements massifs dans le monde, notamment dans les secteurs des télécommunications et des services financiers ne sont généralement freinés que par l'absence de la stabilité politique, la défaillance des infrastructures et la lourdeur de la bureaucratie ; la Tunisie peut en tirer partie puisqu'elle est parmi les pays les plus stables du continent et même du monde et dispose d'une infrastructure de base très correcte. En outre, la Tunisie offre de nombreuses autres opportunités capables de renforcer sa compétitivité à même de tirer davantage d'investissements. Heureusement, dans la crise mondiale, les investisseurs étrangers perçoivent la Tunisie comme une opportunité économique. Ce qui les attire aussi est le fait que si l'environnement ne s'avère pas suffisamment prometteur, ils peuvent partir et si au contraire, ils trouvent un environnement favorable pour faire des affaires, ils resteront et feront même des émules. Seul inconvénient pour eux est notre retour sur investissement (return on investment ROI) qui est encore en deçà des moyennes internationales. En effet, il est évalué en Tunisie à 24%, alors qu'il est en moyenne de 17% dans les pays développés. A part les entreprises occidentales qui viennent investir chez nous pour surmonter la crise mondiale, les pays du Golfe, la Chine et l'Inde n'ont pas cessé depuis plusieurs années de s'intéresser à la Tunisie. En effet, leurs méga- projets se succèdent et drainent avec eux des sous-traitants occidentaux comme Microsoft, Alcatel ou Cisco et des banques étrangères comme la marocaine, Attijariwafa Bank… Par conséquent, les effets de la crise économique mondiale ne sont pas toujours ni partout néfastes, comme on l'aurait pensé. A titre d'exemple, la crise a eu chez nous le mérite d'amener un grand nombre d'entreprises tunisiennes à se repositionner, à se mettre en question et à s'internationaliser. En plus, dans les années à venir, nos opérateurs économiques privés seront forcément amenés à penser international en passant par la reconquête du marché national et par l'exploit du marché régional, notamment celui de l'Algérie et de la Libye qui représentent pour nous des marchés d'extension naturelle donc extrêmement prometteurs. Pour l'avenir, l'Etat est clairement optimiste quant aux IDE. Un optimisme justifié d'abord, par la poursuite de la réalisation des méga- projets annoncés, malgré la crise mondiale et malgré le fait que ces projets évoluent dans des secteurs touchés par la crise : les composants automobiles, le bâtiment, le textile … Heureusement, la stratégie de la Tunisie pour contrer la crise mondiale consiste à poursuivre la diversification des sources d'investissement en visant un certain nombre de secteurs non- touchés par la crise et connus par leurs fortes valeurs ajoutée. Idem, notre pays accorde une attention particulière aux services liés aux TIC, à l'instar des services informatiques et des callcenters, de l'ingénierie industrielle, des bureaux d'études,… et ce afin d'asseoir les bases d'une économie moderne et d'exploiter toutes les opportunités offertes dans ces domaines. Désormais, notre pays mise particulièrement sur les TIC, l'aéronautique et l'électrotechnique ; trois secteurs épargnés des répercussions de la crise économique mondiale et à fort potentiel économique. Idem, modulée par pays et par région, la stratégie d'investissement d'avenir de la Tunisie entend privilégier aussi le « Near shoring » touchant les communications, les technologies de l'environnement et les secteurs à haute valeur ajoutée en suivant l'exemple fort réussi de « l'Off shoring » mis en place chez nous à travers la loi de 1972.