Le virus Stuxnet qui s'attaque à des programmes de gestion industrielle a infecté au moins 30.000 ordinateurs en Iran mais sans faire de «dégâts sérieux», selon des responsables iraniens cités dimanche par la presse qui parle de «guerre électronique». Quelque 30.000 adresses IP -identifiant un ordinateur- infectées par Stuxnet ont été jusqu'à présent dénombrées en Iran, selon Mahmoud Liayi, responsable des technologies de l'information au ministère de l'Industrie cité par le quotidien gouvernemental Iran Daily. Stuxnet, découvert en juin, recherche dans les ordinateurs qu'il infecte un programme particulier, développé par l'allemand Siemens, et qui contrôle des oléoducs, des plate-formes pétrolières, des centrales électriques et d'autres installations industrielles. Selon le Financial Times qui a révélé l'affaire vendredi, il s'agirait du premier virus informatique destiné à détruire physiquement des installations, et pas seulement par exemple à paralyser un système informatique. Stuxnet aurait principalement frappé l'Iran, mais aussi l'Inde, l'Indonésie ou le Pakistan.