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Conjoncture internationale
Publié dans L'expert le 07 - 01 - 2010

L'année 2009 s'achève et laisse la place à un exercice 2010 avec de nombreuses interrogations. Celle qui revient sur toutes les lèvres est indiscutablement relative au timing du dénouement de la crise économique, monétaire et financière qui a frappé l'économie mondiale depuis 2007. De toute évidence, au cours de l'exercice écoulé la mobilisation a été planétaire et des actions ont été prises pour endiguer la crise, mais le retour à une croissance forte n'a pas eu lieu. En particulier, les Bourses ont rebondi en 2009 à travers le monde mais le retour au beau fixe économique, tant espéré, se fait encore attendre. D'une manière générale, le bilan économique est mitigé pour la plupart des pays, avec une croissance de l'activité retrouvée mais qui demeure faible, des taux de chômage qui explosent et un poids des dettes publiques qui devient inquiétant. Les marchés du crédit et de l'immobilier restent également sclérosés. En ce qui concerne les marchés mondiaux de matières premières, ils ont connu en 2009 leur meilleure année depuis 1973, dopés par les gains sans précédent depuis dix ans du pétrole et par le doublement des cours du cuivre et du sucre.

Ce constat mitigé laisse les conjoncturistes prudents pour 2010 et indiquent que les perspectives fléchissent plutôt aux Etats-Unis, au Japon, en Espagne tandis qu'elles restent moroses en Grande Bretagne. A l'inverse, en Asie la confiance dans l'économie chinoise se confirme. En matière de commerce extérieur, l'année 2010 commence par un important accord de suppression de la Chine et de six pays d'Asie du Sud-Est depuis le 1er janvier de la quasi-totalité des droits de douane sur 7 000 produits et services couvrant 90 % de leurs échanges. Cet accord va modifier le paysage commercial et industriel d'une région qui, de la Chine à Singapour, des Philippines à la Birmanie, couvre 13 millions de kilomètres carrés et totalise une population d'environ 2 milliards d'habitants. Au plan monétaire, le président de la Réserve Fédérale américaine (Fed) a souligné le 3 janvier courant le caractère primordial d'une réforme de la régulation pour éviter des bulles spéculatives, affirmant que l'instrument de la politique monétaire ne devait être utilisé qu'en deuxième ressort, tout en appelant à la prudence pour tout changement de politique monétaire.

2009: Un constat mitigé au plan économique
De toute évidence, le bilan économique mondial de l'année 2009 a sans aucun doute été d'un meilleur cru que celui de l'année précédente, dominée par les développements de la crise financière puis de l'activité. Il faut dire que les nuages sur l'économie se sont dissipés en 2009, grâce à l'intervention massive des Etats qui ont déboursé sans compter pour soutenir l'activité.Egalement, les Bourses ont rebondi à travers le monde. Mais le retour au beau fixe économique, tant espéré, se fait encore attendre, faisant que le bilan est mitigé pour la plupart des pays, avec une croissance de l'activité retrouvée mais qui demeure faible, des taux de chômage qui explosent et un poids des dettes publiques qui devient inquiétant. Les marchés du crédit et de l'immobilier restent également sclérosés.

Les déficits publics des pays développés explosent
En outre, le phénomène inédit qui s'est installé entre 2009 et 2010 est incontestablement l'endettement de la majorité des pays développés et qui va littéralement s'envoler. La dette moyenne des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui représentait 73,1% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2007, devrait atteindre les 100% d'ici 2011. En clair, la dette moyenne des pays de l'OCDE équivaudra alors à la production totale de la richesse d'un pays. Il est vrai, la situation est variable selon les Etats, mais les pays développés sont les plus touchés. Le Japon verra son endettement bondir de 167% à 204%. La France devrait passer de 70% à 99% et la Grèce de 103% à 130%. Même l'Allemagne, un modèle de vertu budgétaire, verra sa dette augmenter de 65% à 85,5% du PIB, soit un taux qui est bien au-delà de la barre des 60% fixée par le traité de Maastricht.

OCDE: L'effet de crise
A ce propos, l'OCDE révèle que «Les budgets publics ont beaucoup souffert de la crise» depuis septembre 2008. Les Etats ont subi un redoutable effet ciseaux puisque d'un côté, leurs recettes fiscales, qui dépendent du niveau d'activité, ont plongé à cause de la récession, et de l'autre, leurs dépenses ont grimpé en flèche, tirées par la hausse des indemnités chômage et les mesures de protection sociale. Ce à quoi il faut ajouter la facture des plans de relance. Toutefois, des questions subsistent pour l'économie mondiale: Pour combler leurs déficits, les Etats empruntent. Mais le marché pourra-t-il absorber tous les titres de dette émis par les Etats? Ces derniers pourront-ils ensuite honorer leurs engagements?

