Le pavillon bleu constitue un label de haute qualité environnementale et concerne les installations sanitaires et la sécurité des ports de plaisance et des plages. Ce programme, qui a été le premier système à préconiser la régénération des côtes européennes et qui intègre les critères pertinents courants, tels que la conformité aux directives de l'Union Européenne sur la qualité des eaux de baignade, ce qui facilite la gestion des zones littorales et intègre l'application des obligations légales, est basé sur la conformité à une série de normes touchant quatre aspects principaux. A cet effet, le programme «Pavillon Bleu» ne cesse de se développer, en soutenant l'amélioration de l'environnement des plages et des ports de plaisance et en renforçant l'approche holistique relatif à la gestion des zones littorales non seulement en Europe mais aussi dans le Nord de l'Afrique. Ce système ne limite en rien les loisirs et le tourisme sur les côtes mais tente plutôt d'y faire face grâce à une gamme d'activités destinées à des usagers ayant des liens directs et indirects avec l'environnement côtier. Il pousse les gouvernements et les dirigeants à faire respecter les normes sur l'environnement, l'hygiène et la sécurité dans les plages et ports de plaisance fréquentés. Il s'agit, en fait, non seulement du contrôle de la qualité de l'eau de baignade mais aussi de la promotion de l'éducation environnementale, de la gestion environnementale et de la mise en place d'installations de sécurité et des services. Il est à signaler que l'adhésion à ce programme ne manquera pas d'améliorer la qualité des services fournis aux estivants et de dynamiser l'activité touristique et relevons que plusieurs campagnes de sensibilisation ont été menées, depuis 2005, afin de mieux faire connaître les avantages de ce programme. Rappelons que le tourisme est reconnu comme une des activités économiques les plus importantes pour les zones côtières. Ce faisant, le secteur doit faire face aux facteurs d'instabilité comme le climat, le ralentissement économique, les conflits politiques et les fluctuations des taux de change. Il est évident que l'intégrité et la santé des côtes sont d'une importance stratégique pour le développement et la durabilité de l'industrie du tourisme. Dans ce contexte, les environnements marins et côtiers abritent des habitats divers qui, en général, sont composés de dunes de sable, de côtes rocheuses, de falaises, de plages, d'estuaires, de lagunes, de marécages, de mangroves, de récifs coralliens et d'herbiers maritimes. Tous ces habitats sont des atouts environnementaux qui permettent beaucoup d'activités touristiques sur les zones littorales. En outre, l'écolabel «le pavillon bleu», ce système de certification écologique volontaire ciblant les plages et les ports de plaisance, a été remis, récemment, à 5 plages tunisiennes, en l'occurrence celles de Zarzis (Médnine), Korba ville, Korba Est, Hammamet Sud et Hammamet Nord, ainsi qu'au port de plaisance de Hammamet-sud (gouvernorat de Nabeul). D'autres certificats d'adhésion ont été décernés dans le cadre de ce programme «pavillon bleu», aux plages de Tabarka, Bizerte, Kélibia, plage Mnirat (gouvernorat de Mahdia) et la plage «Penelope magic life» à Djerba ainsi qu'au port de plaisance de Monastir. Cette action volontaire, dite «pavillon bleu» s'est assignée comme objectif: d'associer davantage de personnes et de structures aux efforts d'amélioration de la qualité de vie. Elle témoigne de la volonté d'adapter le tourisme tunisien aux normes internationales de tourisme écologique et durable et vise à inculquer aux estivants (touristes, population locale, personnel des plages et des marinas), les bonnes pratiques environnementales et aussi les principes de citoyenneté et de respect de l'environnement. Quant à l'enveloppe des aides fournies aux parties concernées par ce label, il a atteint fin 2009, quelque 530.000 dinars et a profité à 9 municipalités côtières et 10 plages. Et en ce qui concerne le programme de nettoyage des plages publiques, il concernera en 2010, environ 80 plages contre 76 en 2009. Et pour l'élimination des algues marines et leur enlèvement, il est prévu d'éliminer en 2010, quelque 53.000 mètres cubes contre 29.000 mètres cubes en 2009. Il est à remarquer que l'Etat a alloué environ 800.000 dinars pour financer cette opération, soit une augmentation de 200.000 dinars par rapport à 2009. Dans cette optique, 33 études de plans ont été élaborées pour l'installation et la mise en service d'un nombre d'équipements publics au profit des vacanciers dans 41 plages publiques, outre l'aménagement de 7 plages en collaboration avec les municipalités, les conseils régionaux et les structures de tutelle. Des efforts sont, également, consentis pour lutter contre l'érosion marine par le biais de travaux d'approvisionnement artificielle des plages en sable. Une première tranche de ces travaux sera effectuée moyennant des investissements de l'ordre de 45 millions de dinars. D'autres actions seront aussi menées par les municipalités du littoral pour équiper les plages des commodités nécessaires et aménager, d'ici 2011, 30 esplanades grâce à des financements de l'ordre de 1,5 million de dinars. Notons que l'ATPNE, qui a obtenu le Prix du Président de la République pour la protection de la nature et de l'environnement pour l'année 2009, en reconnaissance de ses efforts dans la promotion de l'écolabel «le pavillon bleu», est le coordinateur local de la Fondation Internationale pour l'Education à l'Environnement (FEE) (Danemark), qui pilote la mise en œuvre du programme «pavillon bleu».