Durant la période du 14 Juillet au 14 Août 2009 le festival international de Bizerte à travers sa 27ème édition a rassasié moyennement l'appétit des passionnés de la culture de la capitale du nord…Mais le festival international de Bizerte pouvait-il faire mieux ? La question est pertinente à plus d'un titre. Pourtant les responsables de cette manifestation sous la houlette de leur jeune directeur Lotfi Sfaxi se sont démenés comme de beaux diables jusqu'à l'épuisement physique, n'ont-ils pas fait le maximum ? Au contraire après une enquête auprès des fidèles du festival, ils réussirent a confectionné un programme varié, alléchant pour tous les goûts et ce proportionnellement aux moyens matériels mis à leur disposition, tout en prévoyant bien à l'avance pour que le bilan de leur entreprise ne soit pas un échec retentissant et qu'au contraire la session 2009 serait celle du vrai décollage et de la consolidation de la vocation internationale du festival…Tant pis pour les puristes qui semblent négliger la crise financière qui sévit dans le monde et réclament les spectacles présentés par des stars VIP. Il est grand temps de comprendre qu'à part les intouchables festivals de Carthage, de Hammamet et d'autres spécialisés mais de courte durée, les autres manifestations ont des ambitions limitées. A dieu la recherche de l'art pour l'art et de la perfection tous azimuts. A l'heure actuelle à l'exception des deux festivals de Carthage et de Hammamet les autres qui se déroulent à travers tous les coins de la république sont devenus des Kermesses régionales ou des foyers de défoulement. Peu importe la valeur des stars, la qualité de leurs œuvres, la virtuosité des musiciens, l'essentiel c'est de bouger, de crier à haute voix, de danser sans distinction ni de sexe ni d'âge…Une chose est certaine comme dans le football professionnel l'imprésario ou l'intermédiaire est toujours roi…Cependant le festival international de Bizerte a essayé de déroger à la règle mais en vain. Le spectacle de Nabil Khemir et l'ensemble international « Caramelo », qui a emporté un franc succès en Europe et en Amérique latine même outre manche, ont était boudés par le public. En véritables as du marketing Lotfi Sfaxi et son équipe ont vite compris que la seule issue viable c'est de suivre les inclinations populaires, pour drainer en moyenne 4000 adeptes par spectacle et surtout enflammer environ 12000 férus pour les trois œuvres du 4ème art jouées par Kamel Touati, Lotfi Abdelli et Kaouther El Bardi…Une chose est rassurante malgré tous les aléas, l'édition 2009 a rempli sa mission et a réussi à tenir le cap dernière les deux géants (Carthage et Hammamet).