INSE: Les scénarios 2010 sont à la prudence
Dans ce contexte, la conjoncture en 2010 se présente avec des scénarios qui sont à la prudence, surtout en période d'absence, voire de disparition, des plans de relance mis en œuvre ces dernières années. Les perspectives fléchissent plutôt aux Etats-Unis, au Japon, en Espagne tandis qu'elles restent moroses en Grande Bretagne. En Asie, c'est l'inverse, la confiance dans l'économie chinoise se confirme. Parmi les pays riches, l'Insee distingue deux groupes. Au Japon, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne, la croissance est pénalisée «par l'absence de demande intérieure», entendre une faible consommation. «En 2010, l'activité y stagnerait, voire rechuterait». A l'inverse, dans le groupe des Etats-Unis, de la France et de l'Allemagne, la demande des ménages et des entreprises «redémarrerait» mais la croissance «peinera». Au total, en dehors de l'Asie, le ciel ne se dégage pas vraiment. Après la pire récession depuis la guerre, fin 2008 et début 2009, l'économie est repartie dans la seconde partie de l'année qui se termine mais son élan reste bridé. Aux Etats-Unis, qui restent le premier moteur mondial, une rechute n'est même pas complètement à écarter. Le «consensus» des économistes prévoit une croissance de 2,6% l'an prochain. Mais ce scénario relativement optimiste est incertain car c'est la première fois qu'une crise immobilière a été si meurtrière: les ménages ont perdu 1 400 milliards de dollars de richesses. Un petit miracle dû à la faiblesse relative du prix du pétrole, de l'inflation (1,4% seulement) et aux dispositifs de soutiens du gouvernement. Mais le taux de chômage atteint 10% et il y a peu de chance qu'il baisse. Tout le scénario américain repose donc sur un maintien de cette bonne consommation, 70% de la croissance américaine en dépend, ce qui reste très aléatoire.

Chine: Une économie coriace
A deux mois de la fin de l'année écoulée, des doutes étaient apparus sur la solidité de la reprise chinoise tirée par un soutien public trop fort et mal orienté: l'argent des crédits distribués à tout va (1000 milliards d'euros) semblait détourné vers la Bourse et l'immobilier. L'indice de Shanghai aura gagné 69% cette année. Deux nouvelles «bulles» qui ne tarderaient pas à exploser. Les autorités ont pris conscience du danger et ont resserré les conditions de prêts à partir de juillet. La reprise s'en trouve aujourd'hui solidifiée et Pékin annonce une croissance de 8% en 2010 alors que les économistes occidentaux tablent sur mieux encore, plus de 9%. La Chine n'est pour autant pas tirée d'affaires. Cette expansion retrouvée dépend toujours des exportations industrielles, donc de la demande des pays occidentaux qu'on sait incertaine. Pékin doit réorienter son modèle vers une croissance plus autonome, plus endogène, et la réévaluation du yuan pourrait en être un des outils. Les demandes américaines et européennes à ce sujet se sont vues opposer un refus catégorique en 2009 mais le dossier sera l'un des plus chauds de la diplomatie économique et monétaire de 2010.

Zone euro: Des économies désynchronisées
En Europe, comme le note l'Insee, les économies sont désynchronisées. L'Allemagne dépend des exportations qui sont favorablement orientées grâce à l'Asie mais incertaines en Amérique. La consommation intérieure s'est bien tenue mais uniquement grâce à la prime à la casse automobile qui va cesser. Les autres grands pays sont plutôt sur des pentes glissantes. La France se range du coté des pays qui résistent grâce à une bonne consommation interne. Mais l'Insee parle quand même de «reprise laborieuse», d'abord parce que cette consommation des ménages a été gonflée par l'effet «prime à la casse» automobile dans la seconde partie de 2009. Cet effet va s'essouffler, la demande va retomber à 0,2% par trimestre. Ensuite, parce que l'investissement ne prend pas le relais, l'économie dispose encore de capacités en excès. L'industrie à qui l'on doit le net rebond de cette année va décélérer. En conséquence, l'économie française va plafonner autour d'un rythme de 0,4% par trimestre. Sur l'année, après la chute de 2,3% cette année, la France bénéficierait d'un petit rebond de 1,1%.

