Les pays en développement qui comptent parmi les plus menacés par les impacts du Changement Climatique sont obligés, face aux résultats timides, de la Conférence de Copenhague, de redoubler d'efforts en vue de renforcer leurs compétitivités sur le marché Carbone et élaborer des portefeuilles de projets de Développement Propre fiables. Dans le cadre du renforcement de cette démarche, la Tunisie accueille un atelier de travail régional sur un « Programme d'activités de Projets de Développement propre ». Cet atelier qui est organisé par la Caisse des Dépôts, la banque allemande (KFW) et l'Office Allemand de Coopération Technique et aux travaux du quel participent les pays maghrébins ainsi que des pays partenaires de travail dont la Jordanie et le Mali vise à approfondir la connaissance sur les potentialités de ces pays ainsi que sur leurs perspectives de développement et d'accroitre l'intérêt qu'on doit accorder aux (POA) et d'établir des liens entre les (POA) et le Fonds des Technologies Propres (CTF). L'approche programmatique adoptée tend à aider à surmonter quelques unes des barrières et difficultés rencontrées dans certains grands projets de réduction de gaz à effet de serre aux coûts élevés et nécessitant par ailleurs des structures performantes organisationnellement. Ces éléments ont souvent constitué des points d'achoppement pour parvenir à une mobilisation nécessaire dans les petits et moyens projets dans plusieurs régions où les potentiels de réduction des gaz est économiquement fiable et raisonnable. C'est pour relever ces défis que les conférences des Parties qui ont signé l'accord de Kyoto ont décidé d'introduire et d'adopter les « Programmes d'Activité » ou (POA) comme une nouvelle voie pour exécuter les activités des projets de Développement Propre. Si en 2007 un nombre réduit de projets (POA) a été listé, actuellement on s'attend à voir plusieurs projets adoptant cette approche. Neuf pays, dont la Tunisie, le Maroc, le Sénégal, l'Afrique du Sud et l'Ouganda projettent de réaliser des projets dans le Biogaz, les composts, les lampes électriques économiques, l'énergie solaires et autres. Faut-il rappeler à ce sujet que le portefeuille tunisien de projets MDP comporte actuellement cent trente neuf projets ficelés qui touchent sept secteurs d'activités, à savoir, l'Energie, les Forêts, les Décharges de déchets ménagés, les procédés industriels, le transport, les stations de traitement des eaux usées et l'agriculture. Ces projets permettront d'atteindre en 2012, un potentiel d'évitement de 37,02 de millions de tonnes équivalent CO2. Il ne fait aucun doute que ce qui fera l'importance, la force et l'efficacité de cet atelier, c'est la présence de bailleurs de fonds telle la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale, la Banque Allemande (KFW) et l'Agence Française de Développement (AFD).