A partir de l'année 2010, l'Etat tunisien entamera la programmation du recrutement de plus de 16 mille cadres et agents dans la fonction publique, dont 70 % sont des diplômés du supérieur. Les crédits alloués à l'emploi, passeront de 258 millions de dinars en 2009 à 304 MD en 2010, soit une augmentation à hauteur de 18%. Et une enveloppe de 187 MD sera réservée aux Fonds national de l'Emploi… Le taux de chômage, en Tunisie, demeure élevé, soit 14,2% en 2007. Ce taux passe à 30,7% chez les jeunes entre 15 et 24 ans. Il est encore plus élevé chez les jeunes diplômés du supérieur. Afin de lutter contre ce chômage, les autorités publiques ne cessent d'allouer des dépenses de l'ordre de 1,5% du PIB. D'ailleurs, la nouvelle mesure de l'année 2010 permettra l'encadrement de 123 mille jeunes et de faciliter leur insertion dans la vie professionnelle, dont 10 mille dans le cadre du programme national de volontariat avec le concours du tissu associatif. Ce programme présidentiel permettra à environ 87 mille jeunes de bénéficier de microcrédits pour le renforcement de la création de nouvelles sources de revenus.
Combien coûte le chômage en Tunisie ? En ce qui concerne le coût du chômage en Tunisie, l'Etat parvient à en supporter une partie en optant pour des outils nécessaires. Selon les recherches et les études, le coût financier du chômage est la partie visible et comptabilisable du coût total du fait qu'il inclut le manque à gagner en termes de revenu national (de recettes fiscales et de cotisations sociales à l'échelle macroéconomique) et de revenu pour le chômeur et d'autres coûts supportés par le budget de l'Etat. En fait, pour un coût social du chômage supporté par un jeune diplômé de 418 dinars par mois, les autorités publiques tunisiennes ont tout intérêt à compléter les instruments de la politique active de l'emploi en Tunisie par une prime à l'investissement générateur de l'emploi. Toutes ces mesures ont pour objectif primordial de réduire, de plus en plus, le coût de chômage en Tunisie.