Commerce extérieur: Naissance de la troisième zone de libre-échange de la planète
En ce qui concerne la conjoncture commerciale, l'année 2010 commence fort puisque la Chine et six pays d'Asie du Sud-Est ont décidé le 1er janvier courant de supprimer la quasi-totalité des droits de douane. Cela concerne 7 000 produits et services couvrant 90% de leurs échanges. L'accord qui entre en vigueur dans ce qui est devenu, en volume, la troisième zone de libre-échange de la planète, va modifier le paysage commercial et industriel d'une région qui, de la Chine à Singapour, des Philippines à la Birmanie, couvre 13 millions de kilomètres carrés et totalise une population d'environ 2 milliards d'habitants. L'accord ne sera appliqué dans la totalité de la zone qu'en 2015 et au sein de l'Association des pays de l'Asie du Sud-Est (Asean), seuls la Thaïlande, l'Indonésie, Brunei, les Philippines, Singapour et la Malaisie sont pour l'instant concernés. Les derniers entrants, les plus pauvres, à savoir Birmanie, Laos, Vietnam et Cambodge -, bénéficient d'un 'sursis' de cinq ans avant d'être soumis aux termes de cet accord qu'ils ont aussi signé. Négocié depuis 2002, ce projet a déjà permis la suppression, à partir de 2005, de droits de douane sur plusieurs centaines de produits.

L'aubaine pour la Chine
Pour la Chine, qui va pouvoir augmenter ses exportations de matières premières et inonder l'Asie du Sud-Est de ses produits bon marché, cet accord est une aubaine. Les échanges dans la région devraient doubler en 2010 par rapport au volume de 2005: 200 milliards de dollars (140 milliards d'euros) contre un peu plus de 100 milliards de dollars. Jusqu'à présent, les marchandises chinoises étaient taxées de 5% en Aise du Sud-Est. La levée des barrières douanières sur la majorité des biens manufacturés - excepté sur certains produits textiles et électroniques, jugés sensibles - va permettre à Pékin de compenser la chute de ses exportations vers l'Europe et les Etats-Unis depuis le début de la crise mondiale. Les pays de l'Asean vont pouvoir accroître leurs exportations vers la Chine en riz, fruits exotiques, caoutchouc, huile de palme et gaz naturel. Mais cette nouvelle donne économique a aussi de quoi les inquiéter vu le "poids" du grand voisin du Nord. Selon un chercheur associé à l'Institut des études d'Asie: "Plus d'un pays de l'Asean ne voit pas cet accord de libre-échange comme un avantage." Certains industriels de la région ont déjà mis en garde leurs gouvernements sur ses conséquences. Et notamment le fait que la Chine, dont la devise, le yuan, est sous-évaluée et dont les entreprises bénéficient de subventions, va tirer profit de la levée des droits de douane. Il demeure que si la Malaisie devrait pouvoir bénéficier de cet accord, tel ne sera pas forcément le cas d'un pays comme le Vietnam, producteur de marchandises à faible valeur ajoutée, qui pourrait se retrouver désavantagé face au "rouleau compresseur" chinois. En Indonésie, l'heure est à l'inquiétude. "Si le gouvernement met en place l'accord maintenant, beaucoup d'industries vont mourir", a déclaré récemment un député.

Matières premières: L'année faste
En ce qui concerne les marchés de matières premières, ils ont connu en 2009 leur meilleure année depuis 1973, dopés par les gains sans précédent depuis dix ans du pétrole et par le doublement des cours du cuivre et du sucre. L'indice CRB affiche sur l'ensemble de 2009 une hausse de 23,46%. L'or a inscrit sa neuvième hausse en autant d'années et le cacao a enregistré sa quatrième année de progression. Mais les succès de 2009 pourraient ne pas se reproduire en 2010 car le marché ne pourra plus compter sur les bonnes affaires offertes par la crise financière.La meilleure performance au sein de l'indice CRB est signée par le cuivre qui termine 2009 sur une hausse de 140%. Le niveau sans précédent des importations chinoises, la spéculation et dernièrement les menaces sur l'offre ont propulsé le contrat à terme de référence sur le cuivre à Londres d'un plus bas de 50 mois à 2.825 dollars en décembre l'année dernière à un plus haut de 16 mois à 7.415 dollars à la veille du Nouvel An.

Le sucre, l'or et le pétrole
Le sucre affiche également l'une des meilleures performances de l'année avec une hausse de 130%, grâce principalement aux importations indiennes après une mauvaise récolte. Les prix devraient rester soutenus en 2010 grâce aux perspectives d'une forte demande en Asie, en Russie et aux Etats-Unis, soulignent des courtiers. Les marchés de matières premières pourraient également connaître un bon début d'année 2010. Pour sa part, l'or a enregistré un gain d'environ 25% sur 2009 après avoir touché un plus haut historique à 1.226,10 dollars l'once début décembre et il pourrait bénéficier d'un regain d'intérêt en début d'année. A plus long terme, les analystes estiment que l'or pourrait être vulnérable à une poursuite de la remontée du dollar, qui s'est déprécié d'environ 4% sur l'ensemble de l'année. A contrario, 2009 a été une année en demi-teinte pour les marchés de céréales puisque le blé a reculé de 11,3% et le maïs n'a gagné que 1,8%.

