Un atelier sous-régional a été organisé à Tunis, mardi dernier, sous le thème: «Pour une meilleure qualité de l'air en Afrique du Nord». Cet atelier s'insère dans le cadre du programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) qui a appelé les pays de l'Afrique du Nord à mettre en place des programmes d'action communs et opérationnels pour améliorer la qualité de l'air de la région. Au cours de cette rencontre, Madame Jane Akumu, représentante du PMUE, a rappelé que l'air dans les pays de l'Afrique du Nord est considéré comme le plus pollué du continent africain. Elle a expliqué cette situation par le fait que 50% des habitants de la région vivent dans les villes. Elle a mis l'accent sur les dangers de la pollution qui croît de plus en plus, rappelant que les maladies dues à la pollution causent 800 mille décès par an dans le monde. Le secteur du transport constitue le premier secteur polluant en Afrique du Nord à cause de la hausse sans précédant du nombre de voitures qui émettent des gaz polluants. De plus, Madame Jane Akumu a souligné que la solution réside dans l'adoption d'un rythme graduel de fuels moins polluants et l'utilisation de voitures à technologies verte. Il faut généraliser les expériences de certains pays de la région, entre autres: le transport ferroviaire électrique en Tunisie et les programmes «Journées sans voiture». Monsieur Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable, a mis en exergue les différentes législations, mécanismes et programmes mis en place pour limiter la pollution de l'air et les gaz polluants, précisément ceux qui affectent la couche d'ozone et les gaz à effet de serre. Selon Monsieur le ministre, ces programmes permettent à la Tunisie de se doter, en 2010, d'une stratégie nationale intégrée visant l'adaptation au changement climatique et la contribution à l'effort mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre par la mobilisation des opportunités offertes à l'échelle internationale, précisément le mécanisme de développement propre. Monsieur Nadhir Hamada a précisé que la Tunisie a été parmi les premiers pays à ratifier la convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone et au protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone. 44 projets d'élimination des gaz affectant la couche d'ozone ont été engagés depuis l'instauration du bureau de l'ozone à Tunis. Ces projets permettent l'élimination de plus de 1.000 tonnes de CFC utilisées dans les industries frigorifiques et les aérosols et constituent environ 90% du stock national de ces matières. Monsieur le ministre a souligné l'intérêt que la Tunisie accorde au développement de la coopération Sud-Sud, ajoutant que les opportunités existent pour consolider la coopération dans le domaine de l'environnement entre les pays africains. Plusieurs experts de pays africains ont assisté à cet atelier organisé par le PNUE et l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) en collaboration avec le ministère de l'Environnement et du Développement durable.