L'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE) organise les 27 et 28 novembre 2008, la 23ème Session des Journées de l'Entreprise qui a choisi comme thème: «L'Entreprise et l'Union pour la Méditerranée: approches pour un nouvel avenir». L'Union pour la Méditerranée est une idée du Président Français Nicolas Sarkozy selon laquelle, la Méditerranée comme étant un espace géographique regroupant des pays à cultures et traditions semblables, pourrait devenir un espace économique régional unifié. Cette idée qui part du fameux proverbe : l'Union fait la force, est en train de couler beaucoup d'encre. En effet, les regroupements régionaux dans le monde, telles que l'Union Européenne, l'Union Africaine, l'Union des Pays de l'Amérique Latine, ou l'Union des Pays du Sud-Est Asiatique, sont des regroupements entre pays à des niveaux de développement et de croissance semblable. Cependant, pour le cas du projet de l'Union pour la Méditerranée, il s'agit d'un regroupement à caractère spécifique, dans la mesure où les pays de la Méditerranée ne sont pas au même niveau de développement économique et social en général. Tout d'abord, on distingue au sein des pays de la Méditerranée, les pays de l'Union Européenne qui non seulement ce sont des pays développés mais aussi et peut être surtout des pays économiquement intégrés, et si l'on voit les autres pays de la Méditerranée, nous distinguons au moins 2 autres structures économiques à part entière. En effet, d'une part, on trouve les pays de l'Afrique du Nord et les pays Arabes de la Méditerranée qui constituent un sous groupe de pays sous-développés, et d'autre part, il y a les pays européens non encore membres de l'Union Européenne qui constituent un bloc intermédiaire de pays en voie de développement. Ainsi, donc la tâche du projet de l'Union pour la Méditerranée ne serait plus une tâche facile, dans la mesure où il est tenu de concilier entre 3 sous groupes de pays méditerranéens à intérêts parfois contradictoires, et même s'il pourrait exister des dénominateurs communs pour cet éventuel partenariat, ce qui va compter en dernière analyse serait le pouvoir de négociation de l'un de ses 3 sous groupes, et l'on s'aperçoit très vite, que ce sont les pays membres de l'Union Européenne qui vont pouvoir profiter le maximum de cet éventuel projet de l'Union pour la Méditerranée, surtout qu'avec les dernières retombées négatives de la crise financière internationale sur l'Europe. Le projet français sera très sollicité par les pays européens, afin de relancer de nouveau leurs économies en situation de plus en plus critique. Pour conclure, les pays de l'Afrique du Nord, y compris la Tunisie, devront considérer les enjeux réels que présente le projet français de l'Union pour la Méditerranée et même s'ils seront contraints à accepter ce projet, ils devront bien négocier ses termes, afin de minimiser ses éventuels retombés.