Le pétrole à 82 dollars le baril
Pour les cours pétroliers, ils ont aussi fortement rebondi, avec une hausse de 78% en 2009 mais il faudrait encore une augmentation de plus de 80% pour qu'ils retrouvent le plus haut record de près de 150 dollars le baril atteint l'an dernier. Une enquête publiée récemment a par ailleurs montré que la production de brut en provenance des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait atteint un plus haut annuel en décembre. Après être tombés sous les 33 dollars à la fin de l'année dernière, les cours ont montré une progression quasi constante au cours de 2009, atteignant 82 dollars en octobre. En moyenne, les cours du brut se sont inscrits à 62 dollars cette année, en ligne avec les prédictions des analystes qui tablaient fin 2008 sur une moyenne de 58,48 dollars. Cette progression est allée de pair avec celles observées dans l'ensemble du secteur des matières premières, mais elle a également été soutenue par la fragilité affichée par le dollar durant l'année. Selon les analystes, le rebond des cours du brut devrait se confirmer en 2010 à mesure que la reprise se poursuivra.

Bourses : Rebond en 2009, doutes pour 2010
Au plan des marchés financiers internationaux, et alors qu'un peu partout dans le monde la crise inquiète encore les entreprises et les ménages, que le chômage continue de croître, les places de Paris, de Londres, de New York, ou de Shanghai, ont affiché, en 2009, des progressions spectaculaires: + 22,32% en France pour le CAC 40, désormais proche des 4 000 points (à 3 936,33 points), + 22,07% au Royaume-Uni pour le Footsie, + 18,82% aux Etats-Unis pour le Dow Jones et + 79,98% en Chine pour le Shanghai SE Composite. Selon Bloomberg, le MSCI World, l'indice des Bourses mondiales a enregistré cette année sa plus forte hausse depuis 2003 avec 28% de gain. Et même s'ils sont encore loin de leurs sommets de 2007, les marchés ont presque entièrement gommé les pertes enregistrées depuis septembre 2008, date de la faillite de la banque Lehman Brothers.

L'évolution contrastée
Il faut dire que l'année 2009 avait pourtant mal démarré. En effet, de janvier à mars, les investisseurs redoutaient une explosion du système financier, une crise systémique. Les marchés plongeaient. Mais, progressivement, aidés par des plans de relances massives et les politiques monétaires ultra-accommodantes des banques centrales, les indicateurs économiques ont commencé à se redresser en Asie, aux Etats-Unis et en Europe. Les green shots - lueurs d'espoir dans le paysage économique, évoquées par le président américain- se sont multipliées avant de se transformer en preuves tangibles d'une embellie. L'un après l'autre, les pays sont sortis de la récession. «La reprise qui était au début virtuelle est devenue réelle à partir de l'été», confirme un gérant de fonds. Les investisseurs ont révisé leurs scénarios, passant de celui d'une crise sévère à celui d'une reprise légère.

Fed: La place de la politique monétaire
La crise a aussi fait émerger la place prépondérante de la politique monétaire dans l'économie réelle. Opportunément, Ben Bernanke, l'actuel président de la Réserve Fédérale américaine (Fed) a souligné le 3 janvier courant le caractère primordial d'une réforme de la régulation pour éviter des bulles spéculatives, expliquant que l'instrument de la politique monétaire ne devait être utilisé qu'en deuxième ressort. Laissant prévoir peu de changements à court terme ou brutaux dans la politique monétaire et les taux de la banque centrale, il a expliqué que tout changement de politique monétaire devrait être prudent."Il faut faire tous les efforts possibles pour renforcer notre système de régulation afin d'empêcher une résurgence de la crise et d'atténuer ses effets s'il y en a une autre", a-t-il dit."Toutefois, si les réformes nécessaires ne sont pas faites ou s i elles sont faites et s'avèrent insuffisantes pour empêcher l'accumulation dangereuse de risques financiers, nous devons rester ouverts à l'option de l'utilisation de la politique monétaire, comme out il supplémentaire contre ces risques, en procédant prudemment et en gardant toujours à l'esprit les difficultés inhérentes à cette approche", selon le président de la Fed.


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