La Tunisie aura son "statut avancé" dans l'Union européenne. C'est M. Stefan Füle, Commissaire européen à l'Elargissement et à la Politique européenne de Voisinage qui l'avait affirmé, le 30 mars dernier à Tunis. M. Füle se disait «déterminé à travailler sans relâche à la concrétisation de ce statut et son corollaire l'approfondissement des relations solides entre la Tunisie et l'Union Européenne». Cet objectif se trouve, désormais, en bonne voie de réalisation suite à la tenue, le 11 mai 2010 à Bruxelles de la 8ème session du Conseil d'Association Tunisie-Union Européenne (UE) sous la présidence de Kamel Morjane, ministre tunisien des Affaires étrangères et Miguel Angel Moratinos, son homologue espagnol. Lors de cette session, les deux parties ont procédé à un examen de l'état des relations de coopération entre la Tunisie et l'UE et des progrès enregistrés dans la mise en œuvre de l'Accord d'Association et du Plan d'Action et de Voisinage depuis la session précédente du Conseil (novembre 2008). Il est impératif de mettre en exergue que la demande tunisienne d'accéder à ce statut s'inscrit dans le cadre d'un choix stratégique de poursuivre son intégration euro-méditerranéenne et son ancrage à cet espace économique. Pour sa part, la partie européenne s'est déclarée satisfaite de la qualité des relations UE-Tunisie, assurant que la Tunisie représente un "partenaire fiable, sérieux et incontournable en Méditerranée". Elle s'est félicitée, aussi, de la volonté manifestée par la Tunisie d'accéder à un "statut avancé" dans ses relations avec l'ensemble européen à la faveur de la présentation d'un Document, au mois de mars dernier, exposant sa vision en vue de l'accès à un palier supérieur du partenariat Tunisie-UE. M. Füle a mis l'accent sur le rôle pionnier joué par la Tunisie qui fut le premier pays de la rive Sud de la Méditerranée entré en zone de libre-échange avec l'UE et ayant signé un Protocole pour le règlement des différends commerciaux. Il a qualifié la réunion de "très productive" et s'est dit réjoui qu'elle ait abouti à des résultats concrets. En résumé, on peut affirmer que Tunisiens et Européens se sont engagés à mener des négociations intenses en vue de l'adoption d'un Document conjoint et l'octroi du "Statut Avancé" à la Tunisie, si possible, avant la fin de l'année 2010. Il y a lieu de noter, par ailleurs, le lancement du Groupe des Amis de la Tunisie au Parlement Européen, lors d'une cérémonie, tenue le 13 de ce même mois de mai 2010 à Bruxelles, et au cours de laquelle le Président du Groupe des Amis de la Tunisie, M. Louis Michel, a qualifié cette journée d'historique tant elle marque le début d'une nouvelle étape dans le rapprochement avec la Tunisie, "un partenaire clé pour l'Union Européenne dans le monde arabe". Il a également salué le modèle de développement tunisien et les réalisations exemplaires dans le monde africain et arabe, affirmant que la Tunisie est "un pays qui a la capacité d'offrir à sa population un ensemble de services de base que d'autres pays de la région n'ont pas pu mettre en œuvre". Il ressort de tout ce qui précède que notre pays se trouve en pôle position pour atteindre son objectif, à savoir le statut avancé, tant envié, dans l'UE, n'en déplaise à ses détracteurs qui se sont octroyés l'étiquette « d'activistes de la vie associative ». En effet, il est devenu coutumier de voir le même groupe de personnes s'activer, à l'approche de chaque échéance importante, politique ou économique, nationale ou régionale ou internationale, pour faire du bruit, voire du chahut dans le but de dénigrer leur patrie et appeler à ce qu'elle soit « mise au ban ». Ces personnes, toujours les mêmes, ont vite accouru à Bruxelles où ils ont eu l'insolence de demander à l'Union européenne de « refuser d'accorder le statut avancé à la Tunisie », comme ils avaient, par le passé, lancé des appels à boycotter le tourisme tunisien. Ces mêmes personnes sont notoirement connues pour s'être mises au service d'un certain lobbying d'un concept très sélectif de la démocratie et des droits de l'Homme. Invitées régulièrement à voyager et à séjourner aux frais de la princesse, ces personnes se vendent et vendent leur dignité et leur conscience pour quelques dollars ou quelques euros. Sont elles conscientes qu'en appelant au boycott du tourisme ou au refus du statut avancé, ces personnes nuisent en premier lieu aux Tunisiennes et aux Tunisiens, dans le sens où le tourisme fait vivre des centaines de milliers de foyers et que le partenariat avec l'Union européenne est susceptible de drainer des milliards de dinars d'investissements et créer, par voie de conséquence, un nombre consistant de postes d'emploi chez nous ?! A-t-on idée qu'un citoyen, digne de ce nom, mette tout en œuvre et déploie toute la hargne, pour priver sa patrie et ses concitoyens de dividendes positifs et bénéfiques pour tous ? Dans aucun pays au monde, notamment ceux avancés et démocratiques, nous n'avons enregistré de pareils comportements indignes et haineux ! A titre d'exemple, un opposant socialiste peut s'en prendre à un rival politique d'un parti au pouvoir, mais jamais, au grand « J », l'on a vu un opposant médire de la France ou lancer des appels à l'étranger pour punir la France ! Heureusement, que ces personnes constituent une minorité minoritaire qui n'est « prise au sérieux » que par les parties qui les paient pour accomplir cette « sale besogne ». Heureusement que les décideurs européens sont des hommes responsables et sont en mesure de faire la part des choses et discerner entre le bon grain de l'ivraie. Encore une fois, et n'en déplaise à ces « détracteurs », nous tenons à conclure que la Tunisie se trouve sur la bonne voie d'acquérir ce statut avancé avec l'UE.